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UTS-UGTG : Réponse à Jacques BANGOU (Pdt du CA du CHU)

BNAGOU bandi’w sa !!!
 

Monsieur le Président,

Nous aurions certainement préféré ne pas avoir à entretenir une polémique avec vous davwa il nous ait apparu que durant toute la crise actuelle et mieux, depuis nos multiples oppositions à Christian Jolivière et à son mode de management (conflit de la Néo Nat, du Biomédical, de l’Anapath, de la Médecine B, de la Dermato, les situations de SABLON-PELAGE, de ALEXANDRE, de FIGARO, de BORGIA-COURIOL, la reconstruction du CHU, …etc), vous êtes intervenu pour que soit privilégié le bon sens et l’intérêt du service public hospitalier plutôt que l’esprit bata-timal et moi-miste du directeur.

C’est donc fort de cette appréciation que nous vous avons réclamé de poursuivre et de vous autosaisir, en votre qualité de principal autorité, Président du Conseil d’Administration du CHU, et d’engager un audit sur la marche générale du CHU.

Parce que la résolution de cette question contribuera à la résolution du présent conflit. C’est le passage obligé avant toutes mesures de redressement cohérents.

Si vous avez donc raison de nous réclamer l’arrêt du conflit, vous avez tort de penser que nous pourrions bâtir ensemble sans mise à plat, sans au préalable détotyé le CHU. L’arrêt de la grève n’entraînera pas obligatoirement l’arrêt du conflit.

Si vous avez aussi raison de dénoncer les entraves au travail, vous avez surtout tort de ne pas relever que les décisions de gestions irrégulières voire illégales, la faillite des organisations, l’absence de visibilité, le manque de confiance de toutes les catégories de salariés, les scandaleuses conditions de travail et de soins, le sort fait à Madame SABLON-PELAGE, à BORGIA-COURIOL, aux jeunes FIGARO et ALEXANDRE constituent autant d’entraves au travail.

Si vous avez également raison d’appeler à la mobilisation « de toutes les forces vives, de toutes les bonnes volontés », vous avez encore plus tort de ne pas reconnaître que ceux qui depuis 2 mois sont en grève, mobilisés devant l’hôpital, ou en service minimum, en pharmacie, à la DRH, en psychiatrie, sont les forces vives du CHU, engagées pour garantir la marche en avant du CHU et pour sa consolidation au rang de premier établissement de santé de Guadeloupe.

À quelles autres forces vives faites-vous appel ? À celles terrorisées et/ou domestiquées au CTE, à la CME ?

Certes, il est plus commode pour les pouvoirs de s’appuyer sur les forces fictives, érigées pour la circonstance pour valider leurs choix que de négocier avec les forces réelles, statutaires et légitimes surtout quand elles font preuves de compétences et de liberté. Vous en avez fait l’expérience au Conseil d’Administration, n’est-ce pas ?

Autrement dit, ne faut-il pas louer l’engagement des médecins, cadres et agents d’exécution de la psychiatrie quand ils dénoncent que l’argent public a été dilapidé dans une construction avec des matériaux bidons.
Pourquoi refuser d’entendre nos collègues de la DRH casernés face à une Kowalski rageuse et envieuse de toutes ces jeunes et expérimentées compétences qui grouillent autour d’elle, compétence qu’elle n’a jamais pu disposer malgré sa longue et tumultueuse carrière.

Qu’est-ce qui est plus vivant que nos collègues de la Pharmacie, de la Buanderie, de la Cuisine, de la SASEMA, des Admissions, et qui défendent le plus le service public hospitalier que ces nombreux agents qui malgré la période des vacances délaissent leur famille et leurs amis pour persister à vous réclamer, vous, décideurs politiques au Conseil d’Administration pas seulement des déclarations du genre « Guadeloupéens, Guadeloupéennes, sauvons le CHU » mais seulement d’exercer vos attributions stratégiques comme le Projet d’Établissement ainsi que vos attributions d’évaluation et de contrôle.

Que pouvez-vous attendre d’autres des « Hautes Autorités de Santé » au-delà du classique « l’UGTG ka brizé é krazé. Ils n’auront pas la tête de Jolivière ».

La DHOS (Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins) appréciera que malgré les rapports, conseils et recommandations de toute l’administration française de la santé, que le CHU de Pointe-à-Pitre s’enfonce au rang d’Hôpital Départemental et que pour l’en sortir il faut qu’elle y mette de l’argent, il faut qu’elle ait à sa tête un Manager Général et une équipe de direction.

Ce n’est pas mendier que de réclamer de l’État les moyens financiers, techniques et de gestion pour élever le CHU à son rang.

C’est bien parce que le CHU s’autorisera à diagnostiquer ses maux qu’il saura quel longan entreprendre.

C’est cela pour nous la bataille du redressement et de la confiance.

C’est le principal objet du Protocole d’Accord de Fin de Conflit que nous avons proposé depuis le 11 juillet 2006 à la négociation et que nous entendons présenter aux fonctionnaires de la DHOS, les 16, 17 et 18 août prochain.

Kenbé fò !

Le Secrétaire Général

de l’UTS-UGTG

G. CLAVIER

Publié par UTS - UGTG le mardi 8 août 2006
Mis à jour le lundi 29 septembre 2008

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