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1er Mai 2011 : Travayè, Jenn, Chomè, Ansanm Ansanm an Lari la

 

TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE ... Tous dans la rue le 1er mai 2011 !!

Exigeons des formations et de vrais emplois ... Arrachons des salaires décents

Pa mannyé sendikalis !!

Le 1er Mai 2011 est la journée internationale de lutte des travailleurs. Rappelons-nous que les travailleurs du monde entier avaient adopté le 1er Mai comme date de la revendication commune de la journée de 8 heures.

Malgré les répressions sanglantes auxquelles les travailleurs durent faire face partout dans le monde. Ils ont arraché dans la plupart des pays la journée de 8 heures de travail.

Depuis 2008, la crise économique mondiale continue de s’amplifier. Alors que les riches et les capitalistes ne cessent de se remplir les poches et d’augmenter leurs profits, ils n’ont de cesse de nous faire payer, nous travailleurs, la crise de leur système.

Depuis des années, l’emploi précaire devient la norme pour des milliers de travailleurs, femmes et jeunes en particulier et débouche sur plus de misère, d’exclusion et de violences. Le chômage frappe désormais officiellement en Guadeloupe plus de 65000 personnes. Le chômage de longue durée, touche plus de la moitié des personnes inscrites au Pôle Emploi. Et parmi ces chômeurs seuls un peu plus de 20% sont indemnisés par une allocation chômage !

Parallèlement, le nombre d’allocataires aux minima-sociaux augmente malgré toutes les mesures de contrôle prises pour limiter le nombre de bénéficiaires.

L’Etat attaque les services et les agents publics par la suppression massive de postes, la remise en cause des statuts et la précarisation à outrance des jeunes recrutés. L’école en Guadeloupe n’échappe pas à cette politique, malgré plus de 21% d’illettrisme et un échec scolaire important, c’est le droit à l’éducation et à la formation pour nos jeunes et notamment ceux issus des milieux les plus défavorisés qui est remis en cause.

La situation catastrophique de l’emploi, particulièrement pour les jeunes, qui même bien formés et diplômés ne trouvent pas d’emploi stable, va de pair avec des revenus en baisse pour les travailleurs et la population laborieuse. L’immense majorité des salariés sont payés au SMIC en Guadeloupe, autant dire un salaire de misère, même en y ajoutant les 200 € de l’accord BINO que les patrons cherchent par tous les moyens à ne pas respecter, notamment dans les entreprises où il n’y a aucune présence syndicale. Les salaires, les pensions de retraite et les revenus provenant des petits jobs ne suffisent plus pour joindre les deux bouts.

Les capitalistes et les politiciens à leur botte ne reculent que devant les travailleurs et les masses en mouvement. Ainsi, la grève générale de 2009 a permis une baisse des prix des produits de première nécessité après l’Accord du 04 Mars 2009. Cependant, quelques mois après la suspension du mouvement, les prix ont recommencé à s’envoler et il ne se passe plus un mois où les prix des carburants et du gaz n’augmentent, sans compter les frais de santé, les loyers, l’électricité et l’eau, avec la complicité de l’Etat et la passivité des élus.

Travailleurs, ce 1er mai est l’occasion pour nous de nous préparer à un mouvement de masse encore plus ample que celui de 2009. Nous n’avons pas d’autre choix !

Les travailleurs de Guadeloupe ne sont pas les seuls à supporter le poids de la crise. Dans tous les pays, les gouvernements ont choisi d’imposer une cure d’austérité aux classes laborieuses. Partout, les gouvernements et les patrons nous expliquent qu’il ne peut en être autrement et ils préfèrent continuer à assurer les profits des multinationales et des grosses entreprises, renflouer les banques et prendre prétexte des déficits publics plutôt que de s’en prendre aux capitalistes responsables de cette crise.

La vague de contestation des masses populaires qui secoue les pays Arabes n’a pas d’autre origine que la grande misère des masses exploitées. Partout dans le monde, des centaines de milliers de manifestants refusent les plans d’austérité des partis au pouvoir.

La répression, la prison, l’armée, la barbarie, les fusils et les tueries ne les font pas reculer à l’instar des travailleurs qui tout au cours de l’histoire ont fait face à la répression pour arracher leurs revendications.

Les travailleurs des communes de Guadeloupe, de la sécurité privée, des Transports, de l’ASFO, de l’énergie, de l’éducation, de la Poste, de Weldom et de l’hôtellerie, ont tout à fait raison de se battre et de ne pas se laisser intimider par les gardes à vue, les condamnations de la justice coloniale, les amendes à des milliers d’euros et par leurs manblo toujours prêts à casser du syndicaliste.

Les travailleurs qui refusent de donner leur ADN ont tout à fait raison, car «  Sendikalis pa kriminèl  ».

Le 1er Mai 2011, Travailleurs de Guadeloupe ansanm ansanm an larila disons :
- NON À LA RÉPRESSION ANTISYNDICALE !

- RESPÉ POU SENDIKA !! RESPÈ POU SENDIKALIS !!

Le 1er Mai 2011, Nous, Travailleurs, Jeunes, Chômeurs de Guadeloupe continuons à organiser et à tisser avec le Peuple de Guadeloupe, la contestation sociale. Fò nou kalbandé lèspwatasyon kapitalis é kolonyalis. Nou ké déchouké tout pwofitasyon !!!

Woulo pou 1é Mé 2011 !

RENDEZ-VOUS À 8H30

Gare routière de Bergevin à Pointe-à-Pitre

CFTC – CGTG – FAEN-SNCL – FO – FSU – SPEG – SUD PTT GWA – SUNICAG – UGTG – UIR-CFDT – UNSA

Pointe-à-Pitre, le 05 Avril 2011

Publié par Intersyndicale le mardi 5 avril 2011
Mis à jour le jeudi 2 juin 2011

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Inersyndicale - Tract 1er Mai
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