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Kanmarad, Travayè Komès,
Les Syndicalistes et les Travailleurs engagés dans la lutte pour un mieux-être, un mieux vivre et des meilleures conditions de travail, d’emplois et de vie an Péyi Gwadloup, sont confrontés au quotidien à une violente répression patronale et coloniale, qui a pour objectif dè fè sendikalis pasé pou kriminèl.
En effet, depuis 2009, ce ne sont pas moins de 120 dirigeants et militants de l’UGTG qui se sont vus convoqués douvan tribinal a yo, alors que dans le même temps les patrons malfétè qui tous les jours bafouent les droits des salariés, ne sont jamais inquiétés, ni poursuivis « Selon que vous serez puissant ou misérable, - Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » mi sé sa sendikalis ka sibi an Péyi Gwadloup.
SENDIKALIS PA KRIMINÈL ! PA MANGNYÉ ÉLI DOMOTA !
Aujourd’hui, les Travailleurs de l’UES Carrefour Milenis et PROMOCASH sont mobilisés, depuis le 21 novembre, pour s’opposer à l’acharnement de la direction du groupe DESPOINTES, qui a décidé de rackéter les Travailleurs à travers la dénonciation des accords d’entreprise, remettant ainsi en cause l’ensemble des acquis des salariés (13ème mois ; prime d’ancienneté ; prime de transport ;
subrogation ; titre restaurants et autres acquis de lutte), prétextant l’application stricte de la Loi et de la Convention Collective Nationale France !
Manti a yo ! En réalité, ceux-ci ne jurent que par exonérations de charges sociales et autres cadeaux fiscaux pour obtenir toujours plus de dividendes pour les actionnaires méprisant au passage les Travailleurs qui font la richesse de ces sociétés.
Jamais ils ne remettent en cause les millions d’euros storqués dans le cadre du CICE, les exonérations de charges, la suppression de l’ISF, ect…
Sé toujou nou Travayè ki ka péyé, nou ni asé !
Wi kanmarad, et ce ne sont pas seulement les Travailleurs de Milénis qui sont concernés, mais bien tous les Travailleurs, et principalement ceux du Commerce de Guadeloupe, davwa adan onlo dòt lantrèpriz yo ja ka wonyé asi tousa nou gangné !
Wi kanmarad, ce sont les directives du Medef, de l’Etat colonial et des pouvoirs financiers, kè yo vlé enpozé travayè, facilitées par les Ordonnances Macron pour mieux nous asservir et nous contrôler, adan on véglaj sosyal permanent en promettant argent facile, amour, gloire et bordel…Mi sa yo vlé ban nou !
Et si les salariés font le malheur de lever la tête pour dire non, c’est la
répression !
Non camarades, la répression n’est pas le prix à payer ! Sendikalis pa kriminèl ! Passons à l’offensive et oganisons la riposte.
Nou doubout, nou péké fè dèyè !
Kanmarad Travayè, Pèp Gwadloup, Refusons l’inacceptable et osons !
Le 18 décembre prochain le Secrétaire Général de l’UGTG, DOMOTA Élie, sera devant leur tribunal pour leur signifier notre farouche opposition et notre détermination à ne pas subir, ne pas accepter la répression comme le prix à payer, pour les syndicalistes et le syndicalisme de contestation, de confrontation et de transformation sociale dans un pays sous domination coloniale
« Nou ka di yo ay chyé ba yo . Nou péké péyé ahak » davwa l’organisation sociale et
économique prévalant aujourd’hui, est l’un des rouages essentiels de l’économie de comptoir instaurée et dirigée par et pour les békés, les blancs créoles et les européens, financée par l’Etat pour assurer le maintien de la domination coloniale an Péyi Gwadloup.
L’UEC-UGTG ka di awa … Nou pani dwa asèpté sa ! Nou péké fè dèyè
Wi kanmarad, ils veulent nous condamner à l’esclavage salarial en plafonnant le niveau de salaire des Travailleurs dans les colonies.
Kanmarad, Travayè Komès, la remise en cause des accords collectifs a pour objectif la destruction de tous liens de solidarité entre les Travailleurs, le renforcement de l’individualisme et de l’égoïsme dans l’entreprise à travers le démantèlement de la structure de rémunération (prédominance de la part variable dans la constitution du salaire, prime au rendement, et autres primes liées à l’individu), par déspécialisation des métiers ( employé polyvalent, collaborateur, etc…), par le télé travail, la poly-activités (destructeur de la communauté de travail), pour favoriser un management et une rémunération à la carte dans le seul but de faire disparaitre la contestation et la représentation syndicale dans l’entreprise.
⧫ TOUS MOBILISÉS LE 18 DÉCEMBRE POUR DIRE :
➢ Non à la répression anti-syndicale
➢ Non à la répression judiciaire et coloniale
➢ Non à la répression patronale
➢ Non à la liquidation des acquis de lutte des Travailleurs
➢ Non au chômage de masse institutionnalisé et organisé contre la Jeunesse
Guadeloupéenne
POUR EXIGER :
❖ L’arrêt de toutes les répressions syndicales et la réhabilitation dans leurs droits de tous les dirigeants et militants syndicaux
❖ L’arrêt des dénonciations d’accords en particulier à UES Carrefour Milénis et
PROMOCASH ; SOCOMECO et dans toutes les autres entreprises de Guadeloupe
❖ Le maintien de tous les acquis des Travailleurs
❖ L’ouverture des négociations des Accords de Branche et des Conventions Collectives et la mise en place d’un socle de garantie sociale
❖ L’arrêt de l’ouverture des grandes surfaces le dimanche et jours fériés
❖ Le droit au travail pour les Guadeloupéens an péyi a yo
Participons massivement aux Assemblées Générales d’Informtions des Sections POU NOU PRAN BALAN ANSANM-ANSANM...
KONT TOUT RÉPRÉSYON KONT SENDIKALIS
MAWDI 18 DÉSANM-AN NOU PRAN BALAN
P-à-P, le 12/12/2018
UEC-UGTG