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Dengue : Premier cas autochtone en France Hexagone... Et déjà une "mobilisation renforcée"des pouvoirs publics

 

Le ministère de la Santé annonce aujourd’hui un cas à Nice. Un cas autochtone - c’est-à-dire qu’il n’a pas été importé par un voyageur - mais un cas isolé et bénin. “Le patient est guéri et en bonne santé”, ajoute le ministère. Lequel poursuit : “Afin de prévenir toute dissémination du virus, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique vont être renforcées. Des actions de démoustication ont également été mises en œuvre autour de la zone de résidence de la personne atteinte”.

En Guadeloupe et Martinique, pouvoirs publics et collectivités locales (Conseils Général et Régional) auront attendu 10 mois d’épidémie, 15 décès et plus de 50 000 malades pour faire mine de se mobiliser. Mieux, dans une interview à RFO TELE GUADELOUPE, la directrice de L’Agence Régionale de Santé (ARS) avait été jusqu’à rendre la population guadeloupéenne responsable de la propagation de l’épidémie...

Le "premier cas autochtone" de dengue a été décelé en France métropolitaine, a-t-on annoncé lundi de source officielle, au moment où cette maladie virale est en pleine expansion dans le monde, notamment aux Antilles françaises touchées par une forte épidémie.

"C’est aussi le premier cas en Europe de dengue autochtone, non importé", a précisé à l’AFP le Dr Philippe Malfait de la cellule de l’Institut de veille sanitaire (InVS) en région sud (Cire-sud).

Le premier cas est un "cas isolé" et "aucun autre cas n’a été signalé à ce jour" en métropole, a indiqué lundi le ministère de la Santé en précisant que "le patient est guéri et en bonne santé".

En France métropolitaine, "le risque de développement d’une épidémie est considéré comme limité mais ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local", poursuit-on de même source.

Les seuls moyens de combattre cette maladie virale, transmise par les moustiques du genre Aedes, reposent sur la lutte contre ces insectes et la protection individuelle (moustiquaire, répulsifs...).

"Les gîtes d’eau (coupelles de pots de fleurs, citernes non couvertes, marigots, conduits) autour de 37° sont parfaits pour le développement des larves de moustiques", avertit Philippe Després (Institut Pasteur, Paris).

La dengue, décrite sous le nom de "grippe tropicale" dès le XVIIIe siècle, est provoquée par quatre types de virus (DEN-1 à 4) appelés arbovirus.

Cette arbovirose n’a cessé de progresser dans le monde depuis une trentaine d’années : 2,5 milliards d’humains, soit environ les deux cinquièmes de la population mondiale, sont désormais exposés au risque de cette maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans le sud de la France, pour prévenir toute dissémination du virus, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) vont être renforcées et des actions de démoustication sont également mises autour de la zone des résidences de la personne atteinte, selon les autorités sanitaires.

"Le moustique tigre (Aedes albopictus) qui a transmis le virus dans ce cas autochtone français, est très présent en Italie, et a progressé doucement dans le sud de France (Alpes-Maritimes, Var, Bouches du Rhône, PACA et la Corse depuis 2006", détaille le Dr Malfait. "Et, l’insecte s’est implanté en 2005 dans la ville de Nice et fin 2009 dans une partie de Marseille", ajoute-t-il.

"C’est un moustique assez agressif qui pique plus particulièrement en fin de journée et au petit matin", dit-il.

Contrairement au cas autochtones, les cas importés correspondent à des personnes de retour d’un pays touché par des épidémies et qui rapportent le virus dans le sang.

Lors d’une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée et peut, à l’occasion d’une autre piqûre, transmettre le virus à une personne saine.

Dans la majorité des cas, la dengue évolue spontanément vers la guérison. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas avec symptômes).

En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires est à éviter, selon les autorités de santé françaises.

La maladie est maintenant endémique dans plus de 100 pays d’Afrique, des Amériques (en particulier en Amérique Latine et dans les Caraïbes), du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique.

Source : AFP

Post-Scriptum

Voir : Conférence de presse de L’UGTG sur l’épidémie de dengue en Guadeloupe

Publié par la Rédaction le lundi 13 septembre 2010

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