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Le 1er Mai 2017 revêt un caractère particulier, car cette année représente le 50ème anniversaire des évènements de 1967, oú de nombreux Guadeloupéens ont été assassinés par les forces de répression française suite à une grève des ouvriers du bâtiment.
Depuis, Patronat, Elus et Etat colonial ont décidé d’en finir avec les droits des travailleurs. Ils s’en prennent aujourd’hui à toutes les catégories socio-professionnelles qui composent notre pays, chômeurs, écoliers, retraités, familles….. YO PATI POU FIN BAT AVÈ GWADLOUPÉYEN !
Oui, aujourd’hui plus que jamais, ils sont prêts à se débarrasser de tout ce qu’ils estiment être des obstacles dans leur course au profit, soit, les règles sociales, les conventions collectives, le code du travail, les accords de branche, les acquis sociaux gagnés de hautes luttes ! Et bien sûr les organisations syndicales qui militent chaque jour pour défendre les intérêts des salariés, de nos enfants, de la population !
Depuis des années, ces organisations syndicales sont la cible du pouvoir colonial et de ses acolytes de tous bords car elles sont les véritables remparts contre l’exploitation capitaliste.
Ainsi, c’est plus d’une centaine de syndicalistes qui a été convoqué par la justice depuis 2009 !
Leurs objectifs : éradiquer toute forme de contestation sociale et terroriser ceux qui osent se battre !
Cependant, quand nous regardons la situation économique, sociale et politique de notre pays Guadeloupe, le constat est clair, les réalités économiques et sociales de 1967 sont toujours présentes :
Ce sont des licenciements directs ou déguisés, par centaines chaque année, ‘’grâce’’ aux nombreux dispositifs mis en place par les différents gouvernements de gauche et de droite, loi macron, loi travail…..
Ce sont des centaines de jeunes qui sortent du circuit scolaire chaque année, suite à des réorganisations sauvages et autres réformes scolaires, consistant à parquer et entasser nos enfants dans des classes dans un système éducatif totalement déconnecté de la réalité guadeloupéenne,
C’est un système de santé basé sur le ‘’débouya pa péché’’ avec des hôpitaux et établissements de santé, sans moyens financiers, techniques et logistiques … ;
C’est la mort du foncier agricole, la mort des usines, de toute production locale !
C’est la privation du minimum vital : l’eau !
Ce qui a pour conséquence l’exclusion sociale, l’augmentation du chômage, l’augmentation de la violence, la misère humaine grandissante, l’augmentation de la morbidité générale de la Population Guadeloupéenne.
Un véritable génocide par substitution de notre population !
Tout cela, pour permettre de réduire les coûts au maximum et continuer d’enrichir les grandes familles capitalistes, gavant au passage lé pwofitè, au détriment du peuple !
Mai 2017, doit être un moment fort, pou sonjé kanmarad a mé 1967, mais aussi dénoncer cette situation économique et sociale qui n’est pas une fatalité mais une volonté du monde libéral de nous éliminer.
Ce 1er mai 2017 doit être le top départ d’un mouvement de masse pour faire entendre nos revendications !
NOU PÉ PA FÉ DÈYÈ !
Au nom du droit à la santé, du droit à l’éducation, du droit au travail, du droit à la vie, notre seule réponse doit être : la lutte, en conscience, en solidarité !
TRAVAYÈ, PÈP GWADLOUP, ANNOU KONTINYÉ VANSÉ !
EXIGEONS :
L’ouverture de négociations dans toutes les branches professionnelles sur les salaires, la formation, la protection sociale, la qualification, l’exercice du droit syndical,
Des établissements de santé dotés de moyens humains, matériels et financiers, répondant aux normes parasismiques pouvant accueillir, donner naissance, soigner, maintenir une vie….,
La sauvegarde et le développement des services publics,
La préservation de nos terres agricoles et l’attribution à ceux qui la cultivent, la remise en état de nos usines afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire,
Une gestion des établissements scolaires et un programme éducatif en adéquation avec la réalité de notre pays, tenant compte de nos valeurs guadeloupéennes,
La création d’un nouveau réseau de production et de distribution de l’eau, sans augmentation de tarif,
L’arrêt des licenciements et la ‘’végétation’’ des travailleurs licenciés,
L’arrêt de la répression antisyndicale,
L’accès à l’emploi et à la formation professionnelle pour tous les guadeloupéens.