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Site : http://ugtg.org
Page : spip.php?article273
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Travailleurs, Peuple de Guadeloupe,
• Oui, travayè lopital Lapwent tini rézon lité pou malad Gwadloup swannyé on dot jan kon malad a tout péyi !
• Oui, nous avons choisi de refuser d’être les complices de la mauvaise gestion de cet établissement de santé, le principal de Guadeloupe,
• Oui, nous avons décidé de dénoncer que, nous soignants, sommes aujourd’hui obligés de plus en plus de constater la dégradation de l’état de certains malades sans pouvoir agir
• Oui, par manque de médecins, d’infirmiers, par manque de matériels de soins, nous sommes découragés et révoltés,
C’est vrai que certaines activités et services fonctionnent normalement. Mais combien sont-ils et pour combien de temps ?
Devons-nous, cependant, accepter qu’un malade passe la journée entière aux urgences avant d’être vu par un médecin et recevoir des soins et qu’il reparte avec sa radio sous les bras, sans interprétation,
Devons-nous accepter que les chambres ne disposent même pas de sonnerie pour prévenir l’équipe soignante en cas de problème et ce, surtout la nuit,
Devons-nous accepter que certains malades obtiennent un rendez-vous de spécialiste 2 mois après leur demande,
Devons-nous accepter que certains puissent se faire soigner dans le privé ou en France parce qu’ils ont une bonne couverture sociale et tou séla ki maléré ou ki vyékò pé alé yenki o CHU ?
Camarades, Travailleurs, Peuple de Guadeloupe, le déficit prévu de 24 millions d’euros pour 2006 du CHU n’est pas un accident. Ce n’est pas non plus parce que les malades ne paient pas leur séjour.
Les raisons sont connues, le CHU n’est ni équipé, ni organisé pour attirer les malades et faire payer tous les actes de soins qu’il a dispensé. Le CHU n’a pas de Direction Générale. Jolivière, le directeur général actuel est plutôt soucieux de sa personne, de son titre de directeur et des avantages que cette fonction lui procure.
Pire, la situation catastrophique au plan financier, à voir l’état défectueux des équipements, comme ceux du Bloc ou de la Radio, au plan de l’organisation générale risque de durer et de s’amplifier si ceux qui ont l’autorité politique pour imposer à Jolivière de gérer autrement, ne le font pas, tout simplement pour ne pas donner raison à l’UTS-UGTG.
Il ne pourra plus longtemps encore résister sous les coups de l’Assurance Maladie et de l’État qui ont décidé de réduire les dépenses de santé, ni sous les coups du secteur privé qui le concurrence, ni sous les coups du manque de professionnels de santé, ni sous les coups de Jolivière qui gaspille toutes les dernières énergies et les derniers euros sur lesquels il pouvait compter pour se développer.
Quand en plus, il doit présenter un plan de redressement et limiter ses dépenses obligatoires… NOU PWI.
Le Conseil d’Administration du 28 juin prochain devra dire toutes les vérités. D’abord pour répondre aux droits des patients à un service public de santé de qualité et également aux droits des agents à des conditions de travail respectueuses de la réglementation, à un climat de travail hors toute pression et répression.
Fos é solidarité pou travayè CHU
PAP, le 14/06/06
Section UTS-UGTG du CHU.