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A quelques jours d’intervalle, deux dirigeants de la CGTG sont en butte à la répression, l’une pour avoir exigé un bureau avec un poste informatique qui fonctionne, pour recevoir un demandeur d’emploi, l’autre pour avoir exigé le départ de la DTD de Grande Terre Liliane LAKE, d’une réunion d’équipe à laquelle elle n’était pas invitée.
Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Baie-Mahault par Guyslaine BEAUZIERES contre la secrétaire de la section CGTG Marie-Agnès CASTROT et celle-ci est convoquée à un entretien avec Maguy NICE le 05 octobre.
Pascal BEAUJOUR est convoqué le 10 octobre à un entretien pouvant conduire à des sanctions disciplinaires devant Michel SWIETON.
Que la direction de Pôle Emploi s’en prenne à la secrétaire de la CGTG et à un autre syndicaliste de la CGTG n’est pas surprenant. La CGTG a toujours porté les revendications de l’ensemble des collègues avec détermination.
Il y a quelques jours CASTROT a exigé de bonnes conditions de travail mettant en difficulté l’adjointe au directeur de Baie-Mahault. C’est cela qui est à l’origine de la plainte ! La veille déjà, CASTROT avait défendu une autre collègue pour obtenir que la même Guyslaine BEAUZIERES lui permette de prendre une pause pendant son travail. En apprenant ce dépôt de plainte, des collègues n’ont pas caché qu’ils désapprouvent que celle qui se prétend ainsi victime d’agression physique et verbale se plaigne, car elle néglige de leur venir en aide face à des demandeurs difficiles et véritablement violents, eux. C’est précisément la désinvolture de cette responsable envers elle alors qu’elle devait recevoir deux demandeurs dont l’un était déjà assis en face d’elle, que n’a pas accepté la secrétaire de la CGTG.
Mais certains cadres n’admettent pas que leurs décisions soient discutées et remises en cause.
Soulignons au passage le fait que pour le commun des mortels une prise de bec au travail se règle entre quatre yeux en s’expliquant directement entre hommes ou femmes, sans avoir recours à des faux semblants ou des faux fuyants. Mais il est archi connu de tous que d’aucunes ont des objectifs non avouables qui les conduisent à tenter de se servir de faits inventés de toute pièce pour essayer de se poser en victime et de faire pleurer dans les cases ! On a le souvenir que telles pleurnicheries avaient permis à certains d’obtenir des promotions sous prétexte qu’ils ne pouvaient plus supporter de continuer à travailler sur leur lieu de travail.
Par courrier il est reproché tout aussi injustement à Pascal BEAUJOUR un certain comportement, une certaine « posture ». Tous les collègues estiment qu’un individu, fut il responsable doit annoncer sa venue s’il assiste à une réunion. C’est la moindre des marques de politesse que nous exigeons de ceux qui prétendent nous diriger ! Pourtant, ce n’est pas la première fois que LAKE s’invite sans tambour ni trompette dans une réunion où chacun sait qu’elle ne vient apporter aucune plus value et uniquement maquereller ceux qui travaillent ! C’est ce genre d’oiseau de mauvaise augure qui ont usé et abusé du syndicat CGTG de feu l’ASSEDIC au point d’en dégouter les collègues honnêtes qui croyaient dans la lutte collective. Lui signifier fermement que l’agence de Saint-François n’est pas le lieu pour venir cacher la pluie, c’est tout simplement ce qu’a fait notre collègue, avec l’assentiment de l’ensemble des collègues présents. C’est tout simplement la « posture » de celui qui exprime tout haut ce que ressentent l’ensemble des collègues.
La direction de Pôle Emploi précédée par celles de l’ANPE et des ASSEDIC, a pour politique de formater sa ligne hiérarchique qui doit caporaliser les agents sans discuter. Les résistances, très faibles en France, plus virulentes en Guadeloupe, sont un caillou dans la machine bien huilée qui veut avancer quoiqu’il en coûte à notre santé mentale, physique ou à nos emplois. Ce ne sont pas les syndicats qui inventent ou fabulent sur ces techniques de management mises à l’index par toutes les études sur les risques psychosociaux : ceux qui vous rendent malades prétendent la main sur le cœur que l’organisation du travail qu’ils vous imposent n’y est pour rien.
Il est, par exemple, inacceptable pour la direction de Pôle Emploi qu’un agent puisse réclamer ses droits. C’est ainsi qu’un directeur régional avait prétendu qu’une collègue qui avait mis sur la place publique les dérives de Pôle Emploi à son égard était illégitime. De même, ces gens-là accusent de déloyauté les agents qui attaquent Pôle Emploi devant les prud’hommes. Pour ces gens-là il faut systématiquement soutenir son équipe de direction et dans leurs écoles de cadres on leur apprend à faire corps. Autre illustration de cette « posture », le soutien dès son arrivée en Guadeloupe, sans aucune réserve de SWIETON à son semblable, DUMIRIER, qui a pourtant était vidé malproprement de Pôle Emploi Guadeloupe.
Ce n’est donc pas étonnant, en ces temps où Pôle Emploi continue de raboter sur nos droits et crée des conditions de travail de plus en plus insupportables pour l’ensemble du personnel, que la direction cherche à réduire au silence les agents, surtout et en premier lieu les syndicalistes, qui osent remettre en cause l’ordre établi. En réalité, le comportement soi disant violent de untel ou de untelle n’a rien à voir dans l’affaire.
Car la violence, quotidienne, ouvertement appliquée, sans aucun état d’âme, elle provient de la direction générale de Pôle Emploi qui nous met tous les jours en porte à faux avec les demandeurs d’emploi et les entreprises que nous devons recevoir et aider (en ce qui concerne les demandeurs d’emploi). Cette violence qui s’exerce sans discontinuer sur nous tous, nous conduit l’un après l’autre à la dépression ou à la recherche de boucs émissaires parmi nos collègues de travail.
Nous devons refuser qu’on s’en prenne à nos représentants. Si nous laissons faire, toute tentative de résistance face aux mauvais coups de nos dirigeants sera plus difficile à réaliser.
Alors, face à ces attaques grotesques contre nos représentants, nous ferons corps avec nos collègues et camarades qui nous défendent au quotidien.
Qu’on se le dise ! Ces tentatives d’intimidation n’empêcheront pas les militants de la CGTG de continuer à défendre jusqu’au bout les intérêts de tous, ce qui est notre mission première !
SOUTENONS SANS RESERVE NOS COLLEGUES ET CAMARADES DE LA CGTG INQUIETES PAR POLE EMPLOI GUADELOUPE !
Pointe-à-Pitre, le 26/09/11