Origine du document
Site : http://ugtg.org
Page : spip.php?article1869
URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article1869
Pas un jour ne passe sans que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n’appelle les élus et responsables du PS à la plus stricte discipline concernant la ratification du traité TSCG. Crainte que quelques voix ne fassent défaut lors du scrutin ? Sans doute. Mais pas uniquement.
L’annonce du calendrier de la ratification s’inscrit dans un plan d’ensemble qui décline le contenu du TSCG en un large éventail de contre-réformes et d’attaques anti-ouvrières dont le gouvernement exige que s’y associent les organisations syndicales (lire page 4). La rentrée scolaire se dessine sous le double signe de l’austérité et de la dérèglementation. La barre des 3 millions de chômeurs est franchie.
Le journal capitaliste Les Echos ne cache pas son inquiétude : « Bien placé pour se souvenir de la victoire du “non” au référendum de 2005, François Hollande sait qu’un texte européen peut aisément se transformer en paratonnerre des inquiétudes ou des colères des Français. Au moment où le chômage bat de nouveaux records et où l’atonie de la croissance contraindra le gouvernement à une rigueur plus forte encore qu’annoncé, le risque d’une montée de l’hostilité à l’Europe n’est pas nul. »
C’est précisément parce que ce TSCG concentre la volonté d’imposer la continuité des plans anti-ouvriers et antidémocratiques de l’Union européenne que le POI mène une campagne inlassable pour l’unité contre sa ratification et travaille patiemment, à tous les niveaux, à tisser les fils, parfois ténus, de l’unité entre militants, organisations et associations, élus pour avancer sur la voie d’une mobilisation unie qui la mette en échec.
Au lendemain de l’appel par le Front de gauche à une manifestation nationale pour un référendum sur le TSCG, le POI a réitéré sa proposition de rencontre. A quoi les responsables du PCF et du PG viennent de répondre positivement. Le POI, qui mène campagne pour l’organisation d’une manifestation nationale dans l’unité contre la ratification du TSCG, ne méconnaît pas la différence entre manifester pour exiger un référendum et manifester contre la ratification. Pour notre part, nous estimons que la situation exige un appel clair à mobiliser en masse dans la rue les travailleurs, les jeunes dans l’unité des partis se réclamant de la classe ouvrière pour faire céder le gouvernement sur le TSCG.
A l’heure où nous écrivons, un tel appel n’a pas été lancé. Cependant, le POI — il en a fait la preuve depuis six mois — n’écarte aucune possibilité permettant d’avancer sur la voie de l’unité. Dans les rencontres qui ne manqueront pas de se multiplier à tous les niveaux, dans les prochains jours, nous exposerons clairement notre position, sans en faire un préalable : à savoir que toute la situation exige que la mobilisation se concentre sur le refus de la ratification ; et que, s’agissant du référendum, encore faut-il, pour qu’il puisse avoir lieu, que le gouvernement soit contraint préalablement de renoncer à son intention de faire ratifier le TSCG début octobre.
Pour les adhérents du POI, l’ordre du jour est tout tracé : multiplier dans les prochains jours les réunions de comités pour l’unité, prendre tous les contacts possibles pour assurer la mobilisation la plus large pour une manifestation nationale contre la ratification du TSCG. Et ainsi jeter les bases d’une force politique dressée contre « une rigueur plus forte encore qu’annoncé », qu’il s’agisse de mettre en échec le TSCG ou d’aider à réaliser l’unité contre toutes les mesures d’austérité et contre-réformes qui en découlent.
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.