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Même si le bras de fer n’est pas terminé aux Antilles, le contraste est saisissant. Au début de l’année 2009, défilés massifs et conflits sociaux se succèdent en France métropolitaine ; dépourvue de dynamique, la mobilisation s’effiloche. Au même moment, à 6 700 kilomètres de distance, une grève générale contre la vie chère embrase la Guadeloupe. Peu sensibles aux chimères de l’activisme médiatique, les animateurs du Liyannaj kont pwofitasyon (LKP) vont récolter les fruits d’un travail militant opiniâtre, d’une volonté d’unité et de la conviction qu’un solide rapport de forces ne nuit jamais à la négociation...
Par François Ruffin [1]
Sa fillette sur les genoux, M. Olivier Méri parle de « lutte de classes » et d’« action de masse », du sorbet à la goyave plein la bouche. Des termes périmés, en métropole. Pas ici, au bord de la mangrove — le marais côtier planté de palétuviers. Pas aujourd’hui, en ce samedi d’août où les pompiers de l’aéroport fêtent leur victoire. Un « midi-minuit », douze heures de zouk à fond et de plats maison (gratin de christophines — sorte de courgettes —, riz forcément créole, mangues à volonté) pour récompenser six mois de grève en continu — avec occupation de la chambre de commerce et d’industrie (CCI), recours au tribunal administratif, médiation du préfet.
« On est parti de presque rien, hein, au départ ? » M. Méri se tourne vers son « mentor » Eddy Damas, salarié de France Télécom et cadre de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), qui fume une cigarette en retrait : « En 2006, le conseil syndical de l’UGTG m’a donné l’ordre de relancer l’union locale des entreprises de l’aéroport. C’était un point stratégique, et pourtant en sommeil. Nous n’avions alors qu’un seul syndiqué parmi les pompiers. A force de réunions, d’enquêtes, de tractage, nous en avons aujourd’hui dix-sept sur trente-deux...
C’est si important, pour vous, le tractage ?
Essentiel. Quand tu distribues un papier, l’article compte à peine. C’est grâce à la poignée de main, grâce à l’échange autour que l’on persuade lentement, que nos idées se distillent dans le corps social. Et surtout, quand tu diffuses avec ton tee-shirt de l’UGTG, c’est un bon thermomètre. Tu prends la température, et parfois tu sens que les gens sont chauds. »
Tandis qu’on sirote un « chocolat martiniquais », M. Méri s’avance vers la piste de danse. « Un-deux, un-deux. » Sa serviette de bain autour du cou, il teste le micro. « Semblez, camarades, semblez. » La musique s’interrompt dans la nuit, les spots fluo aussi, et les « camarades », plus leurs femmes, plus leurs enfants, se « rassemblent ». Devant un écran improvisé, le jeune délégué de l’UGTG commente les photographies : « Nous étions tous (...) »
Retrouvez la version intégrale de cet article dans Le Monde diplomatique actuellement en kiosques.
(Avec pour illustrations des tableaux du peintre Antoine NABAJOTH)
Source : Le Monde Diplomatique - Novembre 2009
Bonjour
Puisque le commerce et les droits d’auteur de monsieur Ruffin nous empêchent de pouvoir lire son texte... le lecteur curieux de ce site pourra - si la censure ne frappe pas - lire le texte que je lui ai consacré.
Ce texte complète d’autres textes que j’ai écrits sur la question et en particulier mon analyse complète du programme du LKP qui fut effacée et censurée sur le site du dit LKP.
scientifique, d’ailleurs).
samedi 14 février 2009
Liyannaj-Kont-Pwofitasyon ! Une analyse révolutionnaire egalitariste du programme des faux rebelles de Guadeloupe.
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Oui-Oui Ruffin au pays de Domota.
par Yanick Toutain
10 novembre 2009
L’apprenti journaliste de la formoisie « lutte des classes » est devenu... le principal conseiller politique de cette classe sociale
Il est 15h40, il parle chez le concierge – censeur – de la formoisie, Daniel Mermet, Là bas si j’y suis.
On est dans la mini-table ronde du Monde Diplomatique.
François Ruffin pour "Une flammèche obstinée a embrasé la Guadeloupe" ==> (son)
Frnaçois Ruffin a trouvé la solution. Que dis-je, il a trouvé LA solution.
Il faut et il suffit de réimprimer – comme l’UGTG – une brochure de syndicalisme « lutte de classe » de 1975. Telle quelle.
Ensuite, il faut que le leader de la CFDT – le bureaucrate fils de bureaucrate - retrouve le ton et le contenu des motions de congrès de la CFDT des années 70.
Mais tout cela ne suffit pas : les militants guadeloupéens vont distribuer des tracts (en papier !!! si ! si !) …. à la sortie de la messe !
"Là, il y a un travail de tractage permanent, à la sortie des cimetières, le dimanche à la sortie de la messe, et ainsi de suite (...) " citation du clown formois François chez Daniel Mermet Là-bas si j’y suis 10/11/2009
Le clown-professeur de la formoisie précise bien cela en indiquant qu’ils n’ont « pas de mailing liste » !
Le voilà le problème : les Français utilisent Internet !
Ils ne se rendent plus – comme ils le faisaient, dans doute, en 1975 (!!!???) - aux sorties des messes pour y distribuer leurs tracts lutte de classe.
Seulement voilà !
L’arrogant professeur, l’imbu de lui-même, l’orgueilleux ignare, le « professeur rouge » de la formoisie n’est qu’un clown !
EN UN GESTE, ÔTER LE COSTUME DU CLOWN RUFFIN !
Une question, une seule question suffit à remettre l’ensemble des « remarques » du chouchou du concierge dans son état de vacuité creuse. Une remarque, une seule suffit à faire apparaître totalement absurdes l’ensemble de ses remarques, l’ensemble de ses conseils.
Mais alors, il n’y aurait pas d’équivalent, en France, à l’UGTG ?
La réponse parle toute seule : SUD-rail, CRC santé sont les stricts équivalents – formois pseudo-radicaux – de ce qu’est l’UGTG.
On pourrait même faire remarquer que la caractéristique « Front populaire » de ce qu’est le LKP, place cet organisme – et donc la ligne politique de Domota et ses acolytes formois – à la droite de ce qui se passe en France.
La véritable question, la véritable cause de ce qui s’est passé à la Guadeloupe, Oui-Oui Ruffin est complètement passé à côté.
C’est l’analyse égalitariste révolutionnaire qui clarifie – dans ses grandes lignes – cela.
UNE FORMOISIE QUI CRAINT L’EGALITARISME
Elie Domota est un militant formois. Un militant de cette classe privilégiée qui refuse avec acharnement – comme un bull dog avec son os – de partager le revenu consommable entre tous les Terriens.
Elie Domota et toute la direction formoise du LKP sont des militants des privilèges salariaux.
Ils sont prêts à tout pour maintenir leurs privilèges. Ils sont prêts à tout pour empêcher les 30 (et plus) pour cent de chômeurs de Guadeloupe (22,7% officiels en 2007) d’exiger le PARTAGE INTÉGRAL de la consommation disponible sur l’ile.
Ils sont prêts à tout pour empêcher les pauvres guadeloupéens de réclamer leur dû.
UN PARE-FEU FORMOIS
Quand l’incendie menace et qu’il risque d’embraser votre territoire, il existe une solution : incendier préventivement une zone intermédiaire. Un petit incendie contrôlé. Afin que le véritable incendie ne trouve que végétaux calcinés lorsqu’il arrivera.
C’est exactement ce que la clique Domota a fait en Guadeloupe !
Ils sont déclenché un mouvement simulacre. Ils ont lancé les pauvres de la Guadeloupe sur une apparence de rébellion.
Qui pourrait donc, parmi les gens raisonnables de l’île, imaginer qu’une véritable obtention des véritables revendications pourrait se produire sans une extension ? Une extension en Martinique. Une extension en Guyane. Une extension à la Réunion. Une extension en métropole. Quel naïf pourrait s’imaginer qu’une véritable solution aux maux qui assaillent la Guadeloupe depuis 1802 pourraient être trouvée sans une extension de la lutte à Madagascar, une extension au Sénégal, une extension au Cameroun, en Côte-d’Ivoire, au Gabon, au Burkina-Faso, au Mali, une extension en Guinée Conakry et dans tous les autres « territoires-CFA », une extension vers tous les Territoires Occupés par l’armée d’occupation fasciste colonialiste de la France à fric ?
Une extension de la révolution égalitariste dans les Antilles, à Cuba – avec l’éjection de la clique castriste par la révocabilité permanente des délégués – extension vers l’Amérique du Sud et le Mexique.
300 euros … et pas de travail ? Une solution pour la bourgeoisie !
La tactique « Domota » visait à maximiser le nombre de gesticulations. A maximiser le nombre de fausses « menaces ». La vidéo montrant le clown menchévik a été promptement censurée sur Internet : les menaces de morts faites par l’irresponsable nous prouvent qu’il est le principal responsable des causes qui ont entrainé la mort du militant LKP !
Grève Guadeloupe : Elie domota menace
envoyé par Jarrycafe. - L’info internationale vidéo.
"Jeudi 12 février, elie domota mets les points sur les I, "si l’on touche à un manifestant ou à une personne du LKP il y aura des morts" "
en cliquant sur menu puis sous titre, vous aurez la traduction en français (provient de Daily Motion)
Toutes les déclarations hypocrites qui ont suivi – déclarations de la formoisie et déclarations de la bourgeoisie – ne sont que nuages de fumée produits par les deux classes exploiteuses, par les deux larrons en foire que sont bourgeoisie et formoisie.
Quand on entend les propos du stalino-menchévik Domota proclamer cela, il faut garder en tête le fait qu’il fut le premier à mettre de l’huile sur le feu.
Même si la police politique néo-stalinienne a réussi à en effacer les traces, (preuves sur Wikio
preuve sur Technorati, preuves sur Google ) Elie Domota avait bel et bien énoncé des menaces de mort en cas de blessés parmi le LKP.
Et Jacques Bino est clairement la victime de ces propos incendiaires du crétin réformiste qu’est Elie Domota.
C’est cet abruti qui a excité les jeunes imbéciles qui ont tiré et tué Jacques Bino.
Même si la bourgeoisie et le formoisie sont, maintenant, complices pour étouffer la vérité ! (Monsyte YT. 28 avril 2008 : Hoax, Guadeloupe, Elie Domota l’irresponsable contre-révolutionnaire menchévik, quand il mettait de l’huile sur le feu. )
Pour les capitalistes de France, il fallait dé-responsabiliser l’irresponsable Domota. Il ne fallait pas incriminer ses déclarations criminelles : Qui a besoin d’un affrontement armé quand le pouvoir populaire n’est pas encore structuré ?
La réponse est simple : les fascistes et les crétins réformistes irresponsables.
L’HUILE SUR LE FEU DOMOTA
Mettre de l’huile sur le feu était une tactique pour masquer la stupidité profonde de sa stratégie : Aucun appel à la délégation générale révocable : dans toutes les Antilles, dans toutes les Amériques, dans toute l’Afrique, dans toute l’Asie, dans toute l’Europe.
Mettre de l’huile sur le feu visait à masquer son refus de l’auto-organisation de pauvres.
Mettre de l’huile sur le feu visait à masquer son boycott du mot d’ordre : EMBAUCHE DE 5 MILLIONS DE CHÔMEURS dans toute la France.
Mettre de l’huile sur le feu et laisser – par ses stupides barrages provocateurs – monter un simulacre de guerre civile avait pour fonction de masquer son refus de mener le combat pour : TROUPES FRANCAISES HORS D’AFRIQUE ! BAS LES PATTES SUR LES ANTILLES ! BANDES ARMEES DU CAPITAL DEHORS !
Ses gesticulations étaient les mêmes que les gesticulations historiques de tous les réformistes.
Ces réformistes du 20° siècle étaient même prêts à passer à la lutte armée. Ils le faisaient chaque fois qu’ils craignaient d’être débordés par les pauvres.
Même encore aujourd’hui, le clown menchévo-stalinien Besancenot et son maitre Krivine se félicitent du ralliement du terroriste assassin Jean-Marc Rouillan.
Jacques Bino est mort des gesticulations stupides et irresponsables de Domota ! Il est mort victime des appels au meurtre du crétin Domota !
C’est un combat politique qu’il faudra mener – en Guadeloupe comme ailleurs – contre tous ces clowns de la formoisie qui ont renoncé, depuis belle lurette, au renversement de la bourgeoisie et qui ne font que saboter la véritable révolution anti-capitaliste.
Oui-Oui Ruffin, en thuriféraire de Elie Domota est bien dans son rôle : aujourd’hui comme hier, il fabrique du nuage de fumée, il fabrique de la légende mensongère, il fabrique de l’idéologie formoise.
La raison pour laquelle il n’y a – même pas – de structure cartélisée en métropole de France est très simple : le sabotage opéré par la LCR-NPA est encore suffisant à empêcher le développement de la révolution anticapitaliste.
Le sabotage – par la magouille et le corporatisme – de tous ces SUD, CRC et autres « syndicats » rebelles est suffisant à empêcher que la mobilisation puisse se développer !
A peine vous verrez se développer un véritable mouvement que tous les NPA, les LO, les anarchistes-réformistes de tous poils tenteront désespérément d’en prendre le contrôle : cartel central parachuté ou magouilles et manipulation d’assemblées générales de base : l’éventail est large. L’école de la magouille pseudo-trotskyste qu’est devenu le NPA a formé suffisamment de magouilleurs cyniques pour qu’un « opération Domota » puisse être tentée lors du démarrage de la révolution anticapitaliste.
Et Besancenot et Krivine réimprimeront leurs brochures !!!
Ils sont même allés juqu’à sortir du placard leur ancienne revendication « troupes françaises hors d’Afrique » … juste pour en faire un … auto-collant – que me montra le – sympathique NPA droitier Vincent Alès. « Et tu en colles ? Lui demandé-je ? « Tu en as assez pour en coller* ? ... »
Il faut que tous les Guadeloupéens honnêtes tirent le bilan de la catastrophe Domota : il a joué son rôle de dirigeant saboteur au service de SA classe, la formoisie.
La bourgeoisie s’est maintenue et l’énergie des Guadeloupéens les plus pauvres s’est répandue dans l’air sans véritable résultat. Comme un feu pare-feu a empêcher la généralisation de l’incendie révolutionnaire.
Il faudra que l’égalitarisme et la production conceptuelle qui en fut l’origine deviennent – en Guadeloupe, comme en Afrique, comme en France et ailleurs – la « Nouvelle Etincelle » !
*Ce n’était que « taquinerie » de sa part. Depuis 1996 je le harcelais lui et ses camarades de la JCR puis de la LCR … sur deux choses : la démocratie sans magouille sans les mobilisations de la jeunesse et la revendication « Troupes françaises hors d’Afrique ». Il n’était pas dupe de l’abandon total de fait de ce combat par Krivine-Besancenot-Sabado-Mathieu.
Publié par Yanick Toutain à l’adresse 20:17
Libellés : Daniel Mermet, formoisie, François Ruffin, Guadeloupe, LKP, Là-bas si j’y suis, UGTG, Yanick Toutain
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