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C’est en plein mois du créole que la Direction du Manganao a décidé d’interdire le créole à l’hôtel Manganao. Ainsi, dans un courrier daté du 24 octobre 2013, la Directrice de l’hôtel reproche à notre délégué, Téty COUPIN, de s’exprimer en créole dans les réunions du Comité d’Entreprise. Elle va même jusqu’à le menacer de sanction s’il utilise sa langue maternelle. On se croirait en Afrique du Sud, du temps de l’apartheid.
Visiblement cette dame est nostalgique de l’empire colonial français et peut être aussi une victime de ce système qu’elle souhaite imposer aux autres, à l’image d’un pédophile victime de sévices dans sa jeunesse.
Véritable défenseur de ce système et de cette époque, pas si lointaine, où ceux qui parlaient créole étaient punis. Cette époque pas si lointaine où nos us et coutumes, nos valeurs traditionnelles, notre manière de vivre, notre façon de parler, étaient considérés comme des tares qu’il fallait corriger en nous mofwazan en gentils sauvages parlant français, le français de France, le français du français, le français français (Extrait de Hoquet de Léon Gontran DAMAS).
Cette attaque en règle, contre la Guadeloupe et les Guadeloupéens, nous rappellel’épisode de la Cour d’Appel de Basse-Terre où le président exigeait que notre camarade s’exprime en français. Devant la détermination des militants, les autorités de l’Etat mettent désormais, des interprètes à notre disposition lors des procès.
Et pourtant le créole est une langue reconnue même par la constitution française et la charte européenne des langues régionales.
Il est vrai que nous sommes dans la colonie.
L’UGTG prend acte du caractère raciste et méprisant de la Direction du Manganao à l’égard des Guadeloupéens car si cette dame travaillait aux USA, elle n’aurait jamais eu cette attitude quant à l’utilisation de la langue anglaise et se serait d’ailleurs exprimée en anglais.
L’UGTG prend acte de la répression anti syndicale lancée à l’encontre des militants de l’UGTG.
L’UGTG réaffirme son engagement pour la reconnaissance et le respect de notre langue, de notre culture et de notre identité tout en réaffirmant la nécessité pour tout guadeloupéen de parler Créole, Français, Anglais et Espagnol couramment.
L’UGTG invite les militants, les Guadeloupéens à continuer à s’exprimer en Créole dans les hôtels, les entreprises, les tribunaux, la préfecture toupatou nou vé poursuivant ainsi le combat contre l’injustice, le racisme, le démounaj de notre peuple, le mépris et la pwofitasyon ;
L’UGTG appelle à la solidarité et à la mobilisation de l’ensemble des travailleurs de l’hôtellerie et singulièrement ceux du Manganao.
Travayè, Fanm é Nonm Gwadloup, Timoun é Granmoun
On Pèp san kilti, san mémwa, an Pèp ki pa kapab voyé douvan sa i ka kwè ki bon pouy, sé on pèp ki toupwé lanmò. Sé pousa Nou Gwadloupéyen douwé kontinyé ba kilti an nou balan, kontinyé palé ban nou pou nouri kilti, mès é labitid annou ki Pèp Caraibe,
Davwa kilti sé lavi, Davwa kilti sé lyannaj a Pèp, Davwa kilti a chak pèp sé richès a limanité.
kréyol annou, tanbou annou, jan nou ka maché, jan nou ka abiyé, jan nou ka
frékanté fanm annou, nonm annou, jan nou ka ri, oben pléré, chivé grénè a bon enpé adan nou, chyen kréyol annou, kolonbo, tikonkonm é madè, koubouyon roukou annou…sé NOU !
Piplis nou ké kontan nou, Piplis nou ké konnèt listwa an nou, Piplis nou ké bèl é vayan,
Sé piplis nou ké baré van a démounaj, a lasimilasyon, a mondyalizasyon ki kapitalis é kolonyalis fwansé owganizé an Péyi annou.
POU FINI, si DIRÈKTRIS A MANGANAO
vé pa konprann kréyòl, ni palé-y, ni tann li,
I SAV SA I NI A FE.
NOU SÉ NOU…NOU SÉ MOUN kon tout MOUN,
NOU SÉ GWADLOUPÉYEN !
TRAVAYÈ MANGANAO DOUBOUT !
NON AU MÉPRIS !
Lapwent 27.10.2013