Mercredi 20 février 2019, un directeur de Pôle emploi s’est cru autorisé à assimiler une collègue de Guadeloupe à un singe, en qualifiant ainsi son travail :

« J’en ai marre de votre boulot de singe » ; « c’est quoi ce boulot de singe » ; « c’est du boulot de singe » ; « boulot de singe, boulot de singe » (répété en boucle, en réponse aux protestations de l’agent).
Des injures racistes. Doublées de menaces, comme : « Je te pointe du doigt, oui toi ! ». Et accompagnées d’injonctions misogynes : « Quand je te parle tu dois me regarder dans les yeux ! » ; « c’est moi le chef, ici ! ».

Une agression caractérisée, violente, raciste, misogyne ; 40 minutes durant, devant témoins.

Informée le jour même, la direction régionale s’est tue ; préférant ignorer l’incident et la collègue. Informée du passage le lendemain matin d’une délégation du CHSCT sur le site du CAMPUS, la direction régionale a préféré recevoir l’auteur des faits ; sans jamais s’enquérir de la situation de la collègue agressée. Interpellée jeudi 21 dans l’après-midi par une délégation de L’UGTG, le directeur régional a tenté d’absoudre l’individu ; en disant que ce dernier avait déjà chargé son adjointe d’exprimer ses excuses à l’agent... Acculée, la direction s’est résignée à lâcher l’individu lundi 25 février ; lui signifiant une mise à pied conservatoire.

Mais en même temps, pour continuer à minimiser les faits, la direction régionale (DR) : 

• Manoeuvre pour ériger le bourreau en victime ; et faire passer la véritable victime pour une brebis galeuse. 

• Refuse de porter plainte ; contrairement à ses habitudes face au moindre écart d’agent du rang. 

• N’engage pas la procédure de protection fonctionnelle. Ni même celle d’accident du travail. 

• Demande – via le DRH - à la victime de remplir un imprimé Cerfa ... « d’attestation de témoin ».

En clair, il s’agit d’étouffer l’affaire. Et pour cause : pour les postes clés, la direction générale (DG) a composé une direction régionale blanche & masculine.

Une direction régionale, tachetée, à la marge, de quelques libres de couleur mis là pour donner l’illusion d’une mixité et d’une diversité ; mais qui, en réalité, occupent le plus clair de leur temps à coopter, à promouvoir et à gratifier des proches sur des bases extra professionnelles (confessionnelles - familiales - amicales - affectives...).

Ces injures racistes et misogynes prouvent qu’il y a un problème au Pôle emploi de Guadeloupe  ; où une direction a été structurée à partir de 2012 sur une base raciale, exogène, machiste et anti Guadeloupéenne. Cette énième attaque contre cette collègue n’est donc ni le fruit du hasard, ni l’expression d’un pétage de plomb.

L’UGTG condamne fermement ces injures racistes et misogynes.

L’UGTG apporte son total et inconditionnel soutien à la collègue. Aucun problème relationnel ne peut justifier la mise en cause de la victime et l’acceptation de tels propos ; aucune sympathie ne peut justifier la défense de leur auteur.

L’UGTG exige que l’agent bénéficie de la protection fonctionnelle, et de garanties sur ses conditions de travail. L’UGTG exige que DG et État prennent leurs responsabilités en cessant de couvrir toutes les dérives dans l’institution.

L’UGTG, après avoir entendu et débattu épi tout moun, affirme que les dirigeants ayant mis en place et participé à cette politique de la terreur, les acteurs du système de corruption généralisée, tout comme l’auteur de ces propos racistes et mysogines, ainsi que ceux qu’insupportent la Guadeloupe et les chômeurs et travailleurs de Guadeloupe n’ont rien à faire dans cette institution qu’ils vérolent et salissent.

La secrétaire de section, Patricia PIOCHE

Tél 0690696708