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Ces aspects positifs de la colonisation...

 

Le 23 février 2005, les parlementaires français votaient une loi dont l’article 4 recommande que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. »

Voici sous la plume d’intellectuels français quelques uns de ces aspects positifs qui justifient, à leurs yeux, la colonisation.

"Coloniser, c’est se mettre en rapport avec des pays neufs, pour profiter des ressources de toute nature de ces pays, les mettre en valeur dans l’intérêt national, et en même temps apporter aux peuplades primitives qui en sont privés les avantages de la culture intellectuelle, sociale, scientifique, morale, artistique, littéraire, commerciale et industrielle, apanage des races supérieures. La colonisation est dont un établissement fondé en pays neuf par une race avancée, pour réaliser le double but que nous venons d’indiquer."

Merignhac, précis de législation et d’économie coloniales, 1912

"La nature a distribué inégalement, à travers la planète, l’abondance et les dépôts de ces matières premières ; et tandis qu’elle a localisé dans cette extrémité continentale qui est l’Europe le génie inventif des races blanches, la science d’utilisation des richesses naturelles, elle a concentré les plus vastes réservoirs de ces matières dans les Afriques, les Asies tropicales, les Océanies équatoriales, vers lesquelles le besoin de vivre et de créer jettera l’élan des pays civilisés. L’humanité totale doit pouvoir jouir de la richesse totale répandue sur la planète. Cette richesse est le trésor commun de l’humanité."

A. Sarraut, Grandeur et servitudes coloniales, 1931.

"Messieurs, au temps où nous sommes et dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie, c’est la création d’un débouché. On a remarqué, en effet, et les exemples abondent dans l’histoire économique des peuples modernes, qu’il suffit que le lien colonial subsiste entre la mère-patrie qui produit et les colonies qu’elle a fondées, pour que la prédominance économique accompagne et subisse, en quelque sorte, la prédominance politique."

Jules Ferry, Discours, 1885.

"Il ne faut pas se lasser de le répéter : la colonisation n’est ni une intervention philosophique, ni un geste sentimental. Que se soit pour nous ou pour n’importe quel pays, elle est une affaire. Qui plus est, une affaire comportant invariablement à sa base des sacrifices de temps, d’argent, d’existence, lesquels trouvent leur justification dans la rémunération."

Rondet-Saint, La Dépêche coloniale, 29.11.1929. L’auteur est directeur de la Ligue maritime et coloniale.

"La colonisation est la force expansive d’un peuple, c’est sa puissance de reproduction, c’est sa dilatation et sa multiplication à travers les espaces ; c’est la soumission de l’univers ou d’une vaste partie à sa langue, à ses mœurs, à ses idées et à ses lois. Un peuple qui colonise, c’est un peuple qui jette les assises de sa grandeur dans l’avenir et de sa suprématie future... A quelque point de vue que l’on se place, que l’on se renferme dans la considération de la prospérité et de la puissance matérielle, de l’autorité et de l’influence politique, ou que l’on s’élève à la contemplation de la grandeur intellectuelle, voici un mot d’une incontestable vérité : le peuple qui colonise est le premier peuple ; s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain."

P. Leroy-Beaulieu, De la colonisation chez les peuples modernes, Guillaumin éd., 1870, p. 605-606. L’auteur est économiste et l’un des grands théoriciens de la colonisation française.

"La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien."

Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871.

"L’Algérie, La France africaine, par ma voix d’évêque, vous ouvre ses portes et vous tend ses bras. Ici, vous trouverez pour vous, pour vos enfants... des terres plus abondantes et plus fertiles... Venez, en contribuant à établir sur ce sol encore infidèle une population laborieuse, morale, chrétienne. Vous en serez les vrais apôtres, devant Dieu et devant la patrie."

Appel de Monseigneur Lavigerie aux chrétiens, 1871.

Un jugement d’historien contemporain sur l’idéologie de la colonisation française.
"La "supériorité" de la civilisation occidentale se confond, dans l’opinion catholique et conservatrice, avec celle de la seule religion révélée et des concepts moraux qui lui sont rattachés. Elle se nourrit, dans l’opinion républicaine, de la foi dans la Science, le Progrès, les idéaux de 1789. Pour les autres, l’Occident, incarné par l’administrateur, le médecin ou l’instituteur, apporte la justice, l’égalité, l’école, la lutte contre les forces d’oppression et de mort. Mais pour les uns comme pour les autres, l’Occident représente les "Lumières" face aux "Ténèbres"."

Raoul Girardet, L’idée coloniale en France de 1871 à 1972, p. 139

Cliquez pour découvrir d’autres aspects« positifs » de la colonisation

Publié par la Rédaction le samedi 2 août 2008
Mis à jour le lundi 4 août 2008

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Conseils d’un colon à ses successeurs

Par le Gouverneur Général de l’AEF, Yvon BOURGES ; fait Grand chevalier de la Légion d’honneur le 11 Juillet 2008...

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