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H. Méphon & les Etats généraux : où est passée notre contribution ?

 

Mardi 15 septembre 2009, dans son intervention au meeting du LKP, Elie Domota a évoqué le cas de quelqu’un ayant participé à l’un des ateliers des états généraux de Guadeloupe, et qui se désolait : rien de ce qu’avait produit les éminents membres de cet atelier ne figurait dans la synthèse finale de ces états généraux. Comme s’il pouvait s’en étonner ; comme s’il pouvait en être autrement...

L’homme en question est Harry Méphon, sociologue du sport. Nous mettons en ligne son texte de protestation, et en téléchargement la contribution de cet atelier (productions locales et condition d’un développement endogène).

Je viens de recevoir la synthèse définitive des états généraux de l’outre mer et la contribution de la Guadeloupe.

Je constate avec stupeur l’élimination de toute la réflexion de notre atelier « productions locales et développement endogène » rien n’a été retenu à part une banale citation qu’on a « participé » en mettant en avant des lieux communs du sport : « le sport universel… »

Le sport guadeloupéen ne peut pas se contenter de ce constat : il faut le dépasser ce que nous avons tenter de faire.

Je ne comprends guère – ou je comprends bien - le fait qu’une telle contribution a pu disparaitre.

J’étais de ceux qui pense que les Etats généraux étaient l’occasion de faire des propositions de réfléchir. Force est de constater que nous vivons dans une société inquiétante où tout est débat est impossible et qu’une catégorie de la population n’a pas le droit à la parole et quand bien même elle s’exprime son avis ne compte pas.

Force est de constater que nous sommes en face de démarches obscures d’un refus démocratique et humaniste inquiétant pour ceux qui en sont porteurs bafouant de grands principes Républicains qui donne raison aux arguments de ceux qui disent que tout était déjà fait et que l’on nous roule dans la farine.

En ce qui concerne le contenus des propositions, elles ciblent bien que l’homme ne compte pas et que le sport guadeloupéen, n’est pas une affaire pilotées par les guadeloupéens mais gérés par des intérêts discriminatoires, voire xénophobes.

A tous ceux que j’ai convié aux réunions, bousculé le soir, les matinées de week-end , Je vous prie de m’excuser et aussi auprès de vos familles.

La Guadeloupe sportive semble s’engouffrer dans des chemins obscurs où ceux qui conduisent cette manœuvre ne seront pas là pour répondre de leur responsabilités.

Harry P. Mephon

Sociologue auteur de « Corps et Société en Guadeloupe. Sociologie des pratiques de compétitions » PUR 2007

Publié par la Rédaction le mardi 15 septembre 2009

Forum article


  • >H. Méphon & les Etats généraux : où est passée notre contribution ?
    16 septembre 2009, par Shaka Zulu

    Eh wi Eli, misyé pwan dlo mousach pou lèt ! Nou ké èspéré misyé pé ké pri ankò !

    En tant qu’ancien footballeur, le sport est naturellement un de mes sujets favoris. Le sport doit naturellement avoir sa part dans les revendications du peuple guadeloupéen car s’il y a un domaine où il y a pwofitasyon c’est bien celui-là.

    Alors pour revenir à Harry Méphon, il paraît qu’il est déçu que sa contribution ne soit pas parue dans la synthèse des états généraux. Comme c’est triste snif,snif ! Production locale ? Développement endogène ? Monsieur Méphon semble avoir oublié que la Guadeloupe est encore une COLONIE FRANCAISE et que dans son domaine qui est l’athlétisme, ce n’est plus la méthode guadeloupéenne qui prime mais celle d’entraineurs français. Après tout c’est normal puisque les athlètes guadeloupéens courent jusqu’à nouvel ordre pour la France et non pour la Guadeloupe. Un des combats menés par l’ancien athlète, le docteur Henri Corenthin était que la Guadeloupe ait son INDEPENDANCE SPORTIF (à défaut d’indépendance politique). Mais comme les dirigeants et les politiciens locaux ne l’ont pas suivi alors la Guadeloupe ne pouvait en aucun cas faire pression sur le ministère des sports français. Donc par conséquent tant que nous resterons leur colonie, nous serons obligés de supporter le bon vouloir des dirigeants sportifs français. Ce n’est que lorsque la Guadeloupe gagnera sa souveraineté politique que les problèmes rencontrées dans le sport chez nous seront réglés par des guadeloupéens pour des guadeloupéens sans avoir une chape de plomb française sur notre tête.


    • >H. Méphon & les Etats généraux : où est passée notre contribution ?
      18 septembre 2009, par greg_1291

      Votre réponse est net et claire , qd a attendre de la france quoique ce soit qui n ’est pas dans le cadre de son institution vis a vis des dom ou autre tom , il ne faut vraiment pas se leurer ,nous sommes des colonies , des gens inconsidérés d’un systeme pouri (la france)qui ne voit que son interet ...et dire que Mefon qui a fait des études , c est a croire que les études rendent certains de nos compatriotes encore bcp plus imbeciles qui ne le sont , cela dit , il est grd temp pour nous de prendre notre responsabilité .
      A bon entendeur ----salut


      • >H. Méphon & les Etats généraux : où est passée notre contribution ?
        19 septembre 2009, par fernand

        CONTROVERSES

        Après les évènements du LKP , L’analyse controversée de la synthèse des Etats Généraux en Guadeloupe proposée par le Mouvement National Démocrate Pointois (MNDP)

        A la lecture de cette synthèse il ressort des éléments intéressants et des manquements dans certains ateliers.

        L’Atelier Gouvernance a mis en exergue la nécessité d’une évolution institutionnelle dans le cadre de l’article 74 de la Constitution Française , citations « gouvernance plus proche et plus responsable » (page 18 en bas de page), « Fusionner Conseil Régional et Conseil Général »….. « un mode d’administration du territoire régi par l’article 74 de la constitution » ( page 51) . Cet atelier aboutit à une solution type « Assemblée Unique » déjà proposée au référendum du 7 décembre 2003 par la fusion des compétences des deux collectivités région et département . Il a été rappelé le problème de la complexité de l’environnement juridique et les difficultés de coopération avec nos voisins de la Caraïbe (page 15)

        La conclusion sur la formation professionnelle semble pertinente alors que l’approche du chômage est restrictive s’appuyant sur l’insuffisante d’offre d’emplois en alternance, ne prenant pas en compte à la fois l’aspect conjoncturel et surtout structurel du chômage rappelant qu’au-delà de la crise économique le modèle d’insertion français était déjà inefficace depuis bien longtemps .Le problème soulevé sur le pluralisme et le manque de lisibilité des organismes d’orientation est un fait qui n’explique pas non plus le chômage endémique . (page 26)

        L’approche sur le tourisme est loin d’être crédible même si elle revendique l’identité et la production locale car il faut rappeler que 80 % des touristes guadeloupéens sont français , la question de la saisonnalité n’a pas été abordée étroitement liée à la désertification des hôtels pendant la période de juin à août durant laquelle les français s’orientent davantage vers le Sud de la France où il fait chaud . De plus notre offre touristique est loin de concurrencée le tourisme all inclusive haut de gamme de îles de la Caraïbes.

        En ce qui concerne l’Atelier « Production locale et développement endogène » la question sur l’agriculture a été abordée avec légèreté de manière non globale et systémique privilégiant la pêche au détriment de la diversification de la production agricole .En revanche les propositions concernant la valorisation des écarts de triage de la banane dans l’alimentation animale et le développement d’une industrie locale de compléments alimentaires pour l’élevage sont intéressantes . Les solutions visant à la réduction de la dépendance alimentaire liée à la sous production agricole n’ont pas été apportées.

        S’agissant des énergies renouvelables les solutions proposées étaient déjà connues car il s’agit d’un sujet tabou, il s’agit « d’expérimentation des énergies renouvelables »

        De manière globale il se dégage un sentiment d’incertitude sur ces états généraux car nous nous attendions à un schéma de développement économique avec des projets , des axes prioritaires à l’appui de fiches actions chiffrées mentionnant les moyens de financement .

        Un sujet majeur « la gouvernance » a été écarté par le Président de la Région alors que la synthèse des états généraux insiste sur la nécessité d’une évolution institutionnelle dans le cadre de l’article 74 de la Constitution.

        Les solutions pour l’agriculture, le tourisme et la production endogène globale sont largement insuffisantes ne réunissant pas ni les conditions de l’autonomie alimentaire et le développement d’une offre touristique compétitive .

        Le Secrétariat Général du MNDP , pointe à pitre le 18 septembre 2009