Origine du document
   >Site : http://ugtg.org
   >Page : spip.php?article1926
   >URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article1926

Communiqué de presse de l’UGTG à propos de l’arrestation d’une jeune lycéenne. Le Recteur aurait-il perdu la tête ?

 

En novembre 2012, ce sont 3 jeunes Militants du journal « Rebelle » qui sont arrêtés. Ils sont accusés de troubles à l’ordre public pour avoir distribué des journaux devant le Lycée Agricole de Convenance à Baie-Mahault. Janvier 2013, c’est au tour d’une jeune lycéenne mineure de se faire arrêter manu militari au Lycée de Providence.

Visiblement, ce n’est pas une coïncidence car trop de coïncidences tuent le hasard. En vérité, il apparait très clairement qu’un ordre a été donné en haut lieu pour faire taire ces jeunes et cela par tous les moyens.

Depuis toujours, la jeunesse s’identifie à nombre de symboles représentant la contestation, une opinion ou certaines valeurs. Ainsi, des milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes ont porté des tee-shirts de Che Guevara, de Martin Luther King, de Malcom X, de Gandhi, de Rosa Park, de Bob Marley, de l’UNEEG, de BIJENGWA, de GWAKILTI. D’autres encore ont arboré des pins de Sos Racisme, des Enfoirés, de Peace and Love, Woodstock, Mai 68, etc…. Aujourd’hui encore, certains arborent des tee-shirts d’Obama, du LKP ou de groupes musicaux qui distillent un discours contestataire. D’autres soignent leur look pour ressembler à un chanteur ou symboliser une tendance. Il s’agit de différentes formes d’expression ayant pour objectif de transmettre un message et d’exister. C’est ça aussi la jeunesse et cela dans tous les pays du monde. Et à un moment ou à un autre, nous l’avons tous fait. C’est ça la jeunesse qui se pose des questions et pose des questions à la société.

Faute de réponse, les autorités veulent une société aseptisée, sans question, sans débat. Une société robotisée où les femmes et les hommes ne seraient que des machines fabriquées en série avec en guise de cerveau, un kit prêt à penser.

NON, NON, l’UGTG dit attention. Ces dérives sont indignes d’un système qui se dit démocratique. Même dans les pires dictatures, l’université, les lycées demeurent des lieux de droits, de débats et de liberté d’expression.

Il s’agit d’une atteinte grave aux libertés fondamentales qui nous rappellent, à nous syndicalistes, les prélèvements biologiques mis en œuvre pour ficher les syndicalistes et à terme, aboutir au fichage de la société toute entière. Il faut faire taire les contestataires, faire taire la contestation par tous moyens. Dès lors, c’est la porte ouverte au fascisme et à la dictature. ATTENTION !

NON Á LA RÉPRESSION ! ! !

ANSANM NOU KA LITÉ ANSANM NOU KÉ GANNYÉ,

JOU NOU KÉ MÉTÉ A JOUNOU PÉKÉ VWÈ JOU ! ! !

Le Secrétaire Général de l’UGTG

Elie DOMOTA

Lapwent, 30 Janvyé 2013

Publié par la Centrale UGTG le vendredi 1er février 2013

Forum article

Aucune réaction pour le moment !