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En février 2011, M. Lasserre, président de l’Autorité de la Concurrence, nous promettait en réponse à la pwofitasyon sur les prix : plus de concurrence. Une enquête du mensuel LINEAIRES en Martinique affirmait que les prix sont supérieurs de l’ordre de 84% par rapport à la France, malgré l’arrivée d’une nouvelle enseigne.
Mais alors où sont passés les avis de l’Autorité de la Concurrence dénonçant les monopoles oligopolistiques, les marges abusives des importateurs-distributeurs, les ententes commerciales illégales, les clauses d’exclusivité anti-concurrentielles ?Pourquoi tous ces manquements n’ont-ils pas été sanctionnés ? Pourquoi l’Etat n’applique-t-il pas l’article L.410-2 du Code de Commerce qui prévoit la mise en place de l’encadrement des prix, comme le prévoit l’article 1 de la loi sur le développement économique des « DOM » ?
Les prix n’ont pas cessé d’augmenter. L’Etat et les Collectivités s’étaient pourtant engagés à faire respecter les baisses de prix négociées, à faire répercuter les baisses de taxes, notamment l’octroi de mer, et à lutter contre la pwofitasyon sur les prix. Blag a mas a kòn ! Yo konplis .
Man Pancha, Lirél é Jilo soutiennent et entretiennent la pwofitasyon . Le Groupe d’Intervention Régionale (GIR), censé lutter contre les pratiques abusives en matière de prix, de mettre en place et de diffuser des enquêtes et des études sur les prix et les revenuset d’étudier la mise en place d’une plateforme logistique uniquepour agir sur la baisse des prix, n’a rien fait de tout cela. Même le numéro vert « consommateur » n’a jamais fonctionné.
L’Etat et les Collectivités de Guadeloupe auront réussi à ramener petit à petit le prix des carburants en Guadeloupe au même niveau qu’en France, toujours dans l’opacité la plus totale. Aucune information sur le prix d’achat, ni sur la provenance des carburants alors que les compagnies pétrolières s’approvisionnent notamment dans la Caraïbe et dans le golf du Mexique. Et Yo continue à nous faire croire qu’il n’y a pas de carburants aux normes européennes dans la Caraïbe.
La gestion de la ressource en eau demeure problématique en Guadeloupe : coupure intempestive, pannes répétées, réseau obsolète, pénurie, captage défaillant, ressource impropre à la consommation, pwofitasyon sur les prix, prix et opérateurs multiples, pwofitasyon si maléré , ….. les engagements pris dans le cadre des Accords du 04 mars 2009, là encore, ne sont pas respectés.
Quant au versement de la subvention de 100.000 euros au Bureau d’Etudes Ouvrières créé par LKP afin d’effectuer des contrôles, des études sur l’évolution des prix ainsi que des propositions d’amélioration du pouvoir d’achat, pas un centime n’a été versé par les services de l’Etat malgré le dépôt des pièces et dossiers demandés par la préfecture.
Concernant les revenus, après avoir bénéficié des aides de l’Etat, des collectivités, certains employeurs refusent d’appliquer l’accord signé en 2009. Il s’agit là d’une escroquerie manifeste assimilée à un enrichissement sans cause. Les revenus demeurent inférieurs en Guadeloupe à la moyenne française de plus de 40%. Dans le même temps, les élus de Guadeloupe, par la voix de l’association des Maires ont décidé de supprimer les 40% lors des congés maladies des agents communaux.
Le dossier des locataires de la Jaille est en panne du fait même de la mauvaise foi et des mensonges des dirigeants de la sikoa, alors que les loyers et les charges ne cessent de croître dans le secteur locatif.
Malgré l’interdiction de l’épandage aérien en France et en Europe, l’Etat Français a choisi de distribuer des dérogations aux pwofitan davwa nou pa moun .
La situation des jeunes, au regard de la formation et de l’emploi, est dramatique. Le plan d’urgence pour l’emploi et la formation n’a jamais vu le jour. Chacun, Etat, Collectivités ayant choisi de jouer seul sa partition pour de sombres considérations politiques.
Depuis 3 ans, Travayè é Pèp Gwadloup, jèn é vyé, avoté é matrité, sont debout face aux pwofitan, prouvant ainsi konplo a nèg pa konplo a chyen malgré toutes les tentatives de ladyablès a yo de diviser notre peuple. Nous avons décidé de changer notre sort nous-mêmes, en comptant sur nos propres forces, sur notre propre détermination, sur notre conscience et sur la montée de notre esprit de révolte. Nous avons beaucoup réfléchi, analysé et compris les raisons profondes du refus affiché par les institutions, l’Etat, la Région et le Département de ne pas lévé NOU di gad é méprizé Travayè é Pèp Gwadloup. Aujourd’hui, à l’approche des élections présidentielles en France, ils se chamaillent. Et pourtant, tous bords politiques confondus, ansanm-ansanm, yo désidé pa respèkté signati a yo . LKP a grandi, s’est fortifié. Ces trois années de liyannaj d’expériences, de parcours de révolte, d’organisation collective, de réappropriation de notre culture, de nos mès é labitid , de NOU même, nous ont permis de conforter, d’enrichir et de consolider notre conviction qu’il ne faut surtout pas bésé tèt ni konté si pyé a lézot pou maché .
Il s’agit pour NOU, de poursuivre et de gagner le combat kont démounaj a Fanm é Nonm Gwadloup , entrepris depuis des siècles pour faire de NOU des êtres sans terres, sans culture, sans âme, sans histoire, sans héros ; des êtres sans vie. Nous sommes des femmes et des hommes dignes, kon tout moun si latè, capables de nous battre et de vaincre.
Ni tanpisouplé , ni réformer, ni amender, ni même négocier pou rété doubout . Mais nous mettre debout, tout simplement kon Fanm é Nonm vèwtikal . Revendiquer cette posture, propager et diffuser l’idée d’une confrontation décisive avec le système colonial et capitaliste, telle est notre tâche du moment, jòdila é dèmen .
Nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer, à dire et surtout à construire notre Gwadloup . De nombreuses initiatives et expériences individuelles et collectives, d’artisans, de petits commerçants, de travailleurs, d’agriculteurs, de jeunes, de retraités…, tous les jours nous enseignent comment résister, et mieux encore, nous enseignent comment créer, afin de nous rendre quotidiennement capables de relever le défi de notre existence humaine.
LKP réaffirme que :
Les difficultés des entreprises guadeloupéennes ne s’expliquent pas par l’étroitesse des marchés, ni par la faiblesse de leur encadrement et encore moins du fait du soit disant peu de productivité des salariés…mais relèvent d’une volonté politique et économique de les maintenir sous la dépendance des Banquiers, des békés de l’Import-Distribution et des politiciens détenteurs des marchés publics.
Le chômage imposé à plus de 60.000 nonm é fanm et aux dizaines de milliers de jeunes de moins de 25 ans, l’échec scolaire, le développement de l’obésité, les maladies invalidantes comme le diabète et l’hypertension artérielle, la mortalité liée aux AVC ; la dengue, la tuberculose, la leptospirose, la drogue ne sont pas seulement dus à la faillite des parents, à la fainéantise des jeunes, à notre appauvrissement culturel mais c’est le prix que nous payons à l’exploitation capitaliste et coloniale, le laisser aller général, le « je m’en foutisme » de ceux qui prétendent nous diriger.
Le projet de société des Gillot et Lurel à quelques semaines des présidentielles, des législatives et de la réforme de 2014 n’est pas notre rendez-vous mais un vèglaj, le même qui nous flashe à chaque fois que notre peuple se réveille, de façon à ce que nous soyons encore des milliers à leur confier les mandats qu’ils occupent et qui les autorisent à nous couillonner, nous mépriser et à nous diviser.
TravailleUrs et peuple de Guadeloupe :
Épi liyannaj a Travayè é Pèp doubout , épi bokantaj , épi rézo annou, an konsyans, an konfyans, dans un véritable processus de construction collective à visée révolutionnaire, nos actes d’authenticité ne pourront plus être ni banalisés, ni classés au rang d’actions folkloriques.
Épi solidarité , épi lespri a responsabilité , pétrie d’audace, l’autorité politique devant nous garantir la pleine souveraineté continuera à éclore pour mieux s’épanouir.
Il nous faut poursuivre la lutte et :
Travailleurs, Peuple de Guadeloupe : REBELLONS-NOUS ! Refusons cette vie qui nous est faite. Refusons de sacrifier nos enfants pour l’enrichissement dè onti pilo pwofitan.
LUTTONS POUR :
· Le développement économique, socialet culturel de la Guadeloupe ;
· L’arrêt de la pwofitasyon sur les prix des marchandises, de l’eau et des carburants.
- Refusons la remise en cause de nos acquis sociaux !
- Refusons le démantèlement des statuts et conventions collectives !
- Exigeons des salaires décents et l’application de toutes les dispositions de l’accord BINO !
- Exigeons le maintien en service des hôpitaux de Marie-Galante, du CHU, de Capesterre,….!
- Exigeons des services publics de qualitéet un service public de transport performant !
- Exigeons un véritable service public d’approvisionnement et de distribution de carburants !
- Exigeons la sauvegarde des terres agricoles, le développement de notre production et combattons le projet de port en eaux profondes !
- Exigeons un véritable service public de production et de distribution de l’eauet un prix unique !
- Refusons la destruction de notre environnement et rejetons le projet du téléphérique !
- Défendons notre cultureet construisons l’école de la réussite !
- Exigeons la priorité d’accès aux postes à responsabilité pour les cadres Guadeloupéens !
- Exigeons un véritable plan d’urgence pour la formation et l’insertion des jeunes !
- Développons la création littéraire et artistique ;
- Encourageons et valorisant nos créateurs, nos artisans et producteurs ;
LKP appelle l’ensemble des travailleurs, artisans, agriculteurs, pêcheurs, femmes, jeunes, chômeurs, handicapés, personnes âgées, dans les jours qui viennent à intervenir directement, à discuter, à échanger, à débattre, à organiser dans les entreprises, des assemblées générales, dans les quartiers, les communes des comités, des groupes de discussion, des lieux de « bokantaj a pawol » des « lyannaj a pawol » afin de faire émerger leurs revendications les plus urgentes et leurs aspirations pour leur propre devenir.
- VENDREDI 09 Mars 2012 : Au Bourg de Goyave (Port de Pêche)
- VENDREDI 16 Mars 2012 : Port-Louis à Beauplan
- MARDI 20 Mars 2012 : Place Sainte Rose
- VENDREDI 23 Mars 2012 : Devant La Poste de BASSE TERRE
- LUNDI 26 Mars 2012 : Douvan BIK la Lapwent
Participons massivement à la journée d’actions et de mobilisation
Le Mardi 27 mars 2012
ADAN ON GRAN KONVWA POU KONSTWI GWADLOUP
ANSANM ANNOU KONSTWI GWADLOUP !!
LKP
P-à-P, le 07/03/12