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Haïti : DÉNONCIATION de batayouvriye - ALERTE !!! - Répressions anti-syndicales

 

Zanmikamarad !

Il y a quelques jours, nous vous informions de la création, avec attestation formelle du Ministère des Affaires Sociales et du Travail, d’un syndicat à la Zone franche de Caracol.

Quel ne fut donc pas notre étonnement quand, au jour de remise de cette attestation à cette Zone franche, plus précisément à la direction de l’usine S&H Global, un certain M. Bernardin Etienne, se disant représentant de la direction, refusa catégoriquement de recevoir notre communication, alléguant qu’ils ne se prêtaient pas à de telles sornettes et que, si nous voulions continuer nos “plaisanteries”, de nous rendre à la Sonapi de Port-au-Prince où nous pourrions y remettre notre “lettre” ! Il poursuivit jusqu’à, plus sérieusement, chercher à intimider nos camarades de la délégation et les menacer ouvertement de révocation s’ils poursuivaient leur “action” (sic) !!

Le duvaliérisme international gagne encore du terrain, pendant que ses adhérents locaux festoient de carnaval en carnaval !

Mais il y a pire. À l’usine Premium, de Clifford APAID, à Port-au-Prince, un de nos camarades ouvrier, membre d’un comité de section, fut copieusement battu par un manager du floor, du simple fait qu’il protestait contre la sempiternelle manœuvre de ces assoiffés de sang qui refusent toujours de payer les 300 gourdes de salaire minimum, y ajoutant toute sorte de trucs pour augmenter le tarif et en proposer un nouveau, bien plus élevé, et qui seul permet d’atteindre ce malheureux salaire (naturellement, en s’esquintant au maximum), augmentation de tarif qui veut dire, en d’autres termes, qu’il ne s’agit nullement d’ajustement de salaire en fait. Suite à ses protestations devant ces actes parfaitement illégaux de la direction de cette usine, M. Vedel, notre camarade, fut donc attaqué, bousculé, frappé et du coup expulsé de l’usine par le manager, un certain Gédéon, qui, selon ses propres dires, agissait au nom de la direction. Les coups assenés à la ceinture au dos et au coup furent tels que M. Vedel dut de suite se rendre directement à l’hôpital où il y reçu les premiers soins.

Ce sont les duvaliéristes eux-mêmes, nouvelle formule, qui continuent alors de gagner du terrain, confortables qu’ils sont dans cette situation infernale où se retrouve le pays et, comme toujours, les travailleurs en particulier. Tout ceci se passant devant les yeux des différents organismes et commissions nationaux comme internationaux dits “de dialogue”, qui en ces jours sombres prétendent, pour leur bon confort, apporter un fonctionnement de droit à ces de plus en plus antagoniques relations.

Cette note, servant de DÉNONCIATION formelle et d’ALERTE à tous les sympathisants réels des causes des travailleurs et du peuple haïtien en général, se veut également participative au cri de ralliement devant faire face à tous ces exploiteurs et leurs serviteurs, apprentis dictateurs de la nation-ensevelie sous ces bottes de tous ordres qui nous humilient jusqu’à notre dernier retranchement.

Publié par la Rédaction le dimanche 17 février 2013

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