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Déclaration du LKP : Pawol a Sarkozy, Pawol Makakri

Annou kontinyé vansé si yo - Annou pwan mo onfwa-onfwa
 

- • Encore plus d’état avec un ‘’état local’’, plus d’intégration avec la reconnaissance hypocrite de la place de l’outremer dans le rayonnement international de la France,
- • Encore plus d’administration avec des hauts commissaires et des sous-préfets en charge de dossiers spécifiques,
- • Encore plus d’UMP avec un ministre « ultramarin » (sé kon sa yo ka kriyé-nou alè) promis chef de file aux prochaines élections régionales,
- • Ce sont là les orientations de la nouvelle politique de l’Etat français en direction de ses colonies.

Pendant près d’une heure, le 6 novembre dernier, Sarkozy, Président de la France, livrait ainsi aux ‘’ultrapériphériques’’ (on dot non yo ka ban nou) ses réponses à la crise politique à laquelle la France est confrontée dans ses colonies. Par les mesures annoncées, il fait mine d’exprimer sa défiance vis-à-vis des politiques de la France jusque là menées, décide la reprise en main des institutions et la mise sous contrôle des collectivités territoriales.

Il confirme ainsi la recentralisation des compétences et du pouvoir.
Sous couvert des conclusions de ses Etats Généraux, il décide d’un nouveau programme de gouvernance, d’administration et d’actions, qui met entre parenthèses, tant la décentralisation que la LODEOM et la classe politique locale.

Wi, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, notre combat Kont Pwofitasyon a vraiment ébranlé l’empire colonial français. L’Etat français a fait semblant d’entendre mais comme il fallait s’y attendre, refuse de comprendre.

En réalité, le tour de magie de M. Sarkozy n’est autre qu’une opération visant à surfer sur notre révolte, notre contestation de l’ordre colonial pour régler les affaires internes de la France et consolider l’empire colonial autour de sa « Métropole ».

D’abord, il élève au rang de Ministre, de Conseils ou d’Experts, quelques « ultramarins ». Il les rassemble ensuite dans les « Etats Généraux », puis leur donne mandat pour conduire, suivre et exécuter tels les anciens administrateurs coloniaux, sa politique coloniale. Il prend le contrôle politique des institutions en agissant immédiatement par une intervention autoritaire dans leur domaine de compétences et en leur confiant à terme, à l’occasion de la révision des institutions, moins qu’une autonomie, un degré d’autonomie qu’il aura préalablement décidé. Enfin, il entend ‘’rassurer’’ le Peuple en lui assurant protection contre les « aventuriers, partisans de l’Indépendance », à qui il promet boutou é gayak en cas de franchissement de la ligne rouge qu’il a lui même tracée.

SARKOZY confirme la vision colonialiste de la France vis-à-vis des pays en sa possession, notamment en prévoyant la diffusion de la culture française à travers le Monde, et en imposant dès trois ans la scolarisation obligatoire en Français, annihilant à jamais toute maturation mentale et culturelle basée sur la langue maternelle, la culture et l’environnement propres. Il se pose en chef d’un Etat souverain transcontinental par la Francophonie et l’organisation de
Conférences Internationales dans chaque zone.

Sarkozy élimine à travers les Gillot, Lurel et l’Association des maires toutes prétentions d’encrage au niveau local de programmes de développement économique, de plans de relance ; et singulièrement dans les domaines de l’aménagement du territoire, de la formation, du transport, de la solidarité et de la protection sociale, du traitement de l’eau et de l’élimination des déchets, etc…

Sarkozy conforte et garantit le marché de la Pwofitasyon aux patrons pwofitan, notamment de l’hôtellerie et de l’import distribution. Il confirme que la loi c’est le marché et tant pis pour les Travailleurs.
Sarkozy invalide les chambres consulaires (CCI, chambre d’agriculture, chambre des métiers) en les coiffant d’instituts spécialisés dans leurs domaines de compétences.

Et Sarkozy régente le tout avec un Préfet surpuissant, capable de modeler l’administration préfectorale au gré des configurations locales. Préfet d’ailleurs assisté de cadres de l’administration « ultramarins », de conseillers, de sous-préfets, de commissaires, d’auditeurs et de chargés de mission dans tous les domaines.

Selon Sarkozy, son plan s’inspire des demandes exprimées par nos mandataires et nos élus aux « états généraux », mais son plan est en fait la version Guadeloupe de la politique Africaine de la France en Afrique. S’il reprend maintenant la main, c’est parce que ni l’Etat, ni les institutions de l’Etat, ni la ‘’représentation politique républicaine locale’’ n’ont été en mesure de prévoir la crise et de la gérer.

Ainsi, en moins de temps qu’il n’a fallu à nos élus, qui eux réclament 18 mois (pou fè ki biten), il se fixe une feuille de route qui, évidemment, doit conduire l’UMP à la tête de la Région et lui ensuite à un nouveau mandat présidentiel et enfin à la révision des institutions de la France (en Assemblée Unique) en 2014.

Il n’est pas étonnant que la classe politique et les patrons aient applaudi. Chacun, en ce qui le concerne a pu reconnaître les avantages qu’il pourrait tirer de cette « nouvelle politique », de ce nouveau « cycle historique », de cette « relation rénovée » entre les Colonies et la Métropole. Nouvelle politique qui à coup sûr, devrait s’avérer plus forte que la LOOM, la LODEOM, la STRACOM réunies. Blag a Mas – On pil la fimé.

Voilà donc les réponses à nos revendications :

- Pas une mesure visant à combattre le chômage et la précarité, comme celle revendiquée par le LKP, d’obliger les entreprises qui bénéficient d’aides publiques, d’exonération de charges sociales et fiscales de recruter durablement des chômeurs guadeloupéens,

- Pas une mesure prévoyant un dispositif de formation permettant à nos jeunes d‘être employés et payés à leur juste niveau,

- Pas une mesure prenant en compte la détresse des personnes âgées et des personnes handicapées,

- Pas une mesure organisant définitivement la baisse des prix de produits et des prix du carburant et l’arrêt de la pwofitasyon.

- Pas une mesure de protection définitive de nos terres agricoles, comme celle revendiquée par le LKP d’installation de ZAP (Zone Agricole Protégée), contre les spéculations et la pollution.

- Pas une mesure décidant la révision des programmes scolaires qui permettrait à nos jeunes d’accéder à des diplômes et compétences débouchant sur des emplois durables.

- Pas une mesure organisant et protégeant de vrais espaces économiques, financiers et techniques en faveur des entrepreneurs guadeloupéens.

En clair, rien de tout ceci ne concerne nos revendications, nos préoccupations, notre forte détermination à transformer Pou Bon notre situation.

Pon disou pa pèd, nou péké fè dèyè, nou péké kontinyé fè labou pou gwo bèf

Camarades, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe,

An liyannaj, nous avons commencé à entrevoir, à penser, à élaborer notre vision de notre Guadeloupe, jòdijou é pou dèmen. Nous avons, en mouvman et en konsyans réussi à nous sanblé et avons fait triompher l’idée d’un pays possible, d’une société débarrassée de la Pwofitasyon kolonyalis é kapitalis, riche de sa culture et de ses origines, chouké dans son espace naturel et son environnement caribéen.

Un pays, une société pouvant disposer désormais de tous ses atouts pour nourrir, éduquer, soigner et élever tous ses enfants. Ces nouveaux possibles ne peuvent être ni compris, ni acceptés, ni soutenus par la puissance coloniale et ses représentants locaux (parmi lesquels, certains élus ou patrons)…. LKP démaské yo !!

Nous l’avons dit, répondre au Peuple, aux Travailleurs et au LKP par des vraies décisions consisterait à l’évidence à déchouké le système colonial, à s’opposer aux privilèges et à la toute puissance du lobby béké et des importateurs distributeurs, fabricants de pwofitasyon. Sarkozy pé pa monté wotè la sa. I ka woulé pou lé gro.

Le développement que nous réclamons, et non pas ‘’le développement endogène’’ projeté, ne peut être obtenu par la seule révision des compétences, de l’organisation et des effectifs de l’administration, mais par une volonté politique nécessairement révolutionnaire.

LKP ka konstaté :

  1. Alors que les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe réclament le respect de leurs droits et des libertés fondamentales, presqu’un an plus tard, l’Etat français répond par la récupération des mécontentements pour asseoir sa politique coloniale et donne aux représentants de son parti les commandes des institutions.
  2. Patron ka lisansyé travayé, militan é dirijan a LKP du fait de leur engagement dans la lutte.
  3. Moins de 30.000 salariés sur les 50.000 prévus, ont perçu les 200 € net d’augmentation de salaire de l’Accord Jacques BINO
  4. les Pwofitan continuent de vendre leurs marchandises à des prix exagérés sans aucun contrôle, ni aucune sanction.

L.K.P. :

- • Dénonce les positions et orientations de l’Etat français arrêtées par Sarkozy le 06 novembre.
- • Confirme que l’expérience de liyannaj des luttes et des organisations constitutives du LKP, expériences constamment validées dans les entreprises, les liyannaj a pawol et les meetings sont des zouti fondamentaux et volontairement stratégiques que ni l’intimidation, ni la répression, ni les échéances politiciennes ne sauront faire taire.
- • Réaffirme que quand la légitimité des urnes n’a pas été en capacité de traiter des affaires des larges masses par pure légèreté et cécité politique, on ne peut interdire à la légitimité de la rue de s’exprimer,

Annou kontinyé vansé si yo - Annou pwan mo onfwa-onfwa

SAMEDI 14 NOVEMBRE A 8 H :

Préfecture de Basse Terre pour soutenir notre délégation en discussion avec Man Pancha - ouben Penchard - pour le respect de l’Accord Bino et de l’Accord du 4 mars.

An nou sanblé

MERCREDI 18 NOVEMBRE 2009 :

Moman bokantaj avè la jénès – 14 h - Salle SONIS - Zabim

- • TOUS AUX MEETINGS A 19 h

- • MARDI 17 NOVEMBRE – ST FRANÇOIS (PLACE DU MARCHE)

- • VENDREDI 20 NOVEMBRE - BASSE TERRE (DOUVAN LA POS)

- • LUNDI 23 NOVEMBRE - LAPWENT (BIK LA)

LA GWADLOUP SÉ TAN NOU !

Lapwent, 12/11/09

L.K.P.

Publié par le LKP le samedi 14 novembre 2009

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Tract LKP - 12.11.09

Pawol a Sarkozy - Pawol Makakri

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  • >Déclaration du LKP : Pawol a Sarkozy, Pawol Makakri
    14 novembre 2009, par Kristin C l G

    NATIONS
    CRC
    UNIES
    Distr.
    Convention relative
    GÉNÉRALE
    aux droits de l’enfant
    CRC/C/FRA/CO/4
    22 juin 2009
    FRANÇAIS
    Original : ANGLAIS
    COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT
    Cinquante et unième session
    EXAMEN DES RAPPORTS SOUMIS PAR LES ÉTATS PARTIES
    EN APPLICATION DE L’ARTICLE 44 DE LA CONVENTION
    Observations finales du Comité des droits de l’enfant : France
    1. Le Comité a examiné les troisième et quatrième rapports périodiques de la France,
    présentés en un seul document (CRC/C/FRA/4), à ses 1401e et 1402e séances
    (voir CRC/C/SR.1401 et 1402), le 26 mai 2009, et adopté à sa 1425e séance, le 12 juin 2009,
    les observations finales ci-après.
    A. Introduction
    2. Le Comité se félicite de la présentation des troisième et quatrième rapports périodiques de
    l’État partie, ainsi que des réponses écrites à sa liste de points à traiter (CRC/FRA/Q/4 et Add.1).
    Il note également que l’État partie a fourni des informations sur les départements et territoires
    d’outre-mer, mais regrette toutefois que ces informations soient présentées en annexe et ne
    suivent pas les directives générales concernant la forme et le contenu des rapports périodiques
    (CRC/C/58/Rev.1). Le Comité salue la présence d’une délégation plurisectorielle de haut niveau,
    avec laquelle il a eu un dialogue ouvert et positif, ce qui lui a permis de mieux appréhender la
    situation des enfants dans l’État partie.

    15. Le Comité encourage l’État partie à engager un vaste dialogue avec les forces
    politiques, les professionnels, la société civile et les enfants, en vue de la formulation d’une
    stratégie nationale d’ensemble sur les enfants. Cette stratégie devrait comprendre à la fois
    la garantie des droits universels pour tous les enfants dans des conditions d’égalité ainsi
    que des mesures de protection spéciale pour les enfants les plus vulnérables, en particulier
    ceux qui vivent dans les départements et territoires d’outre-mer. Le plan d’action devrait
    prendre en compte le document final intitulé « Un monde digne des enfants », adopté par
    l’Assemblée générale des Nations Unies à sa session extraordinaire sur les enfants en mai
    2002 et son examen à mi-parcours en 2007. Le Comité recommande également à l’État
    partie de veiller à allouer des fonds budgétaires suffisants et de mettre en place des
    CRC/C/FRA/CO/4
    page 5
    mécanismes de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre intégrale du plan d’action, afin de
    pouvoir évaluer à intervalles réguliers les progrès accomplis et de repérer les éventuelles
    carences.
    18. Le Comité note avec satisfaction que les dépenses consacrées aux enfants ont augmenté au
    cours des dernières années, par exemple dans le domaine de l’éducation. Néanmoins, il relève
    avec préoccupation que cette augmentation n’est pas suffisante pour éliminer la pauvreté et lutter
    contre les inégalités, notamment en ce qui concerne le droit au logement et les services de
    médecine scolaire. Faute d’analyse budgétaire uniforme et d’évaluation de l’impact sur les droits
    de l’enfant, il est difficile d’évaluer les dépenses allouées aux enfants dans l’ensemble du pays et
    de savoir si ces dépenses servent effectivement à mettre en œuvre efficacement les politiques et
    les lois relatives aux enfants. De plus, le Comité partage les préoccupations exprimées par la
    CNCDH en ce qui concerne les disparités dans la répartition des ressources entre les différents
    départements, y compris les départements et territoires d’outre-mer.
    30. Le Comité se félicite de l’inclusion dans les programmes scolaires d’activités visant à
    lutter contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, mais se déclare préoccupé par la
    discrimination persistante, notamment dans le domaine des droits économiques et sociaux, qui va
    à l’encontre des principes de progrès social, de justice et de non-discrimination, et dont sont en
    particulier victimes les enfants résidant dans les départements et territoires d’outre-mer, les
    enfants demandeurs d’asile ou réfugiés, ainsi que les enfants appartenant à des groupes
    minoritaires comme les Roms, les gens du voyage et les minorités religieuses. Il note en outre
    avec préoccupation que la nouvelle loi relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à
    l’asile, qui prévoit des tests ADN pour les candidats à l’immigration et des quotas pour les
    expulsions, peut contribuer à susciter des discriminations à l’encontre des enfants immigrés.
    42. Le Comité recommande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour assurer
    l’enregistrement de tous les enfants qui naissent sur le territoire de l’État partie. Il réitère
    sa précédente recommandation invitant instamment l’État partie à redoubler d’efforts
    pour assurer l’enregistrement de tous les enfants de la Guyane française.

    Etc etc etc .....les atteintes sont massives de la part de l’état français !L’intégralité ici :
    observations finales (format pdf)