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Travayè, Pèp Marigalant,
Dépi détwa jou, réunion à huit clos médiatisée, déclarations, communiqués fusent kon tilili sur journaux radios et télévisions…
Il aura donc fallu stopper les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), paralyser la filière Canne-Sucre-Rhum Guadeloupe, bloquer les rues de Grand-Bourg, pour que nos élus politiques et autres décideurs ankayé auparavant dans une léthargie, s’agitent sur les ondes, annoncent d’étonnantes déclarations, se jettent la responsabilité les uns sur les autres, yo mété yo ka koniyé yon si lòt.
Bref, ils gesticulent publiquement. Car en fait, excepté de surprenants projets et révélations, rien de bien nouveau sous le soleil de Marie-Galante. Aucun rendez-vous officiel, aucune demande de rencontre avec le Collectif Marigalant Péyi Doubout, pour qu’enfin se dessine une réelle solution pou divini a Péyi Marigalant.
Et comme par enchantement, en l’espace d’un week-end, près de 3 projets sont révélés subitement sur les ondes : celui de Toto avec son fameux bois tout frais sorti du Brésil en remplacement de la centrale thermique, celui en eaux troubles de notre Sénateur Cornano avec sa révélation sur la contamination de nos nappes phréatiques par l’usine thermique bagasse-charbon ou bien l’usine canne-fibreuse (allez savoir..), celui de Gillot surfant sur ces douteux 11 millions d’euros…alors que la seule modernisation de l’usine en couterait 3 voire 4 fois plus, quant à Coquin, pa menm palé ! Le sieur coquin est patron de l’usine grande-Anse et Président de l’interprofession Canne-Sucre-Rhum de la Guadeloupe…
Autant de projets fraîchement sortis du chapeau de ces élus, et si bien camouflés,cachés aux travailleurs et aux planteurs, que l’on se poserait même la question : é si nou paté tousé, ka ki téké pasé ?
Certainement, qu’ils nous auraient laissés nous bagarrer sur cette mascarade de choix entre bagasse-charbon et canne fibreuse sans nous donner quelque garantie d’un outil de travail, celui de l’usine, véritablement viable…
Sans doute, auraient-ils laissé en l’état notre usine, rafistolée à leur bon vouloir, à coups de réparations et de rustine jusqu’au jour où…
Certainement qu’ils se seraient assurés, san di pon mo, que le même sort machiavélique de chlordécone réservé aux gwadeloupéyen, nous aurait été réservé à nous marie-galantais avec cette contamination des nappes phréatiques.
Certainement que ces Messieurs nos élus et décideurs économiques n’auraient en réalité d’autre projet pour nous qu’un projet de mort, pas lanmò osi sé on projè…
Par la disparition de notre hôpital, la fermeture de notre usine, la perdition de notre jeunesse, la cherté et la mauvaise qualité de notre eau, l’enclavement de notre territoire…la destruction de notre Peuple !
Nous exigeons que soient enfin réunis autour d’une table acteurs économiques, politiques, décideurs é travayè pou nou négosié … san pon bòl.
Pèp Marigalant, mobilisons-nous afin que les acteurs-décideurs nous donnent une réponse claire, définitive et viable pour notre outil de travail, notre poumon économique, lizin annou
Mobilisons-nous pour notre santé, notre transport, notre jeunesse, notre eau, notre développement… divini a Pèp Marigalant.
ANSANM NOU KA LITÉ … ANSAMN NOU KÉ GANNYÉ !!!!
Collectif Marigalant Péyi Doubout, 04/02/12