LES CENTRALES SYNDICALES DU BURKINA FASO :
 Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B)
 Confédération Nationale des Travailleurs Burkinabé (CNTB)
 Confédération Syndicale Burkinabé (CSB)
 Force Ouvrière/ Union Nationale de syndicats libres (FO/UNSL)
 Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL)
 Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB)

LES SYNDICATS AUTONOMES :
SAIB – SATB – SAMAE–SATEB– SNEAB –SYNATEB –SYNATIC
SYNTAS–SYNTRAPOST– SYNAPAGER–SYNATIPB
SYNATRAD–SYSFMAB– SYNATEL – UGMB

SOLIDARITÉ AVEC LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE DE GUADELOUPE EN LUTTE

Les centrales syndicales ainsi que les syndicats autonomes du Burkina Faso, dans l’unité d’action, suivent avec une attention soutenue, les luttes des travailleurs et des peuples qui se développent un peu partout dans le monde contre la cherté de la vie, contre le paiement des conséquences de la crise du système capitaliste par les seuls travailleurs et les peuples, pour l’emploi, la hausse des salaires, l’amélioration du pouvoir d’achat, la garantie effective des droits démocratiques et sociaux des travailleurs et des peuples.

Dans ce sens, elles ont déjà exprimé, le 29 janvier 2009, leur entière solidarité avec les travailleurs de France en lutte sous la direction de huit organisations syndicales qui interpellent les entreprises, le patronat et l’Etat sur la nécessité de mesures urgentes en faveur de l’emploi, de l’amélioration du pouvoir d’achat, des garanties collectives, du respect des droits fondamentaux et des normes internationales de l’OIT.

La situation de lutte en Guadeloupe ne nous a pas échappée. En effet, voilà plus d’un mois qu’à l’appel d’un collectif de 49 organisations dont l’ensemble des organisations syndicales de Guadeloupe, les travailleurs et le peuple de Guadeloupe sont en grande mobilisation contre la vie chère et pour les augmentations de salaires.

En lieu et place de sérieuses négociations avec le collectif Lyannaj kont Pwofitasyon (LKP) dirigé par le camarade Elie DOMOTA, secrétaire général de l’Union générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et porte – parole dudit collectif, les élus de l’île et les représentants de l’Etat Français choisissaient de quitter la table de négociations (départ du Préfet de la table de négociation, le 28 janvier, fuite du secrétaire d’Etat à l’outre – mer le 8 février 2009, etc.) et préparer la répression.
En effet, ce sont plus de 2000 gendarmes mobiles qui débarquent en Guadeloupe le 16 février et interviennent brutalement contre les piquets de grève blessant et arrêtant de nombreux grévistes dont des responsables syndicaux.

La situation s’est dégradée, les travailleurs et la jeunesse n’ayant pas acceptés cette violence exercée contre le mouvement de grève. Ainsi dans la nuit du 17 au 18 février 2009, un syndicaliste de la Confédération générale des travailleurs de Guadeloupe (CGTG) a été tué par balles. Une procession massive et silencieuse s’est déployée dans les rues de Pointe - à - Pitre ce mercredi 18 février en guise de deuil.

Les centrales syndicales ainsi que les syndicats autonomes du Burkina Faso qui mesurent toute l’importance des luttes actuelles contre la vie chère et pour les libertés :

 1°) Expriment leur profonde compassion avec la famille du camarade abattu et au LKP et leur présentent ses sincères condoléances ;

 2°) Apportent leur soutien total au collectif LKP et expriment leur solidarité avec les travailleurs et le peuple de Guadeloupe en lutte ;

 3°) Protestent contre la violence exercée sur les manifestants et exigent la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées et détenues ;

 4°) Demandent au gouvernement français l’examen et la satisfaction totale des justes revendications du collectif LKP.

Fait à Ouagadougou, le 18 février 2009.

Ont signé :

Pour les Centrales syndicales :

Pour les Syndicats Autonomes :

 CGT-B : Tolé SAGNON, SG/CGT-B : Tél/FAX : (++ 226) 50 31 36 71 - e-mail : cgt_b@fasonet.bf