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22 organisations syndicales, politiques et populaires haïtiennes demandent le départ immédiat de la MINUSTAH, Mission des Nations Unies pour la Stabilité en Haïti. Elles ont lancé un appel :
« Appel aux travailleurs, aux peuples frères, aux organisations ouvrières, populaires, démocratiques de la Caraïbe et du continent américain.
Pour la souveraineté d’Haïti et le départ immédiat du pays des troupes d’occupation de la Minustah (ONU), Manifestons le 10 octobre ! »
Elles nous disent « notre pays Haïti est militairement occupé depuis le 30 avril 2004 par une coalition de forces étrangères opérant sous le couvert de l’ONU et appelée MINUSTAH.
C’est Georges Bush et le gouvernement américain qui ont imposé cette nouvelle occupation d’Haïti en se servant du paravent de l’ONU, poussant le cynisme jusqu’’à exiger de la part de nombreux gouvernements de pays sud-americains que leurs régiments prennent une place prépondérante dans cette armée d’occupation.
Ainsi placés sous commandement Brésilien, ces 9000 militaires proviennent de 40 pays dont les gouvernements ont donné leur accord. Ainsi en particulier sont présents sur le sol d’Haïti. 1 208 soldats du Brésil. 560 d’Argentine, 503 du Chili, 218 de Bolivie, 67 d’équateur, etc. »
Elles nous expliquent « N’écoutez pas ceux qui vous disent que ces soldats ont été envoyés pour la paix ! En réalité depuis 4 ans certains ont pris part à de multiples exactions dans les quartiers populaires. Des soldats et régiments entiers sont accusés et assignés en justice, de crimes, de vols et de viols.
Alors qu’en avril dernier le riz et les céréales avaient doublées de prix sous l’effet de la spéculation internationale et que notre peuple comme dans 40 autres pays du monde est descendu dans la rue pour protester, ce sont ces soldats de la MINUSTAH qui ont réprimé et tiré sur le peuple qui avait faim, faisant 6 morts et 190 blessés par balles.
Au nom de quoi devrait-on accepter que ces exactions et que cette occupation militaire continuent, que soient foulées aux pieds l’intégrité, la souveraineté et la constitution même de notre nation ? »
Elles poursuivent « Comme vous le savez, notre pays vient de subir en moins de 2 semaines le passage des ouragans Fray, Gustav, Hanna, el Ike. Tous les départements de notre pays ont été gravement atteints, certains complètement ravagés, faisant officiellement plus de 600 morts, 50 disparus et 800 000 sinistrés.
Cette situation se trouve aggravée par le fait que Ies quelques services publics qui subsistent et n’ont pas été privatisés ou liquidés par les plans d’ajustement structurels sont aujourd’hui debordés ne pouvant pas réellement venir en aide à la très grande majorité de la population... »
Le Président dans son immobilisme et son incurie, se réfugie derrière la présence des organisations humanitaires et surtout des militaires de la MINUSTAH les chargeant d’acheminer les vivres et les secours.
Nous rappelons que ce sont Georges Bush et le gouvernement américain qui ont décidé d’organiser il y 4 ans cette nouvelle occupation d’Haïti en se servant du paravent da l’ONU pour imposer en Haïti cette armée d’occupation de 9 000 soldats. Ceux-ci, parce qu’il y a eu les ouragans seraient-ils devenus subitement aujourd’hui des sauveurs, des bienfaiteurs du peuple Haïtien ?
Si nous appelons les organisations ouvrières et populaires, tous les autres peuples à l’aide et à la solidarité avec le peuple Haïtien, nous ne demandons rien par contre à ceux qui occupent notre pays les armes à la main quand bien même ils auraient aujourd’hui des sacs de riz sur les épaules.
Haïti n’est en guerre avec personne.
Que les 40 gouvernements qui maintiennent ces régiments d’occupation, qui coûtent annuellement 540 millions de dollars US (chiffre publié sur le site de la MINUSTAH) retirent immédiatement ces régiments et s’ils veulent vraiment aider le peuple haïtien, qu’ils utilisent ces 540 millions de dollars pour remplacer ces soldats par des pompiers, des médecins, des personnels de la Sécurité civile, des techniciens, des ouvriers pour reconstruire les routes et toutes les infrastructures détruites (...).
Elles poursuivent « Pour notre part, organisations haïtiennes, nous nous rassemblerons le
10 octobre devant la Présidence de la République à Port au Prince pour exiger :
L’annulation de la dette ! Plus un sou pour les banques Internationales. Toutes les ressources de l’Etat affectées au plan de reconstruction du pays !
La paix, la démocratie, le départ immédiat des forces militaires étrangères de la MINUSTAH !
Contre le renouvellement de leur mandat, pour le respect de la souveraineté de la nation haïtienne !
Faisons ainsi ensemble du 10 octobre prochain une journée de mobilisation pour l’aide et la solidarité ouvrière internationale, pour le droit des peuples du continent à disposer d’eux-mêmes, à vivre en paix dans des nations souveraines. »
SÉ POUSA LÈ 10 OKTOB A 7 TÈD SWA
NOU KÉ SANBLÉ AN MITYALITÉ LAPWENT
POU NOU INFOWMÉ NOU ; POU NOU DÉBAT ; POU NOU PÒTÉ SOLIDARITÉ,
PASKÈ KONBA A PÈP AYITI SÉ KONBA A PEP GWADLOUP
Pointe à Pitre le 3 octobre 2008.
Mouvman NONM
Travayè & Péyizan
UGTG