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Une lutte permanente et sans frontière

 

Le Comité International Contre la Répression (CICR), pour la défense des droits politiques et syndicaux, a été constitué en 1976.Il n’a cessé d’agir pour défendre des militants la plupart du temps ignorés de ce qu’on appelle les « grands moyens d’informations ».

C’est ainsi qu’après trois ans de campagne dans laquelle des organisations syndicales françaises, britanniques et la KTR (confédération russe du travail), nous avons contribué à la libération du syndicaliste russe Valentin Ourassov dont le crime était d’avoir constitué un syndicat de mille membres dans une usine d’extraction de diamants.

Actuellement nous luttons pour sortir de prison Rosa Touletaeva, une des organisatrices de la grève du pétrole au Kazakhstan. Arrétée le 27 décembre 2011 après le massacre d’ouvriers perpétré à Janaozen, elle a été condamnée avec d’autres grèvistes à sept ans de prison (peine commuée à 5 ans en appel). Elle et ses camarades sont actuellement en prison.

Quel rapport entre le combat que le CICR mène aux côtés de l’UGTG et d’autres organisations actuellement ? Quelles que soient les différences évidentes entre les pays, les situations, l’élément commun c’est que les pouvoirs en place, dans un cas Poutine et les oligarques, dans l’autre l’Etat colonial et les patrons, tentent d’empêcher les travailleurs de revendiquer, de défendre leurs droits.

S’agissant de la Guadeloupe, cela fait vingt ans environ que nous menons campagne dans le mouvement ouvrier à l’échelle internationale contre la répression anti-syndicale dans votre pays.

Plusieurs membres du bureau du CICR ont également été directement impliqués, comme Maître Hèlène Rubinstein, avocate, qui était présente au procès de Michel MADASSAMY et en d’autres occasions, moi-même, témoin au procès de Jocelyn LEBORGNE, dirigeant de l’UGTG en 2013.

Nous avons organisé également en France une « tournée » avec Elie DOMOTA dans cinq villes avec la tenue de meetings en présence de nombreux élus syndicaux souvent dans les Bourses du Travail.

En mars 2014, le CICR a tenu une réunion avec Eddy DAMAS, dirigeant de l’UGTG à Paris.

Je signale au passage qu’Elie DOMOTA fait partie du Comité d’Honneur du CICR.
Aujourdhui nous sommes engagés dans la bataille pour faire céder l’Etat français sur le cas de Charly LENDO.

Chacun est conscient que la solidarité internationale est capitale dans la lutte pour défendre les militants ouvriers, quelque soit le pays.

Face aux gouvernants, aux multinationales, aux forces de répression et de coercition, notre force réside dans notre nombre, notre unité, notre solidarité effective.

Le CICR avec les moyens modestes dont il dispose entend contribuer à cette lutte vitale.

La continuité du travail aux côtés des syndicalistes de Guadeloupe et particulièrement auprès de l’UGTG tient au fait que l’Etat français joue un rôle essentiel dans cette repression ininterrompue.

Ce qui implique une attention et un soutien particuliers par le CICR dont le bureau est basé à Paris.

Gérard BAUVERT

Publié par la Rédaction le samedi 3 mai 2014

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