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A propos de la situation sociale en GUADELOUPE

 

Depuis plusieurs mois, la colère gronde en Guadeloupe.

Ce sont d’abord les salariés du CHU, las pòté dlo an pannyé, qui ont vaillamment exigé une meilleure qualité des soins adan on péyi san lopital .

Ce sont aussi les enseignants qui sont mobilisés contre la réforme des retraites, pour de meilleures conditions de travail et d’effectifs dans un pays marqué par un fort taux d’échec scolaire et de chômage ;

Ce sont notamment les travailleurs de STORE EMERAUDE qui se sont mis debout contre la précarité et pour arracher des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. Tout cela dans un pays où les organisations patronales ne respectent aucune disposition légale en matière de représentativité patronale ni de négociation collective, et cela avec l’entière bénédiction du préfet.

Ce sont les usagers de l’eau du Gosier particulièrement et les salariés du SIAEAG qui se sont dressés pour crier leur exaspération face au mépris des autorités quant à la gestion mafieuse de la ressource en eau, à l’empoisonnement dont nous sommes victimes et contre le licenciement des 240 salariés de la structure ; 

Ce sont également les postiers qui sont se mis debout ansanm ansanm avec leurs organisations syndicales pour dire non à la précarité et au mépris, oui à la qualité du service public, oui à l’emploi des Guadeloupéens à tous les niveaux de responsabilité.

Ce sont aussi les lycéens et les parents d’élèves qui sont mobilisés pour dénoncer le chaos organisé dans le cadre de la réforme BLANQUER et la baisse des moyens pour un enseignement de qualité.

Ce sont aussi les salariés de France-Antilles et d’ECOMAX qui se battent pour sauver leur emploi.

Ce sont les Travailleurs de la Collectivité de Baie Mahault qui sont à nouveau dans la rue pour réclamer, une fois de plus, le respect d’un protocole signé.

Ce sont aussi, les jeunes de Baie Mahault, souvent pointés du doigt comme ceux de l’ensemble de la Guadeloupe, qui crient, à leur manière, leur désespoir quant à la vie qui leur est proposée. Ces jeunes dont les parents ont souvent été utilisés par les majorités municipales successives à des fins électoralistes et qui sont aujourd’hui, à leur tour, victimes de ce même système où ils sont utilisés comme des mouchoirs jetables.

Wi, Dans un pays gangréné par la corruption où les milliards d’euros qui coulent à Jarry n’ont jamais bénéficié aux habitants de Baie Mahault et singulièrement à ceux qui résident dans les quartiers de Raiffer, de la Digue, de la Retraite, de Calvaire ou de terrain Agaton…. Plus que jamais le fameux plan d’urgence pour la formation et l’embauche des jeunes signé par les élus et l’Etat le 04 mars 2009, et torpillé par LUREL, GILLOT, PENCHARD, Le Préfet et tous les élus de Guadeloupe, demeure une priorité.

Aussi, l’UGTG :

- Dénonce la campagne de diabolisation et de criminalisation de l’action syndicale orchestrée par l’Etat colonial français, ses valets locaux et quelques journalistes par procuration et autres intellectuels colonisés ;

- Apporte son soutien total à tous ceux qui luttent pour l’émancipation des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe et la défense de tous leurs droits, et les exhorte à amplifier le combat.

- Invite l’ensemble des Jeunes, des Retraités, des Chômeurs, des Travailleurs à rejoindre la lutte et à participer massivement au :

Gran Sanblé du Samedi 1er février 2020 pou détòtiyé Gwadloup.

Rendez-vous à 8 h 30 devant le Palais de la Mutualité.

Lapwent, le 24 Janvier 2020

Publié par la Centrale UGTG le dimanche 26 janvier 2020

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