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DECLARATION DE L’UGTG
A PROPOS DE LA REVOLTE DES JEUNES DE BANLIEUES
L’UGTG :
Condamne sans réserve les dérives verbales fascistes des membres les plus en vue du gouvernement français. Ceux là même qui aspirent à gouverner la France et faire campagne an Péyi Gwadloup.
Affirme que la criminalisation de l’action syndicale, organisée par l’Etat, le patronat et la justice coloniale, notamment à travers les peines de prison, les saisies sur comptes bancaires, les amendes que subissent les travailleurs en lutte, sont l’illustration de cette dérive fasciste an Péyi an NOU.
Affirme que la société française, tout comme la société guadeloupéenne est édifiée non seulement sur la base d’intérêts de classe mais également sur des intérêts de race. Les jeunes de banlieues, à l’image de la majorité d’entre nous, sont discriminés du fait de la couleur de leur peau ou de leur origine et cela depuis des générations.
Déclare que la révolte des jeunes de banlieues n’est que la conséquence de décennies de discriminations raciales, d’humiliations policières, d’exclusion scolaire, d’exclusion sociale subies de générations en générations, de pères en fils, de meres en filles. Tel est le sens du cri des jeunes français de banlieues.
Réaffirme q’aucune société ne peut prétendre à un quelconque développement, à une quelconque paix sociale et civile quand ses enfants sont exclus du fait même de la couleur de leur peau, du fait de leur origine.
Exige la priorité d’emploi et la promotion des Guadeloupéens dans tous les secteurs d’activités.
Exhorte les travailleurs et le peuple de Guadeloupe à combattre le mepris, la discrimination et le racisme dont nous sommes victimes.
Pointe-à-Pitre, le 10.11.05
Konsey sendikal UGTG