COMMUNIQUÉ DU SECTEUR
DES AGENTS DE LA SÉCURITÉ UGTG

En soutien à la lutte des Agents de Sûreté aéroportuaire de Roissy

Vendredi 16 décembre, faute d’ouverture des Négociations sur les salaires, les agents de sûreté aéroportuaire de la plate-forme de Roissy ont entamé une grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, une augmentation de salaire de 200 euros et accessoires. La mobilisation prend de l’ampleur et s’étend sur de nombreuses plates-formes dont Nice, Orly, Lyon, Rennes, Bordeaux, Toulouse, …

Les travailleurs en lutte sont décidés. Ils continuent à s’organiser dans l’unité et vont entamer ce Vendredi leur 8ème jour de grève. Les capitalistes et les sociétés en charge d’assurer ce service voient leur économie menacée car le marché de la Sûreté représente des recettes de plus d’un million d’euros par jour.

Face à la détermination des Travailleurs, le patronat joue la carte du pourrissement. Le système de pwofitasyon est en déroute et il ne lui reste donc que la violence et la répression. Afin de continuer à protéger les intérêts des puissants, Sarkozy et son gouvernement veut imposer un service minimum dans l’aérien qui sera examiné à l’Assemblée le 24 janvier 2012. D’ores et déjà, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que 300 policiers de la police aux frontières (PAF) et 100 militaires de la gendarmerie des transports aériens (GTA) étaient "prêts à se substituer aux agents grévistes".

Après l’échec des négociations entre les entreprises de sécurité et les syndicats de Roissy, la grève des Agents de Sûreté a été reconduite pour jeudi. Dès lors, le ministère de l’Intérieur a décidé l’engagement d’effectifs de la Police aux frontières et de CRS derrière les portiques de sécurité. Le contrôle par Rayon X des bagages à main ne relèvent pas de leur compétence. Qu’en est-il des programmes antiterroristes, des formations spécifiques, de la sécurité des voyageurs ? Le directeur des opérations chez ICTS, une des entreprises de sûreté de Roissy, déclare "Il était plus prudent de le faire compte tenu du trafic aujourd’hui". L’enrichissement des capitalistes est donc une priorité au détriment de la sécurité.

L’état répressif s’en prend aux Travailleurs, bafouant sans scrupule le droit de grève prévu par la constitution française, bafouant la liberté de s’organiser autour d’un syndicat et remettant en cause l’ensemble de nos acquis sociaux conquis par nos hautes luttes.

Le Secteur des Agents de la Sécurité UGTG :

 Déclare légitime l’action des Travailleurs de la sûreté aéroportuaire pour exiger l’ouverture de véritables négociations de Branche ;
 Se déclare solidaire des justes et légitimes revendications et appel les Travailleurs à porter toutes actions de solidarité ;
 Condamne le mépris et la répression du gouvernement envers les Travailleurs en lutte.
 Encourage les Travailleurs à protester contre les mesures visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien et dans tous les lieux publics ou s’exerce des prestations privées ;
 Apporte son soutien sans faille aux travailleurs en lutte

Pour le Bureau

Bruno BLANCHET

Pointe-à-Pitre, le 22 décembre 2011