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La face cachée d’Errol Nuissier ou la psychologie du Kouyon : La preuve en image

Une petite soirée entre gens de bonne composition... par Wonal Selbonne
 

Errol Nuissier ou la psychologie du Kouyon

Errol Nuissier est l’un des "fards" de la pensée guadeloupéenne. Nòstròm est de tous les plateaux, télé ou radio, de tous les tréteaux, conférence ou débat !L’expression Michel Moren semble avoir été inventée pour lui ; rien n’échappe à son imposant Moi pensant : musique, football, cuisine évolutive, politique, économie, bal gran moun, sexualité, kolonbo kabrit, violence, bokit, slam, norme parasismique, DCP, tsunami, suicide chez les golomin, linguistique, vente de pétards, géopolitique, protection des cétacés, littérature, digestion chez la fourmi-manioc, aéromodélisme, tuning chez le crabe-c’est-ma-faute, piercing,….Mais lui modestement se définitainsi sur son blog :« Je suis Psychologue clinicien, j’ai également une formation d’anthropologue. Je suis aussi le Président de la Compagnie des Experts de Justice près la Cour d’Appel de Basse-Terre ». (On aura noté l’absence totale de « je » dans ces 2 phrases, ce qui dénote un ego tout à fait normal !). On l’aura compris une personnalité attachante, toute en démocratie, toujours prompte à dénoncer la violence « macoutique » de l’UGTG en particulier, des nationalistes en général. Toutefois, la répétition, souvent hors-propos, de son discours anti-UGTG, anti-LKP aura très certainement alerté les avertis, professionnels ou amateurs, sur une possible pathologie du garçon.

La preuve en images : invité par le Conseil général à une conférence-débat sur « Créole et Politique » au centre Rémy Nainsouta, et n’ayant pas consulté mon horoscope, c’est la fleur-sans-fusil que je me rendis à ce rendez-vous kiltirèl. Georges Tarer, avec force anecdotes rappela son engagement aux côtés de Rosan Girard ; Jean Girard expliqua l’utilisation du créole dans son combat électoral à Grand-Bourg ; Danik Zandronis et Claude Danican témoignant eux du rapport des hommes politiques au créole dans les médias ; les débats étant modérés par Fred Deshayes. Une petite soirée entre gens de bonne composition. C’est alors qu’arriva sur un cheval-poils-noires-masque-blanc (avec plus d’une heure de retard !), le preux mousquetaire Pathos, sans ses comparses Athos, Porthos et Aramis, sikologue devant l’éternel-Gardel. Ce dernier dégaina un discours décousu parsemé de références à de prétendus « chercheurs canadiens », visiblement fréquentés à la dernière minute sur Wikipedia et de piques-tics-TOC obsessionnels anti-UGTG. De ce galimatias de notre wiki-intello me parvint à l’oreille, qui avait du mal à en croire ses siens propres, deux perles porcines :

1- « le créole n’est pas une langue conceptuelle, c’est une langue affective »
2- « ni moun ka palé fransé ba chyen a yo, é apré yo vlé fè nou palé kréyòl ».

Autant dire que mon oreille resta sans voix. Ne voulant pas être complice de ce crime de lèse-pensée, je pris la parole très calmement afin de mettre un peu de plomb historique dans le crâne de notre histrion. Ainsi, je précisai à Pathos, que depuis le linguiste Saussure, qui a posé la langue comme un ensemble de signes, composés chacun d’un signifié et d’un signifiant, personne ne pouvait se risquer à affirmer qu’il y a avait des langues non conceptuelles, sauf à patauger avec « l’outrecuidance de perroquet » dans le marigot de l’eurocentrisme triomphant. En effet, le fait même d’utiliser des mots renvoyait à une manipulation conceptuelle puisque le signifié étant par nature le contenu sémantique ou concept du signe linguistique. Tout au plus, pouvait-on dire que le créole est la langue de l’affectif : nuance qui aura échappé à notre éminent linguiste qui a dû lire trop vite l’article des « chercheurs canadiens ». Et même là, il y aurait à nuancer les propos puisqu’on le sait bien, le créole est loin d’être la langue des rapports amoureux !

Sur ce, je m’emparai de la 2ème Errolenerie mais n’arrivai pas à dire autre chose que : « an pé pa konprann kè on boug kon’w ki ka di i entélèktyèl pé ka répété on pawòl konsa…é an kouté’w byen, ou pa di : « ni moun ka di kè ni moun ka palé fransé ba chyen a yo » mé ou di : « ni moun ka palé fransé ba chyen a yo »…sa vlé di ou dakò é pawòl-lasa, on pawòl ki yo ka répété dèpi lé lanné 70 kont endépandantis.. an pa ka vwè ka pou réponn sa dòt ki di’w sé on pawòl kouyon ». La quintessence d’une parole-kouyon !

La conférence à peine terminée, il traversa l’allée de Remy Nainsouta se précipita sur moi, les yeux injectés de sang, exorbités, le doigt pointé comme une épée, vociférant : « misyé wonal ou ké arété avè sé pawòl fachis a’w lasa ! ». Au mot de « fasciste », je vis passer devant mes yeux, comme un film en noir et blanc de Goebbels, toute la cohorte des républicains-démocrates-universels-tropicaux, et je fus pris d’un fou-rire, me disant que tous ces antifascistes de pacotille avaient un problème avec le réel, car ni mon ton, jamais agressif, ni mes références, Saussure et pawòl-kouyon n’étaient à ma connaissances des insignifiants fascistes ! Alertée par les agitations matamoresques du sieur Nuissier, nous fûmes bientôt entourés par une foule ébahie : un doigt de mousquetaire, des hurlements face à un rire du moins psychologue des deux ! Tant que le cabotin faisait son cinéma pathologique (son film préféré, toujours selon son blog, c’est Les Tontons flingueurs !), je faisais preuve de psychologie mais par 2 fois son doigt me toucha. Que croyez-vous qu’il arriva ? Il se prit une gòjét ! On administrait bien des électrochocs aux aliénés ! vite ceinturé par les badauds, je ne pus mener plus avant mon expérience car je ne faisais qu’appliquer un conseil d’un psychologue bien connude la place : « face à la menace, il faut une réponse ferme ». Sans doute, trompé par la pénombre, il me prit pour une « femme battue », espèce qu’il a dû rencontrer en consultation et dont il sait qu’elle reste tétanisée devant l’agression bruyante. (Je dis comme ça, c’est juste un exempleou alors il faudrait avoir accès à mon inconscient pour comprendre le surgissement de cet exemple précis !).

Je me dis par la suite qu’heureusement cela s’était produit en public car je n’aurai certainement pas loupé la plainte pour agression et la pétition anti-macoute. Le moi, le ça, le surmoi et le moisi d’Errol Nuissier plaident pour une personnalité à caractère paranoïaque « Ce trouble affecte de 0,3 à 2,5% de la population générale. D’un point de vue, les personnalités paranoïaques se caractérisent par quatre traits fondamentaux qui entraînent à terme une difficulté d’adaptation sociale :

1-la surestimation pathologique de soi-même ;
2-la méfiance extrême à l’égard des autres ;
3-la susceptibilité démesurée ; 4-la fausseté du jugement. ».

Ce qui s’est produit lors de cette conférence est un passage à l’acte : « Le passage à l’acte est un moment de rupture brutal dans un processus relationnel jusque-là guidé et encadré par la parole […] le passage à l’acte comme une mise en action de quelque chose que le patient a oublié et réprimé, mais qu’il reproduit, sans savoir qu’il s’agit alors d’une répétition […] Le passage à l’acte introduit une notion de franchissement (passage), entre une position et une autre. C’est une faillite de la pensée. C’est aussi une tentative pour rompre un état de tension psychique intolérable. Le passage à l’acte est soudain, impulsif, parfois violent et dangereux, adapté ou non au réel objectif. Il arrive en réponse à un élément déclenchant ou à une situation de tension intérieure ». On peut même détecter une tendance suicidaire chez Errol Pathos : on ne peut nommer autrement le fait de s’attaquer à doigt-nu à un fasciste riant à la langue aiguisée ! Il s’était déjà discréditer en tant qu’intellectuel par ses saillies sur canal 10, là il s’est discrédité en tant que psy (pour ceux qui en doutaient !). Que fallait-il espérer d’un créole qui affiche fièrement ses livres préférés : « Le livre noir du communisme de Stéphane Courtois et al. Je suis noir et je n’aime pas le magnioc (sic) de Gaston Kelman. » ? Prescription : réfléchir matin-midi-soir à cette proposition de Roland Barthes : « Le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire. ». Sinon, j’avoue je suis fasciste…fasciste anti-pawòl-kouyon !

Wonal Selbonne

[[1] - Selon le Larousse : « Composition cosmétique de maquillage, destinée à masquer certains défauts de la peau, à rehausser l’éclat du teint ou à en modifier la couleur »

Publié par la Rédaction le jeudi 29 décembre 2011

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