Camarades, la grève que nous avons entamée le 06 juin se poursuit.

Après que le Conseil d’Administration du 28 juin dernier n’a pu que constater l’ampleur du déficit et ait exprimé des ‘’vœux’’ de retour au dialogue social.

Après que Christian JOLIVIERE, fidèle à ses pratiques, ait tenté de minimiser l’état d’alerte du CHU et présenté sans conviction ‘’quelques idées’’ de retour à l’équilibre.

Après son ‘’Assemblée Générale’’ du Jeudi 29 et ses nombreuses ‘’apparitions à la télé’’, l’heure dorénavant est à la vérité…et surtout à la gestion.

Autrement dit, Christian JOLIVIERE et son équipe devront nous dire comment :
 économiser en 6 mois 5,5 millions d’euros dont 3,5 de dépenses de personnel,
 faire revenir les médecins et les malades, humaniser les chambres, mettre aux normes les équipements et les locaux,
 lever les réserves formulées par la haute autorité de santé chargée de l’accréditation sur la qualité en stérilisation, cuisine et buanderie ainsi que sur la maintenance des bâtiments, des équipements et des installations,
 réorganiser le CHU en pôle d’activités,
 réorganiser le circuit patient,
 mettre en place le contrôle et de gestion,
 activer les conseils de services,
 mettre en place le dossier patient,
 les projets de soins,
 le projet social,
 finaliser le projet de reconstruction…

Autant dire une mission impossible dans le contexte de défiance, de méfiance que JOLIVIERE et son équipe ont entretenu.

Sans la confiance de la communauté hospitalière du CHU et sans LE respect des hommes, des institutions et des réglementations, aucun retour à l’équilibre n’est possible.

C’est en ces termes que nous avons repris les négociations le Lundi 03 Juillet, précisément sur la question des effectifs.

Le maintien de plus de 2500 emplois, le recrutement des contractuels sur les emplois vacants, les plannings et les tableaux des effectifs par service sont remis en cause pour tenir compte des ‘’fluctuations d’activités’’ et de la ‘’productivité’’ de certains services.

Le personnel sera affecté là où le besoin apparaîtra.

Il est donc clair que la réduction des dépenses ne sera obtenue que par la réduction des effectifs, d’autant que dans les prochaines années, plus de 75% des emplois seront vacants par départ à la retraite.

Il est donc clair que la direction du CHU a admis que le ‘’retour à l’équilibre’’ ne pourra pas se faire par l’augmentation des recettes liées à l’activité. il est enfin clair que, quand le secteur privé contrôle 35% des séjours hospitaliers ou Médecins et plus de 50% en chirurgie, quand les besoins de santé sont couverts, qu’il est peu probable que l’Etat couvre des déficits insurmontables.

Nous l’avons dit : la pli bèl an ba la bay ; il ne suffit plus de dire que tout va bien au CHU, ou encore que tout se passe bien avec la CGTG et FO pour nous convaincre que le CHU est bien géré…

L’HEURE EST AUX VERITES…

Nous avons présenté un cahier de revendications avec 58 points, expression a penn é tribilasyon a moun lopital…

Pour l’heure, JOLIVIERE voudrait rester vague, davwa il a très peu réfléchi sur les vraies solutions, davwa osi qu’il n’a guère mobilisé ses cadres pour en débattre, puisque ‘’tout va bien’’ ; alors il mise sur l’essoufflement de notre grève.

Il espère ainsi ne pas avoir à dire tout haut ses projets et solutions de sortie de crise et du chaos.

Seulement, a mizi an mizi nou ka kontré, an mizi an mizi nou nous rendons compte de la hauteur et de la qualité de notre mobilisation, an mizi an mizi nos camarades s’organisent pour renforcer la mobilisation…

Nous l’avons compris…la devenir du CHU se décide ici et maintenant.

C’est pour cela que notre engagement dans la lutte est désormais un devoir.

BAY LA VWA….BAY BALAN

10 H 30 – A L’IFSI

P-à-P, le 03/07/06

SECTION UTS-UGTG du CHU