Origine du document
Site : http://ugtg.org
Page : spip.php?article813
URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article813
Conscient que « les braises couvent sous la cendre », et que le patronat, le gouvernement de droite, les autorités de l’Ordre local à la botte des familles békées et ces dernières, sont en train de s’employer à détruire par tous moyens les premières avancées remarquables obtenues par la lutte acharnée et courageuse des travailleurs Guadeloupéens et du LKP,
Face à l’agression étatique immédiate et violente dont a été victime Elie DOMOTA, un des leaders du LKP, inculpé depuis samedi dernier pour délit d’opinion et utilisation de sa liberté d’expression, nous soutenons la pétition initiée ici par l’UGTG notamment, pour appuyer les propos d’Elie DOMOTA et demander immédiatement le classement sans suite de cette plainte.
Avec nos camarades et nos frères de Guadeloupe, nous disons aussi :
Tous ceux qui refuseront d’appliquer l’Accord devront quitter la Guadeloupe... Jamais nous n’accepterons qu’une bande de békés rétablisse l’esclavage en Guadeloupe...
Aucun de ces mots prononcés-là ne nous semble de nature à justifier les poursuites déclenchées contre Elie DOMOTA par le Parquet de Pointe à Pitre Samedi dernier 15 mars 2009.
Rien de ce qui a été dit là ne nous semble de nature à légitimer une telle répression.
Accuser et poursuivre Elie DOMOTA pour ces mots-là, c’est dire que les békés n’existent pas, qu’il n’y a plus de néo-colonialisme dans cette région, et cela, c’est faire du négationnisme, et donc c’est violer les lois les plus fondamentales de notre République.
Alors, oui, nous soutenons pleinement Elie DOMOTA, le LKP, et plus généralement, tous nos camarades de "Gwada" car nous savons qu’ils sont déjà l’objet d’une furieuse tentative de déstabilisation et de répression pour ce qu’ils ont organisé et obtenu.
Et que les différents "chefs de partis et de syndicats" qui prétendent représenter le peuple et les travailleurs se mobilisent urgemment, sinon nous craignons d’ assister en Guadeloupe à ce qui s’est passé, et se passe, encore en Nouvelle Calédonie dans l’indifférence quasi-générale. (Un communiqué sur le sujet serait bien la moindre des choses).
NON, LA LUTTE EN GUADELOUPE N’EST PAS FINIE, PEUT ETRE NE FAIT-ELLE QUE COMMENCER.
C’EST EN CONTINUANT A LUTTER ET A NOUS RASSEMBLER, PAR DELA NOS HISTOIRES, NOS COULEURS, PAR DELA LES OCEANS, FRERES ET SOEURS VICTIMES D’UNE MEME EXPLOITATION, GENS D’UNE MEME CLASSE, QUE NOUS FERONS APPLIQUER CE BEL ACCORD dit "Jacques BINO" SI BRILLAMMENT OBTENU.
Bellaciao [1]
Url de l’article : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article82493
[1] A travers une succession de transformations de son texte, Bellaciao devint d’abord une chanson de lutte des ouvrières des rizières de la Vallée du Pô, puis un chant de protestation contre la première guerre mondiale et enfin une sorte d’hymne de la Résistance italienne, dont la réputation a dépassé les frontières.
"Bellaciao", donc, pour indiquer la volonté de ses militants de s’inspirer, en les pratiquant, des valeurs de la Résistance, autrement dit l’antifascisme, la démocratie directe, le droit à l’indépendance des peuples par rapport à toute exploitation coloniale ou néo-coloniale, dans le respect de l’égalité entre ethnies, religions ou cultures diverses et du refus de la guerre comme solution aux controverses internationales.
[...]
Par l’intermédiaire du site internet bellaciao.org, Bellaciao cultive un projet politique et culturel qui comprend de multiples aspects dont voici la synthèse :
1. informer sur la participation à des manifestations, débats, émissions de radio ou de télévision, à des initiatives culturelles et musicales et faire connaître ses idées ;
2. Diffuser les documents les plus significatifs de la gauche anticapitaliste internationale sur ses 4 sites indépendants (en français, italien, anglais et espagnol) ;
3. proposer un agenda hebdomadaire des manifestations qui ont lieu à Paris sur les principaux thèmes de la lutte politique et syndicale en France et à l’étranger, contre la guerre et pour les droits des migrants ;
4. Combattre tout les tendances autoritaires, le libéralisme affairiste, l’impunité légale, la xénophobie, le nationalisme, la propagande raciste, l’apologie du fascisme, le mépris des minorités et les ardeurs guerrières co-existent avec le monopole de l’information, l’illégalité largement répandue, l’attaque aux acquis économiques et sociaux, la répression de la contestation et combattre la politique des actuel gouvernements européen ;
5. présenter une revue de presse ;
6. informer sur la publication des ouvrages qui explorent les questions essentielles de la politique et de l’économie, de l’histoire et de la société ;
7. mettre à disposition de qui est intéressé à faire des recherches, des archives riches en matériel d’enquête ;
8. ouvrir à qui le souhaite des espaces de discussion en ligne et d’approfondissement à travers des liens ;
9. Mettre à disposition un espace libre pour la publication quotidienne d’articles et de réflexions sur des problèmes internes et internationaux ;
10. Renforcer l’équipe rédactionnelle du site et aider à créer un collectif qui mettrait en pratique, dans le mouvement, notre vision de la lutte.
Ce sont des objectifs partiels qui ne prétendent pas se situer au niveau de ceux que se poserait un parti politique. Mais c’est justement grâce à la modestie de tels objectifs que Bellaciao, structure de mouvement, aspire à l’adhésion d’un nombre de militants de beaucoup supérieur à celui de ceux qui s’inscriraient à un parti.
Bellaciao répond à un besoin de plus grande unité possible, contre toute division et instrumentalisation, entre femmes et hommes de générations différentes qui luttent pour atteindre des objectifs spécifiques que leur pratique sociale leur propose ponctuellement. Atteindre de tels objectifs augmentera, nous en sommes convaincus, la confiance des militants dans leurs propres forces, dans la possibilité d’un changement global et radical de la société.
[...]
Paris, février 2003
Mise à jour : décembre 2007