Travayè ni rézon goumé…

Fô nou Kontinyé !

Camarades, Travailleurs, Peuple de Guadeloupe,

Depuis le 24 Mai 2007, les Travailleurs des Hôtels KALENDA se battent pour empêcher la liquidation de leur entreprise et le maintien de leur emploi.

En date du 04 octobre 2007, nous avons obtenu, par notre mobilisation, que le Tribunal de Commerce nous accorde un délai supplémentaire afin de négocier avec les différents repreneurs sur la situation des salariés et trouver un accord pour sauvegarder tous les emplois.

Malgré toutes les rencontres que nous avons faites, nous n’avons pu trouver la solution satisfaisante.

Pour autant, nous avons obtenu en garantie, de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi, qu’il soit possible de maintenir les emplois par un dispositif de formation, mais aucun repreneur n’a voulu le faire, car l’essentiel de leur objectif est la récupération du patrimoine pour la construction de résidences hôtelières de luxe, sans salariés !!!

KA KI PASÉ LE 22 NOVANM ?

L’audience du Tribunal de Commerce du 22 novembre 2007 a été particulièrement importante pour nous Travailleurs, car elle devait se prononcer sur un éventuel plan de cession ou la liquidation judiciaire avec le licenciement de l’ensemble des salariés.

Après plus de 6 heures de débat afin d’entendre les différents repreneurs, le Tribunal a retenu 2 des 7 repreneurs, le Groupe MONPLAISIR et ABR INVESTISSEMENT.

Le Groupe MONPLAISIR est d’origine martiniquaise et propose une offre uniquement sur la Martinique avec la reprise de 42 salariés sur un effectif de 45, et bénéficie du soutien incontestable des politiques martiniquais, c’est la raison fondamentale pour laquelle ils ont été retenus.

En ce qui concerne les Travailleurs de Kalenda Guadeloupe, la situation est toujours inquiétante dans la mesure où le Groupe A.B.R. INVESTISSEMENT, même disposant de la meilleur offre financière, soit 8 millions d’euros, propose de licencier l’ensemble des salariés.

S’il est vrai que la situation de nos camarades de la Martinique est plus ou moins réglée, nous Travailleurs de Guadeloupe, nous sommes toujours dans l’impasse du fait que les politiciens guadeloupéens sont capons, et leur attitude démontre très clairement qu’ils sont incapables d’imposer à un quelconque repreneur le maintien des emplois. Pour autant, ce sont ces mêmes zélus qui, dans quelque mois à la veille des élections municipales, passeront de porte en porte, de meeting en meeting, promettre aux Travailleurs et au Peuple le plein emploi alors qu’ils sont incapables de protéger l’existant.

Face à une telle situation, nombre d’entre nous ne croient plus en rien, ont perdu confiance, ont renoncé à se battre pour refuser cette vie de misère qui nous est faite padavwa ravèt pani rézon douvan poul. Rien n’est possible. Nèg ni malédisyon. Nou fèt pou vwè misè. Sé bondyé ki vlé sa.

NOU NA PI PON MALÉDISYON !

C’est bien pour cette raison que, nous Travailleurs de l’Hôtellerie, du Tourisme et de la Restauration, nous nous devons d’être solidaires avec nos camarades de Kalenda pour préserver leur emploi.

C’est aussi comprendre que c’est la qualité de notre engagement, la pertinence de nos idées, qui imposeront de nouvelles perspectives pour nous Travailleurs.

C’est surtout exiger par la lutte que le Groupe A.B.R. soit convoqué par les politiques, pour qu’une solution soit trouvée pour la préservation des emplois.

C’est signifier à tous : Etat colonial français, MEDEF, Politiciens véreux et notamment le Groupe A.B.R. INVESTISSEMENT qu’il n’y aura pas d’hôtel sans nos camarades de Kalenda et le maintien de 30 contrats de travail.

C’est enfin, nous Camarades, Travailleurs de l’Hôtellerie, du Tourisme et de la Restauration, nous préparer à entrer en grève et déstabiliser l’hôtellerie et le pays jusqu’à satisfaction de toutes nos revendications.

Konba dèyè poko mannyé !!!

DOUVAN LOKAL A UGTG

P-à-P, le 23/11/07

Konsey Sendikal UTHTR-UGTG