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Génocide Rwandais : des responsabilités françaises

 

Présentation

Le RWANDA a formellement accusé des hauts responsables français pour leur implication dans le génocide de 1994 et indiqué sa volonté de les faire juger.

Le Rwanda a sorti le rapport impliquant 33 hauts responsables français, politiciens et commandants d’armée, pour leur rôle et participation dans le génocide et les a invité à accepter de répondre de leurs actes devant la justice.

Le rapport accuse avec force détails, documents et témoignages, la France d’avoir eu connaissance du génocide ; d’avoir formé et aidé les milices Interahamwe (milices Hutus) dans l’élaboration de listes de Tutsis et d’adversaires à exécuter ; d’avoir continué à fournir des armes au gouvernement provisoire pendant le génocide ; d’avoir permis aux exécutions de continuer dans la Zone Sûre Humanitaire qu’elle contrôlait dans le cadre de L’Opération Turquoise.

Le rapport rejette l’argument que la mort du Président Habyarimana a provoqué le génocide : "La planification du génocide a été faite, l’infrastructure pour le génocide mis en place et la formation effectuée avant l’atterrissage forcé de l’avion.

Liste des 11 principaux officiels français en cause

FRANCOIS MITTERRAND : Président français de 1981 à 1995 ; décédé en janvier 1996. JEAN-CHRISTOPHE MITTERRAND, son rejeton, conseiller spécial à l’Elysée entre 1986-92, a également été cité.

EDOUARD BALLADUR : Premier ministre de 1993 à 1995 et allié de du Président français Nicolas Sarkozy.

ALAIN JUPPE : Ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995. Juppé, 62 ans, principal artisan de la fondation de l’UMP, est aujourd’hui maire de la ville de Bordeaux.
En 2004 un tribunal l’a jugé coupable dans une affaire de corruption et banni de tout mandat électif pour une période de 10 ans ; sentence réduite ensuite, ce qui lui permit de devenir ministre de l’environnement et du développement durable et de facto, vice premier ministre du gouvernement après la victoire de SARKOZY aux élections présidentielles. Un mois à peine après sa nomination, défait lors des élections législatives il était contraint de quitter le gouvernement.

DOMINIQUE DE VILLEPIN : 54 ans, Ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2004 et Premier ministre de 2005 à 2007. Villepin dirigeait le cabinet de JUPPE au minitère des Affaires étrangères au moment du génocide. Il est aujourd’hui poursuivi et mis en examen dans l’affaire des listings de la société Clearstream

FRANCOIS LEOTARD : 66 ans, Ministre de la Défense de 1993 à 1995. son nom a été associé à de multiples affaires, dont celle du financement occulte du parti Républicain.

HUBERT VEDRINE : Secrétaire Général de l’Elysée de 1991 à 1995. Vedrine, 61 ans, a ensuite servi en tant que Ministre des affaires étrangères de 1997 à 2002. Membre du parti socialiste français, il a été donné comme le choix possible de Sarkozy pour le ministère des Affaires Etrangères l’année dernière, avant que le président français n’opte pour un autre politicien de la gauche socialiste, Bernard Kouchner.

JACQUES LANXADE : Chef des forces armées de la France de 1991 à 1995. Lanxade, maintenant agé de 73 ans, a aussi servi comme Chef d’Etat-major particulier de Mitterrand de 1989 à 1991. De 1995 à 1999 il a occupé le poste d’ambassadeur de la France en Tunisie.

CHRISTIAN QUESNOT : 70 ans, Chef d’Etat-major particulier de Mitterrand de 1991 à 1995.

JEAN-PIERRE HUCHON : Chef de la mission de coopération militaire de la France, ayant affaire principalement avec pays africains, de 1993 à 1995. Huchon servi d’adjoint à Quesnot de 1991 à 1993. Ces deux hommes sont lourdement impliqués dans la formulation de la stratégie militaire Hutu au Rwanda.

GEORGES MARTRES : 80 ans, Ambassadeur français au Rwanda de 1989 à 1993.

JEAN-MICHEL MARLAUD : Ambassadeur français au Rwanda de 1993 à 1994. Marlaud, 54 ans, est actuellement ambassadeur de France en Colombie.

Publié par la Rédaction le lundi 1er septembre 2008
Mis à jour le vendredi 5 septembre 2008

Forum article


  • >Génocide Rwandais : des responsabilités françaises
    7 mars 2009, par Ibou

    Bonjour,

    Mias, bien sûr, la France de Mitterrand est coupable et responsable du génocide rwandais. Au moment où on veut traîner le Président Soudanais Omar El-Béchir à la Cour Pénale Internationale, pourquoi la JUSTICE des Hommes ne s’interesserait-elle pas aux génocidaires des Tutsis du Rwanda ? Concernant ce génocide des Tutsis rwandais, la France de Mitterand a une très grande part de responsabilité. Le seul qui pouvait arrêter les massacres était François Mitterrand. La France, de plus en plus présente dans ce pays, y noua des rapports intimes avec le Président Juvénal Habyarimana, engageant ainsi la coopération française dans le mouvant et complexe jeu inter-ethnique rwandais.

    De 1990 à 1994, la France bombarda à Kigali trois opérations(Noiroit, Amarilys, Turquoise) pour venir en aide les génocidaires Hutus. Après l’échec des Tutsis, en 1990, la France conserva, tout en le niant, un important dispositif militaire au Rwanda. C’est à l’abri de ce dispositif que les FAR(Forces Armées Rwandaises) tentèrent une laborieuse reconquête au nord du pays. Mais c’est surtout, grâce à la présence française que le régime d’Habyarimana, qui ne s’était pas effondré, s’appuya de plus en plus sur sa composante extrémiste.

    Le génocide débuta le 6 avril 1994. Mais, les autorités françaises n’en reconnurent la réalité qu’à mi-mai, accordant généreusement l’asile officiel ou officieux à bien de ses protégés massacreurs. Le 11 avril 1994, l’évacuation des derniers français était achevée. Le 12 avril, l’Ambassade de France fut abandonnée dans la précipitation et nombre de ses employés Tutsis furent massacrés par les Hutus. Le même jour, le gouvernement intérimaire provisoire Hutu avait fui la capitale pour trouver refuge plus au sud, dans la région de Gitarama.

    Les génocidaires Hustus ont profité de l’opération Turquoise de M. Alain Juppé pour prendre la fuite. Oui, ce sont des assassins, des parents d’assassins, des familles d’assassins qui, dans leur grande majorité, prirent le chemin de l’exil. C’est eux qui furent protégés par la France. Deux millions de Hutus réfugiés à l’étranger, et qui ont trempé directement dans les massacres, ont été pris en charge par les humanitaires français. Pris en charge est un mot faible puisqu’il a fallu que les soldats français aillent jusqu’à leur creuser des latrines et ensevelir les morts ! La machine folle de l’humanitaire s’était embalée, les assassins étant pris en charge par les charitabilistes.

    Attention Peuple Guadeloupéen, la France n’hésiterait pas à faire la même chose, chez vous. UNISSEZ-VOUS !

    Ibou