Camarades, Travailleurs de la Santé, Militants de l’UTS-UGTG ,

C’est en substance ce que nous persistons à exprimer par des dizaines de journées de mobilisation depuis le 17 Juillet, et les 9 et 10 Septembre 2021, lors de nos journées de mobilisation, dans 14 établissements de santé privés et publics de Guadeloupe.

Oui, nous sommes plusieurs milliers de Travailleurs de la Santé à nous opposer à leur diktat d’obligation vaccinale et de pass sanitaire… ;

Oui, nous sommes en colère ;

Oui nou anrajé devant autant de mépris, que nous adressent tant les Représentants de l’État, de l’ARS, que les Directeurs et Chefs d’établissements… Mépris pour notre métier, notre fonction sociale, notre personne, notre parcours professionnel ; Mépris également pour les patients et leur famille, à qui les portes des établissements de santé sont fermées s’ils ne disposent pas du schéma vaccinal, alors qu’ils viennent à nous pour savoir s’ils sont malades.

Alors, Oui, nous avons raison de poursuivre notre mobilisation, de soutenir et de
développer notre unité et notre solidarité, …. Pour vivre, Oui tout simplement VIVRE .
KA NOU VLÉ :

Nous, Travailleurs de la Santé, Militants de l’UTS-UGTG, nou o konba pou :

1) L’ouverture de négociations sur les procédures et moyens à mobiliser pour de vraies mesures de santé publique, mesures protectrices des personnes âgées, des personnes fragiles et plus largement de la Population, des mesures de suivi, de traitement et d’information, d’éducation, de prévention, pour nous prémunir des maladies et pour nous permettre de passer au mieux les épreuves dont nous avons été victimes (la perte d’un proche, la perte d’un emploi, la perte de notre autonomie et de notre équilibre psycho-social) et ce depuis la diffusion organisée du COVID 19 en Guadeloupe ;

2) Le retrait du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale, tant pour les professionnels et auxiliaires de santé, pour les pompiers, pour la population, parce que ces dispositifs dits de maitrise de la pandémie se révèlent être de portée politique, financier et de contrôle de la population ;

3) L’arrêt des décisions violentes, des pratiques de harcèlement, de maltraitance,
d’intimidation et de stigmatisation à notre encontre, nous à qui on ne peut reprocher ni faute, ni manquement à nos obligations ; obligations qui nous sont fixées par le Code du Travail, notre contrat de travail, le statut général des fonctionnaires ;

4) La mise aux normes des structures de soins en termes d’effectif, de capacité d’accueil et de traitement, de matériels, et d’équipement ; la révision des pratiques sociales par l’engagement des négociations obligatoires, pour le respect de la liberté syndicale, des instances, du droit d’expression et du droit de grève.


Qui y a-t-il de plus violent, de plus abjecte que les mises en garde et notes d’information qui nous sont adressées par les Directeurs et Chefs d’établissement, soldats de l’arrière, armés par MACRON pou nou démouné, nous soumettre à des traitements, à des doses, à des vaccins, à leurs modes de vie ; pour nous obliger à renoncer à notre humanité, à notre corps, corps de soignants, corps de femmes et d’hommes, corps de parents ; pour nous imposer une fois notre démounaj assurée, toutes les mesures de restriction qu’ils ont déjà prévues ?

Qui y a-t-il de plus violent que cette annonce du genre pawol anlè du Ministre de la Santé disant différer et différentier l’application du pass sanitaire, ’’aux Antilles’’ et tout en autorisant simultanément les directeurs et chefs d’établissement à poursuivre leur gestion répressive ?

Sèlman ….Nou Gwadloupéyen paka maché Ni avè gòj …Ni avè gòjèt !

Camarades, Travailleurs de la santé, Militants de l’UTS-UGTG, Résultat de leur hérésie managériale : au CHU par exemple, moins de 15% des hospitaliers sont vaccinés pour les infirmiers et les médico-techniques, AP-AS- ASH moins de 15%...et pour les médecins moins de 40% : au total seuls 400 agents sur plus de 3000 ont consenti à se faire vacciner, certes pour des raisons personnelles mais beaucoup sous la pression sociale, financière, familiale…C’est un choix que nous respectons.

Parallèlement, le refus du piki fòsé de l’écrasante majorité des agents médicaux et non médicaux de tous les Etablissements et Service de Santé, ne peut être sanctionné par le mépris, les menaces de non-paiement des salaires, de suspension et de licenciement, d’autant qu’en termes de vulnérabilité et de contagiosité, les vaccinés sont au même niveau que les non vaccinés, d’autant que vaccinés et non vaccinés continuent de travailler et de soigner ensemble.

Et, résultat de leur gestion politique, financière, inhumaine de la pandémie : + de 700 femmes et hommes sont morts pour manque de soins, des centaines de soignants sont en arrêt de travail pour burn out et COVID, ces milliers de journées d’hospitalisation et d’actes de soins vitaux n’ont pas été prodigués, des milliers de malades ne sont pas suivis par leur médecin traitant…

Oui, Camarades, Travailleurs de la Santé, Militants de l’UTS-UGTG,

Davwa dèmen pa sèten…

Davwa yo monté konplo Pou tchouyé nou…

Nou Doubout Gaya…Nou pa pè… É, Sé pou tou sa Fò rété mobilizé !

SAMEDI 11 SEPTEMBRE 2021
 8 h 30 Douvan Mityalité Lapwent pou kontinyé Sanblé avè Tout Travayè é Pèp Gwadloup

É pou Simen Lendi...Nou ka atann lèt a yo pou nou vansé si yo !

ANSANM NOU KA LITÉ…

ANSANM NOU KÉ GANNYÉ !

Lapwent, le 10 Septembre 2021

UTS-UGTG