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Pou jaden annou pa pousé si bato : nou péké lagé Kanpèch !

>Mots-clés : Campêche 
 


Le 17 juillet prochain, les 32 hectares de la Ferme de Campêche et les bâtiments restants qui s’y trouvent seront vendus aux enchères publiques au Tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre, à 10 heures.

Pour rappel, cette unité avicole a été liquidée en Avril 2006 suite à la mauvaise gestion de ses dirigeants. Et ce sont plus de 30 salariés qui furent licenciés, près de 70.000 poules pondeuses abattues et des millions d’œufs abandonnés.

É sékonsa que l’Etat Français, dans sa grande humanité, pris un décret nous autorisant, nous Guadeloupéens, à consommer des œufs réfrigérés, produits interdits à la consommation des particuliers en France et permettant ainsi aux producteurs européens d’inonder la Guadeloupe et d’empoisonner les Guadeloupéens de leur surplus de production.

Après la fermeture de la SOPAG, de la SAUB (Beauport), de la SEGT, de Cannes d’Or, …, la liquidation de Campêche venait frapper à nouveau durement le Nord Grande-Terre.

Mais, c’était compter sans la ténacité, l’audace et le courage des Travailleurs de Campêche qui, regroupés au sein de l’Association de défense de la ferme de Campêche et des intérêts de ses salariés (ADFERMCIS) , avec le soutien de l’UGTG, de l’UPG, de MOUVMAN NONM, de TRAVAYE é PEYIZAN, de AKIYO, de ANKA et de milliers de Guadeloupéens, Fanm é Nonm doubout, ont relevé le défi de la dignité.

É SÉKONSA, YO SÈKLÉ, YO BITYÉ, YO PLANTÉ POUR DEFENDRE LEUR EMPLOI, POUR DEFENDRE LA FERME DE CAMPECHE, POUR DEFENDRE LE DROIT DE TRAVAILLER ET DE VIVRE EN GUADELOUPE.

Deux ans plus tard, après avoir acheté 6 bâtiments lors d’une précédente vente aux enchères, les Travailleurs de Campêche sont déterminés à acquérir le foncier et les autres bâtiments qui sont mis en vente le 17 juillet prochain. La mise à prix est fixée à 1 million d’euros.

Le Conseil Régional et le Conseil Général, qui jusque-là s’étaient engagés à apporter les fonds nécessaires aux ex-salariés pour l’acquisition, proposent désormais d’acquérir le foncier et les bâtiments, pour moitié chacun, et de les mettre à leur disposition dans le cadre d’une convention.

SÉ SA YO DI ! MEN…

Padavwa les rapaces et autres spéculateurs fonciers sont là, prêts à voler nos terres, notre nature, nos vies pou fè lajan é tchouyé pèp Gwadloup piplis touléjou.

Au-delà de Campêche, il nous faut, nous Guadeloupéens, exiger de Lurel, Gillot, Malo (Association des Maires), Nelson (Chambre d’agriculture) et de l’ensemble des maires de Guadeloupe, leur engagement solennel, devant le Peuple Guadeloupéen, à défendre les 45.000 hectares de terres agricoles qui subsistent encore en Guadeloupe contre le bétonnage et la spéculation immobilière.

La crise alimentaire mondiale qui sévit, la hausse continuelle du prix du pétrole, les ravages des habitudes alimentaires européennes sur la jeunesse notamment, l’empoisonnement de nos terres, de nos êtres aux pesticides avec leurs florilèges de maladies doivent conduire à une vaste réflexion visant la reconquête du marché intérieur mais surtout à revenir à la vocation première de l’agriculture, c’est-à-dire nourrir son Peuple en quantité, en régularité et particulièrement en qualité tout en préservant notre environnement.

Sé adan lidé lasa kè a Kanpèch chouké.

Le projet de construction d’une piste de course automobile à Anse-Bertrand, l’agrandissement du Port de Jarry, l’inondation annuelle de la Guadeloupe sous 500.000 containers faisant de notre Pays un vaste entrepôt, véritable plate-forme de répartition des marchandises venues d’Europe dans toute la Caraïbe démontre très clairement la volonté manifeste de détruire toute production et singulièrement la production agricole an péyi annou.

JADEN ANNOU PA SI BATO.

Travailleurs, Peuple de Guadeloupe, Tout Moun, ka nou ni a fè 17 Juyé 2008 ?

JOULASA, NOU GWADLOUPĖYEN, DWĖTĖT LA POU DI :

  • NON au bétonnage des terres agricoles ;
  • NON à l’extermination de la production agricole ;
  • NON à l’empoisonnement des terres, des Guadeloupéens au chlordécone et autres pesticides ;
  • NON au comblement de la mangrove

Et surtout Dire :

  • OUI à la préservation des 45.000 hectares de terres agricoles ;
  • OUI au développement et au renforcement des productions animales et végétales tenant compte de nos réalités sociales culturelles, historiques, économiques et environnementales ;
  • OUI à la promotion de la formation et de l’emploi dans le secteur agricole ;
  • OUI au développement de l’agro transformation ;
  • OUI à la défense de l’environnement ;
  • OUI à KANPECH ;
  • OUI à la vie ;

Participons massivement aux manifestations pour la défense des terres agricoles de Guadeloupe et pour l’acquisition de la Ferme de Campêche par les ex-salariés :

  • Lundi 07 Juillet - 19 h : Meeting Place du Marché à Anse-Bertrand.
  • Mercredi 09 juillet – 19 h : Meeting au Bourg Petit-Canal.
  • Vendredi 11 juillet - 19 h : Meeting au Bourg de Sainte-Rose.
  • Samedi 12 juillet : Konvwa si Kanpèch.
  • Mercredi 16 juillet - 19 h : Meeting devant le Palais de la Mutualité à Pointe-à-Pitre.

JEUDI 17 JUILLET 2008 A 10 HEURES

MOBILISATION GENERALE

DOUVAN TRIBINAL LAPWENT.

ADFERMCIS - AKIYO – ANKA - NONM – TRAVAYE E PEYIZAN – UPG - UGTG

Lapwent, 27.06.08

Post-Scriptum

| Sur le site : Le dossier de la Ferme de Campêche

Publié par Collectif Ferme de Campêche, la Centrale UGTG le mardi 1er juillet 2008
Mis à jour le lundi 22 septembre 2008

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