Un jeune guadeloupéen est décédé le mardi 11 Octobre 2007 de la Dengue Hémorragique. Tout le monde s’émeut.

Nou té ja avèti.

Ce drame n’est pas une fatalité, mais résulte de la mauvaise prise en charge de la lutte anti-vectorielle en Guadeloupe.

En effet, depuis la loi du 13 août 2004, relative aux libertés locales prévoyant le transferts de la lutte anti-vectorielle du Ministère de la Santé vers les conseils généraux de la décentralisation. Malgré nos différentes interventions auprès des autorités concernées, la prévention primaire n’est pas assurée convenablement.

Le PSAGE (Programme de Surveillance d’Alerte et de Gestion des Épidémies de Dengue en Guadeloupe), n’est pas adapté à la réalité du pays.
De nombreuses communes de notre pays, en comptant les dépendances, n’ont pas eu de visites depuis plus de 6 ans. La section où habitait ce jeune, en fait partie.

Face à cette situation hyper épidémique, les autorités sanitaires devraient prendre leur part de responsabilité et non culpabiliser la population qui est certes un partenaire, mais un partenaire informé.

L’UTED-UGTG dénonce :

 la tergiversation entre l’Etat et le Conseil Général de la Guadeloupe,

 le désengagement de l’Etat dans sa mission de prévention primaire.

L’UTED-UGTG tient pour responsable les autorités sanitaires, les élus du Conseil Général :

 de la mort de l’enfant,

 des 35 cas de dengue très sévères hospitalisés dans le département,

 des 2.600 cas de dengue déclarés à ce jour,

 de la progression de l’épidémie (100 cas déclarés à ce jour),

L’UTED-UGTG envoie son soutien à la famille de l’enfant décédé et appelle le peuple à se mobiliser afin d’exiger de l’Etat, plus de prévention et de protection contre ce fléau.

La Secrétaire Générale de L’UTED - UGTG

V. QUIROS