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Lité kont Réprésyon Kolonialys é Kapitalis : on dèvwa pou travayè é pèp gwadloup !

Lyannaj kont pwofitasyon
>Mots-clés : 14 février 1952 
 

Aujourd’hui nous sommes le 14 février 2016, nou pou sonjé :

- Le 14 février 1925, à Duval, aux Mangles, sur le territoire de la commune de Petit-Canal, les gendarmes tirèrent et tuèrent 6 personnes qui revendiquaient un meilleur prix de la tonne de canne ;

- Le 14 février 1952, à Moule, les CRS tirèrent et tuèrent 4 personnes qui avaient le tort d’être dans la rue ce jour-là.

Dans les deux cas, des travailleurs réclamaient une rémunération décentede leur travail :

* A Duval, la mobilisation des Colons visait une amélioration du prix de la tonne de canne, car les augmentations du prix du quintal de sucre avaient procuré aux usiniers des bénéfices énormes au retour de la paix en Europe. Pour la première fois dans l’histoire de la classe ouvrière en Guadeloupe, femmes et hommes, d’origine africaine et indienne, s’unirent dans la lutte afin d’améliorer leur vie quotidienne. Six d’entre eux tombèrent sous les balles assassines des forces de répression au service des usiniers.

* Au moule, en février 1952, la grève des Ouvriers Agricoles, des Colons et des Planteurs atteignait son quatrième mois. Pour un meilleur salaire, l’amélioration des tâches et un meilleur prix de la tonne de canne, les travailleurs agricoles étaient parvenus à soulever le pays entier. Les petits fonctionnaires avaient rejoint le combat, et à ce moment-là, tous les syndicats étaient debout au combat. C’est dans la ville du Moule que se cristallisaient d’une part, les oppositions entre usiniers et travailleurs agricoles, et d’autre part, les contradictions entre le pouvoir colonial et les espérancespopulaires. L’Etat colonial a donc choisi de frapper dans la rue, sans faire de distinction afin de briser l’élan des travailleurs. Le bilan fût lourd : 4 morst, 14 blessés graves (estropiés etc...).

En 2016, la répression judiciaire s’abat sur les syndicalistes. Nous assistons à une offensive du négationnisme colonial qui veut réécrire l’histoire. Quand ce ne sont pas des poursuites pour refus de prélèvement ADN, c’est un racket financier à la source, afin de détruire des structures syndicales et affamer homme, femmes et enfants.

Leur objectif : Détruire toute contestation et faire des travailleurs des chiens couchants.

Dans les entreprises, les patrons ne respectent pas les droits acquis et aoeuvrent pour le démantèlement du Code du travail et la criminalisation de l’action syndicale.

Les premières victimes de cette répression d’une autre forme, ce sont les jeunes, nos enfants. Ils sont60 % à être frappés par le chômage. Près de 1/3 de la population activer n’exerce aucune activitérémunérée. Voilà le sort réservé aux travailleurs par le système colonial et capitaliste.

De plus, les problèmes d’approvisionnement et de gestion de notre eau, les problèmes de santé publique (Zika...), et bien d’autres nous assaillent, rendant notre quotidien incertain. La question foncière continue d’être le levier par lequel les voleurs et les brigands s’enrichissent, avec le concours de l’appareil judiciaire.

Travayè é Pèp Gwadloupe !

Annou Doubout pou Défann entéré annou !

Depuis 7 années, le LKP pose les questions qui gênent le Pouvoir Colonial ainsi que les Politiciens courbant l’échne devant leur maître. Tous les problèmes soulevés au cours du mouvement de 2009, sont là AN FIGI A YO ! Ayen po ko réglé !

An Monman nou ka sonjé sa ki rivé an 1925 é 1952...

Annou fè konsyans vansé !!!

Moul 14/02/2016

LKP

Publié par le LKP le mercredi 17 février 2021

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