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A l’invitation de plusieurs organisations militantes américaines, deux membres du LKP - Elie Domota & Raymond Gama - s’étaient rendus début juillet aux Etats-Unis. Objectif : participer à une tournée organisée en solidarité des luttes victorieuses menées par les travailleurs et les peuples de Guadeloupe et de Haïti au début de cette année. Il tire ici un premier bilan de ce GHT Tour [Guadeloupe-Haïti Tour USA] organisé dans 8 grandes villes américaines.
En ligne également :
L’nterview de Cleveland à la radio WTAN avec Art Mc Koy ["Art Mc Koy Show"] :
Les vidéos de Yarimar Bonilla sur Youtube
L’ouverture à Newark organisée par le "Peoples Organization For Progress" (POP), à Newark, dans le New Jersey evec les interventions des deux membres du LKP et de Fignolé St Cyr, secrétaire général de la Centrale Autonome des Travailleurs d’haïti (CATH) : A voir sur le site de partage audio-vidéo Politube ou sur le site de l’UGTG.
Quels étaient les objectifs du voyage aux Etats Unis ?
Cette tournée avait deux objectifs principaux.
Premièrement, discuter avec les camarades, les travailleurs et les camarades du mouvement noir américain. Car nous connaissons les mêmes problèmes de discrimination.
Et également appeler à la solidarité du mouvement ouvrier international. Car nous subissons encore la répression, plusieurs dizaines de travailleurs et de militants syndicaux sont poursuivis par l’état français.
Qui est à l’origine de cette tournée ?
Ce sont des syndicalistes notamment de l’AFL-CIO - l’un des plus grands syndicats américains -, des universitaires, des avocats, et aussi des associations militant pour les droits des minorités noires aux Etats Unis qui nous ont invité à échanger avec eux.
Nous étions très étonnés car nous avons rencontré des syndicalistes, des représentants d’organisations qui comptent plusieurs dizaines de milliers d’adhérents qui souhaitaient, sur la base de l’expérience du LKP, discuter avec nous, partager notre expérience et savoir comment nous avions fait pour parvenir à liyanné [regrouper] 48 organisations et mobiliser pratiquement 100 000 personnes dans la rue, dans la lutte. Alors qu’aujourd’hui, tout le monde - gouvernement en tête - leur dit de ne plus revendiquer en raison de la crise internationale, de la crise financière.
Sur quoi ont débouché ces échanges ?
Nous pouvons prendre un exemple. Ainsi à Pittsburgh nous avons rencontré es coalitions qui luttent contre la présence militaire des Etats Unis en Irak et en Afghanistan. Cela faisait plusieurs années qu’elles tentaient de s’unir ; eh bien là, sur la base notamment de l’expérience du LKP, trois coalitions représentant plusieurs centaine d’organisations aux USA se sont entendues pour organiser une grande manifestation à Pittsburgh en septembre [2009], à l’occasion de la réunion du G20.
Ce sera la plus grande manifestation jamais organisée aux USA contre la guerre en Irak et en Afghanistan.
Dans le même temps, des résolutions ont été adoptées contre la présence militaire américaine et contre la présence de la Minustah en Haïti ; pour la reconnaissance d’un Etat Palestinien et également contre le coup d’état au Honduras.
Et nous avons de nouveau été invités, cette fois pour prendre part aux manifestations prévues en septembre à Pittsburgh, à l’occasion du G20.
Car l’argent englouti par toutes ces guerres, c’est autant d’argent qui non utilisé pour la santé, pour les services publics, pour l’éducation... Et nous avons eu l’occasion de visiter différents états des USA et nous avons pu constater que les écoles et les hôpitaux sont délabrées faute de financement. Pourquoi ? Il n’y a pas d’argent car la priorité c’est la guerre en Irak et en Afghanistan. L’argent ne vas pas dans ces états où la majorité de la population est le plus souvent composée des minorités latino américaines et les minorités noires.
Et l’une des conséquence de ces choix politiques c’est une recrudescence de la violence : il y a aujourd’hui plus de noirs américains en prison qu’à l’université...