Collectif Santé pour la Guadeloupe
VISITE ECLAIR DE LA MINISTRE !
C’est la mode ! Ce 21 juillet 2009 Madame Bachelot Ministre de la Santé de la Jeunesse et des Sports, vient en Guadeloupe présenter le Plan Santé outremer.
Une visite au pas de charge de 3 services au CHU, suivie d’un passage au C.H.B.T. Comment ne pas prendre le temps d’une rencontre avec les personnels qui souffrent du manque de matériels, de moyens pour mener à bien leurs missions de soins. La Ministre fait-elle dans l’évitement ? Nous professionnels, nous porterons toutes les revendications des salariés encore et encore à la connaissance du Ministre et de son cabinet.
- Jusqu’à présent, la nécessité d’un rattrapage des moyens avec la France demeure essentielle. L’égalité d’accès aux soins doit être garantie et les surcoûts « géographiques » ou « sociaux » qui en résultent pour les hôpitaux publics doivent être pris en compte, ce qui n’est pas le cas dans le cadre de la T2A.
- Le déficit structurel des hôpitaux doit être résorbé grâce à des aides spécifiques et non par des mesures qui vont ajouter aux charges de travail des soignants.
- Le vieillissement de la population met en évidence le manque de structures adaptées. Le choix des soins et de l’hospitalisation à domicile sont une alternative sous certaines conditions : ils ne doivent être ni un pis-aller laissant les proches dans la difficulté, ni un marché où la concurrence fait rage entre les intervenants
- La formation est la pierre angulaire pour asseoir des pratiques de qualité, une nécessite pour développer les compétences, permettre l’évolution dans une carrière, etc. Les mesures permettant aux Guadeloupéen-nes de se former chez eux vont dans le bon sens. Il faut faire mieux si l’on veut répondre aux besoins recensés pour les prochaines années. La réforme LMD des études infirmières aura un coût. Le coût de cette réforme doit faire l’objet d’une enveloppe spécifique pour les établissements de formation.
- Les emplois contractuels doivent être pérennisés. La Convention de branche des cliniques privées de la Guadeloupe doit être renégociée afin de garantir aux salariés du privé des conditions de rémunération et de carrière attractifs. Une négociation doit s’ouvrir pour mettre en place une convention concernant le transport sanitaire.
- La psychiatrie même si elle a fait l’objet d’efforts financiers ces dernières années, demeure le parent pauvre, notamment le soin aux détenus et patients dangereux qui se retrouvent dans les services hospitaliers. Offrir des espaces de soins spécifiques s’avère nécessaire : est-il acceptable que toute une population fragilisée se trouve à la rue lorsque les familles ne peuvent plus assumer cette trop lourde charge ?
Depuis quelques mois, on constate que les plus démunis font les frais des politiques de restriction. Le bénéfice de la C.M.U. complémentaire est annulé tant par les retards à son renouvellement par la C.G.S.S. que par les refus des médecins et autres professionnels de santé excédés par les tracasseries de cette même Caisse lorsqu’il s’agit de les rembourser : nous nous opposons fermement à ces manœuvres indignes et demandons des mesures spécifiques en faveur des Caisses de la Guadeloupe.
Le 20 juillet 2009
Organisations fondatrices du collectif LKP Santé :
- CGTG Santé/Action Sociale
- UTS/UGTG
Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH)
Conférence des CME de la Guadeloupe
Syndicat des Médecins Généralistes de la Guadeloupe