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Déklarasyon a mouvman NONM

Publiée le 18 février 2021
 

Travayè, Pèp Gwadloup...Konpatriyot,

- Le 4 mars cela fera 12 années que l’État français, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, l’Association des Maires et à leur suite, toute une multitude d’organismes et d’entreprises (banque, la Poste, sociétés commerciales…) ont signé et/ou entériné l’Accord du 4 mars 2009.

- Le 17 mars cela fera 12 mois que le gouvernement français a pris la décision de confiner le Peuple. Pour la première fois, cette décision concernait l’ensemble de la population prise en charge par l’État français.

Mais, en ce moment, nos enfants naissent le système nerveux imbibé de chlordécone avec comme conséquence des retards de développement, des handicaps en tout genre, et nos aînés sont priés de courber la tête devant un virus couronnés, importés comme les conserves, cassoulet, cornedbeef et autres produits cancérigènes charriés par les avions, les portes-containers et autres bateaux
de croisières. Nou pé pa rété la, ka gadé sa ki ka rivé Nou ... Awa !

Dans le même temps, « ceux-là » de chez nous qui prétendent représenter le Peuple se gavent kon bèf òbò ma an tan séchrès, dans les poches du contribuable, n’osant pas dire un seul mot dérangeant pour leur maître et seigneur respecté. Pannan si tan, yo paka palé tro fò paskè yo ka prétann yo enmé Nou ? Manti a mantè !

A l’heure où dans le monde entier les esprits éveillés dénoncent la « pwofitasyon » exercée par les multinationales pharmaceutiques précisément, la politique sanitaire en Guadeloupe est confiée à deux officiers de l’armée française : une directrice de l’ARS, médecin des armées et un préfet, contrôleur général des armées. Sé on lagè yo ka menné kont Pèp annou !

Beaucoup d’entre nous se demandent encore de quoi demain sera fait, et, il faut bien se l’avouer, nous étions très peu, avant les annonces faites par des chercheurs Guadeloupéens, à croire à une possibilité, avec nos propres moyens, de combattre les virus. Nou té ka kaché Kò pou Kovid pa foukan èvè Nou ! Nou woupwan fos !

Wola ! Fanm é Nonm Gwadloup ! Kay pasé ?

Fò NOU byen vwè sa ki ka rivé NOU !

Nous sommes obligés de nous interroger sur le sens à donner au devenir de nos enfants, de notre jeunesse, au quotidien de nos forces vives, à la fin de vie de nos aînés, ki ka téré jòdi, san véyé !

Les 12 derniers mois qui viennent de s’écouler sont riches d’enseignements en ce qui concerne la gestion de notre vie quotidienne, les perspectives qui nous sont promises et l’état de la représentation politique qui prétend prendre en main notre devenir, à court, moyen et long terme. D’ailleurs, de nouvelles têtes se démasquent à l’horizon 2021, en vue de se vautrer dans le voile de la République française.

TOUS, sans vergogne, ils feignent alors d’ignorer que la Guadeloupe et le monde vivent une période particulièrement marquée par des catastrophes sociales, économiques, suivies par des secousses politiques et culturelles, toutes vibrations annonciatrices d’une grave crise des structures du système capitaliste, en général.

En Guadeloupe en particulier, nous enregistrons une exacerbation des contradictions entre les intérêts de notre Peuple et ceux du pouvoir colonial (exogène). Sur le terrain sanitaire, les choix de gestion du Covid-19 par les deux généraux déguisés en sauveur du Peuple, nous a coûté plus de vie par habitant à cause du Covid-19 que dans n’importe quelle île de la Caraïbe. Entre septembre et décembre 2020, ils ont fait de la Guadeloupe une terre d’expérimentations et des Guadeloupéens des
cobayes. Les décès-Covid sont alors passés chez nous de 40 à 170. Mi sé sa la vérité !

Dans la colonie de Guadeloupe, les capitalistes-colonialistes, Békés, Blancs créoles et autres, singulièrement dans l’hôtellerie pleurnichent (zyé sèk) alors que, privilégiés, ils sont les premiers bénéficiaires des largesses du pouvoir central et local (défiscalisation multiples)... yo paka péyé dlo, paka péyé limyè, paka péyé Travayè … Ils ferment et ouvrent à tire-larigot des établissements ramassant des fonds publics sans être à jour de leurs obligations réglementaires…). Mi foto a YO !

Pannan si tan : Dans les quartiers des bourgs, les Hameaux et Sections, la misère sous toutes ses formes, se répand dans les couches populaires, singulièrement chez les bénéficiaires du RSA et les handicapés, avec un niveau de revenu inférieur à celui de la France. Ce sont 134 800 Guadeloupéens, soit 34 % de notre Peuple, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (INSEE-juillet 2020).

Dans le même temps, toutes les classes sociales doivent se soumettre aux impératifs dirigistes du gouvernement français qui visent la destruction de liens et liants sociaux qui, bien souvent, servent de réserve de solidarité à notre Peuple exploité, dominé.

Pire, c’est notre territoire qui est aujourd’hui carrément convoité. Émietté en îlots résidentiels cadenassés, en villas surprotégés, avec piscines et bungalows rapidement amortis, autant de pièges à euros-solar pour infortunés en mal de Soleil. C’est l’apartheid qui ne dit pas son nom. Nous sommes confrontés aux conséquences discriminatrices d’une politique volontariste du pouvoir central : le génocide par substitution. Le « lobby-blan » impose jusqu’au sommet de l’État français sa vision
de l’occupation du territoire colonisé.

Travayè é Pèp Gwadloup ! Annou !

Sé zyé ki lach ! Sé goumé pou NOU goumé !

Face à une telle situation seule la lutte s’impose. Entendons-nous bien ! Nous parlons de « lutte de masse ». C’est-à-dire des RDV par lesquels de « véritables Citoyens », des « Usagers », des « Contribuables », des « Soignés », des « Jeunes », des « Femmes », des « Etudiants », des « Retraités », des « Chômeurs », des « Salariés », des « Artisans », des « Petits commerçants », des « Cultivateurs », des
« Producteurs isolés » … Fanm é Nonm doubout se regroupent afin de donner une portée collective à leurs actions. Dans tous les cas, que ce soit par le biais de la lutte contre les abus de la vie quotidienne (an tè, an dlo, an lopital, an lékol, an kannari an nou, an spò, an mizik, an Màs, ect)..., de la lutte syndicale dans les entreprises et les collectivités locales, de la lutte politique face aux entreprises des décideurs gouvernementaux et locaux, de la lutte sur le plan sportif, des loisirs et de la culture, etc, nous nous devons de privilégier l’engagement groupé, « tèt-kolé »…

Nous recherchons l’unification des luttes et non pas l’unité des structures. La lutte pour la vie ne tolère pas l’égoïsme et l’individualisme. En effet, c’est dans la diversité que notre Peuple atteint le nerf central de sa lutte, contre le colonialisme, contre le capitalisme.

Sé Lalit ! Sé Lalit ! Lalit sé an balan a tout kalité konba ki NOU douwé menné … !
Pour parvenir à un tel stade de notre engagement collectif, il nous faut viser juste.

La cible principale est constituée de trois forces solidaires : l’Etat colonial, les capitalistes colonialistes (singulièrement ceux de l’import-export...), leurs supports (mako loko) à l’intérieur de notre Peuple.

Les vaincre c’est conquérir l’INDEPANDANCE NATIONALE ! Ce n’est pas de l’ordre du choix. C’est de l’ordre de la nécessité. Kont répwésyon politik annou doubout ! Pa chèché fè chimen kòsyè ! Sé douvan pou NOU fè !!! « La résistance à l’oppression est un droit naturel ! »…

VIVE LA LUTTE POUR NOTRE EMANCIPATION REELLE,

sans discrimination raciste et sociale !!!

ENDEPANDANS NASYONAL !!!

Lapwent 18.02.2021
MOUVMAN NONM

Publié par secrétariat communication le mercredi 24 février 2021

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