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Sauvage répression de la justice coloniale en Kanaky

Condamnation de 28 camarades de l’USTKE
>Mots-clés : Kanaky  Justice coloniale  
 

Douze mois ferme, mandat de dépôt pour Gérard Jodar, président du syndicat USTKE. Cinq autres militants ont rejoint la prison du Camp-Est, tandis que des peines fermes ont également été prononcées contre trois autres prévenus.

Ces condamnations s’inscrivent dans la gestion par les pouvoirs publics d’un conflit du travail à Air Calédonie : la direction refusait toute négociation avec les grévistes et leur syndicat USTKE.

Les menaces de Sarkozy ne sont pas si loin...

Nous avons appris ce jour la condamnation par la cour d’appel de Nouméa de 28 syndicalistes de l’USTKE, notre syndicat frère de Kanaky.

Ces condamnations ne font que s’ajouter à une série déjà longue. Le scénario est toujours le même : des travailleurs manifestent ; les "forces de l’ordre" (sic) les arrosent de grenades lacrymogènes puis chargent violemment ; les syndicalistes de l’USTKE sont poursuivis et condamnés.

En janvier 2008, une manifestation de soutien aux salariés de l’entreprise Carsud, filiale de Veolia Transports, en lutte contre le licenciement d’un délégué syndical, est violemment "attaquée" par les gendarmes et le GIGN. Gérard Jodar et ses camarades sont poursuivis pour "incitation directe à attroupement armé". [Lire : Kanaky - l’USTKE sous la répression antisyndicale ]
Verdict : 1 an de prison dont 6 mois ferme et 3 ans de privation des droits civiques ; 22 autres syndicalistes sont condamnés à des peines allant de 1 mois à 1 an ferme. [Lire : Kanaky : Bilan de la répression judiciaire contre l’USTKE ]

Le 28 mai dernier, à Noumea, un rassemblement est organisé par l’USTKE en soutien aux employés d’Air Calédonie qui luttent depuis 3 mois contre des licenciement abusifs. Pour échapper à une pluis de grenades lacrymogènes, les manifestants se replient sur le tarmac ; certains se réfugient dans des avions en stationnement et vides. Résultat : 28 militants dont le président du syndicat sont arrêtés et poursuivis pour "entrave à la circulation d’un aéronef". Verdict : 15 mois ferme contre Gérard Jodar ; de 3 à 1 an ferme pour 6 autres militants ; du sursis pour les autres.

L’USTKE est le premier syndicat de Kanaky. La répression, la criminalisation de son action, les condamnations sous tous les prétextes de ses militants à de la prison et à de lourdes amendes, sont systématiquement utilisées par l’Etat français pour tenter de le casser et de mettre fin à toute résistance sociale contre l’exploitation de cette colonie.

Les militants de l’USTKE n’ont pas l’intention de se laisser abattre. Les travailleurs kanaks entendent bien résister de toutes leurs forces contre toutes les exploitations. Le peuple Kanak ne cessera pas de lutter contre le colonialisme. Nous, syndicats des nations sans Etat, sommes à leurs côtés. Nous exprimerons par tous les moyens possibles une solidarité sans faille à notre syndicat frère et à son peuple.

MJL

Plus d’infos :
- Sur le site Solidarité kanaky
- Sur le site de l’USTKE

Publié par la Rédaction le mercredi 1er juillet 2009
Mis à jour le jeudi 23 juillet 2009

Forum article


  • >Sauvage répression de la justice coloniale en Kanaky
    1er juillet 2009, par Christine C l G , 44120 Bretagne

    Quand ils ont sauvagement réprimé en Guadeloupe ,
    Nous n’avons pas bougé
    Nous n’étions pas guadeloupéens
    Quand ils ont sauvagement réprimé en Kanaky ,
    Nous n’avons pas bougé
    Nous n’étions pas kanaks
    Quand ils viendront nous chercher
    Il n’y aura plus personne pour nous défendre !