Il y a près d’une quinzaine d’années déjà, le pouvoir colonial a entrepris
de criminaliser l’action syndicale en Guadeloupe.

En mai 2001, la manifestation de l’UGTG pour le respect du 27 mai 1848,
date anniversaire de la seconde abolition de l’esclavage, fut l’occasion
de l’arrestation de Raymond GAUTHIÉROT et de Michel MADASSAMY,
dirigeants du syndicat, accusés de destruction de biens dans une
boutique de l’Assainissement à Pointe à Pitre.

Depuis, ce sont plus d’une centaine de syndicalistes (principalement de
l’UGTG) qui ont été poursuivis, condamnés à payer de lourdes amendes
et/ou emprisonnés, dans le but de diaboliser, en particulier, le syndicat
UGTG, mais dans l’objectif de détruire tout système de défense des
travailleurs.

Les manifestations de 2009, initiées par l’UGTG et conduites par le LKP,
ont ébranlé l’autorité coloniale française. Le ministère du travail a tout
fait afin de vider l’Accord BINO (février 2009) de son contenu.

L’Etat, a délibérément refusé de respecter sa signature apposée au bas de l’Accord du 4 mars 2009.

Dés lors, grâce à son arsenal judiciaire, le gouvernement français a
entrepris de prendre sa revanche contre notre Peuple qui a osé
manifester en masse contre la pwofitasyon.

Les capitalistes du secteur touristique ont dit haut et fort, qu’il leur faut
faire tomber Charly LANDO.

Le 20 janvier 2015, Charly LANDO, membre de l’UGTG, est poursuivi pour
homicide involontaire indirect. C’est le LKP qui est poursuivi !

Ce sont les 100.000 manifestants Guadeloupéens qui sont insultés !

Nous dénonçons fermement ces tentatives répétées de mise en coupe
réglée de l’appareil judiciaire.

Nous appelons notre Peuple a soutenir l’UGTG dans ce combat contre le
système capitaliste et colonial.

Lapwent, 16.01.2015

MOUVMAN NONM