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Résolutions du XIIe Congrès de L’UGTG

 

RÉSOLUTION GENERALE N°1


Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Considérant les rapports de domination coloniale, raciale et capitaliste qui caractérisent la société Guadeloupéenne avec au sommet de l’échelle sociale les blancs Français, Békés et Européens et en bas, les Guadeloupéens d’origine Africaine et Indienne ;

- Considérant la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU du 14/12/1960 reconnaissant :
- Le désir passionné de liberté de tous les Peuples dépendants et le rôle décisif de ces Peuples dans leur accession à l’indépendance ;
- Que les Peuples du monde souhaitent ardemment la fin du colonialisme dans toutes ses manifestations ;
- Que tous les Peuples ont un droit inaliénable à la pleine liberté, à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national ;
- Que tous les peuples ont droit à la libre détermination de leur statut politique et de leur développement économique, social et culturel ;

- Considérant l’existence du Peuple Guadeloupéen confirmé par son histoire particulière, sa langue, son territoire, ses croyances, ses pratiques sociales et culturelles, mès é labitid an nou ;

- Considérant la revendication des Guadeloupéens à être maîtres de leur devenir ; revendication perpétuellement niée et invalidée par l’Etat colonial Français avec la complicité des élus locaux ;

- Considérant l’immigration massive, organisée, des Français et Européens en Guadeloupe visant à terme le génocide par substitution du Peuple Guadeloupéen ;

- Considérant la remise en cause des conquêtes sociales, des libertés démocratiques, du droit et de la liberté syndicale par l’Etat colonial Français et le patronat ; et cela au nom de la sacro sainte mondialisation, de la responsabilité citoyenne, du réalisme économique et de l’alliance capital-travail notamment par la mise en place des zones franches globales d’activités ;

- Considérant toutes les tentatives de musellement, de domestication et de diabolisation des Syndicats de lutte de classe et de masse par une répression farouche contre les militants syndicalistes, la criminalisation de l’action syndicale et le vèglaj du dialogue social institutionnalisé ;

- Considérant l’échec de toutes les politiques publiques (loi Pons, Loi Perben, Loi d’orientation, Loi Girardin, Loi Programme, …) n’ayant engendré ni développement économique, ni création d’emploi en Guadeloupe mais garantissant encore et encore au patronat plus d’exonérations de charges et plus de défiscalisation ;

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

Affirme :

- Que le chômage de masse qui frappe près de 40 % de la population active, la précarité, la misère, l’exclusion, la prostitution, les cancers et autres pathologies directement liées à l’utilisation de produits prohibés en Europe mais autorisés an Péyi annou, la drogue, le sida, l’échec scolaire, la dengue, le nombre croissant des IVG, la délinquance, la pollution des sols aux pesticides, ….. ne relèvent ni de la fatalité ni d’une quelconque malédiction mais sont les résultats, la conséquence de choix politiques délibérés de l’Etat Français, validés et soutenus par les valets locaux, visant à nous démouné et à annihiler toutes velléités de contestation sociale et politique des Guadeloupéens à l’égard de l’ordre colonial établi ;

Soutient :

- Que le droit du Peuple Guadeloupéen à l’autodétermination et à l’indépendance nationale est naturel, légitime et inaliénable ;

- Que les intérêts de la classe ouvrière, des producteurs, de la jeunesse, des créateurs, des retraités, …., ne seront préservés que par leur engagement dans la lutte pour la libération nationale et la pleine souveraineté ;

- L’organisation d’une Conférence des Organisations Syndicales des Nations Sans Etat en défense des libertés fondamentales et singulièrement du droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ;

Réaffirme :

- L’appartenance de l’UGTG à la ligne syndicale de lutte de classe, de masse, de confrontation, de contestation et de transformation sociale visant à éradiquer les rapports de domination capitaliste et colonialiste an Péyi annou pour l’instauration d’une société plus juste et plus équitable ;

- La nécessaire et indispensable unité et la solidarité des Travailleurs et de leurs Organisations Syndicales tant au niveau Nasyonal Gwadloup que sur le plan international afin de défendre les droits et intérêts des larges masses ;

Exhorte :

- L’ensemble des militants des Unions et Secteurs de l’UGTG à mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activités, des revendications tant stratégiques que quotidiennes, répondant aux exigences des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe pour la libération complète de la classe ouvrière et du Peuple Guadeloupéen, pour l’indépendance nationale ;

Confirme :

- PON DISOU PA PÈD. ANNOU KONTNIYE NOURI LALIT, PADAVWA SE SILON JAN OU BITYE OU KAPAB REKOLTÉ SA OU PLANTE.

RESOLUTION N°2 MOUVMAN BALAN É KRÉASYON, ON LÉKOL I.G.T.G.

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Considérant la dimension historique de l’UGTG, syndicat révolutionnaire de lutte de classe et de ligne de masse.

- Considérant que la ligne politique de l’UGTG nous invite à plus d’engagement pour la transformation de nos militants en militants politiques assurant une tâche syndicale.

- Considérant que seule la conscience de classe détermine l’action collective pour la transformation sociale au profit d’une société plus juste.

- Considérant que l’élévation du niveau de conscience de nos militants, dirigeants passe nécessairement par un dispositif de formation.

- Considérant que la grève est un moyen de lutte à encourager et aussi un espace de formation de construction pour nos adhérents, militants et dirigeants.

- Considérant l’engagement, la transmission des valeurs idéologiques de l’U.G.T.G., la conviction et la filiation d’une ligne politique pour une adhésion au style et méthode de travail, aux fondamentaux de l’U.G.T.G.

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Déclare tout mettre en œuvre afin de créer « on lékol I.G.T.G. » Espace de libération de la conscience « a FANM é NONM Gwadloup an kaskod avè sistèm kapitalis é kolonyalis fwansé ».

PON DISOU PA PÈD

REZOLISYON TWA (N°3) POU KILTI A PÉP GWADLOUP

XIIème Kongré a UGTG, sanblé Jou 2, 3, 4 é 5 Avril 2008, an komin Manten Gwadloup, ka déklaré,

Yon…Sé vwè, Pèp Gwadloup chouké avè kilti, mès é labitid ki tay, ki konstwi lanné asi lanné, jénérasyon asi jénérasyon avè tipilo kilti, mès é labitid a Pèp Caraibe, Pèp Afrique, Pèp Inde é Pèp Europe ;

Dé…Sé vwè, lesklavaj, kolonizasyon, lasimilasyon é mondyalizasyon prévwa voyé douvan kilti, mès é labilitid a loksidan é éséyé détwi kontribisyon a pitit à Pèp Caraibe, a Pèp Inde, a Pèp Afrique, padavwa pou kolonyalis Éwopéyen, pou enpéryalis, nou pa moun menm jan ki yo, kilti an nou ka fwenné komès a yo ;

Twa…Sé vwè loksidan détwi sosyété, dékatyé Fanm é Nonm, pou tousa ki lavi fonksyoné jan i désidé ;

Kat…Sé vwè, on Pèp san kilti, san mémwa, an Pèp ki pa kapab voyé douvan sa i ka kwè ki bon pouy, sé on pèp ki toupwé lanmô ;
Sé pousa Nou Gwadloupéyen douwé pran lontan plis konsyans a fondé a kilti an nou ;

Padavwa kilti sé lavi

Padavwa kilti sé lyannaj a pèp

Padavwa kilti a chak pèp sé richès a limanité

XIIème Kongré a UGTG ka mandé,

- Travayè

- Kréyatè

- Fanm é Nonm Gwadloup

- Fanmi a timoun

- Métrès é Mèt lékolpèp Afrique é pèp Inde poté ban nou,

Yon, an nou palé ban nou é kontinyé nouri kilti, mès é labitid ki pèp Caraibe,

Dé, kréyol annou, tanbou annou, jan nou ka maché, jan nou ka abiyé, jan nou ka frékanté fanm annou, nonm annou, jan nou ka ri, oben pléré, chivé grénè a bon enpé adan nou, chyen kréyol annou, kolonbo, tikonkonm é madè, koubouyon roukou annou…sé nou !

Twa,

Piplis nou ké kontan nou,

Piplis nou ké konnèt listwa an nou,

Piplis nou ké bèl é vayan,

Sé piplis nou ké baré van a démounaj, a lasimilasyon, a mondyalizasyon
ki kapitalis é kolonyalis fwansé owganizé an Péyi annou

Wi kilti a Pèp Gwadloup vivan

Nou sé Nou…Nou sé Moun

Nou sé Gwadloupéyen

PON DISOU PA PED ! !


RESOLUTION N°4 MWA MÉ

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008 au Lamentin

- Considérant le sens du mois de Mai dans l’Histoire du Peuple de Guadeloupe, Mwa Mé, Mwa Mémwa, Mwa lit, Mwa Konsyans, Mwa lespwa,

- Considérant Mai 1802, Mai 67, an filaj é an lyannaj…Mai 2008 sé ké Kanpech pou lespwa éklo, an syon a 12ème Kongré à UGTG

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008 au Lamentin

- Confirme sa solidarité aux Peuples et aux Travailleurs du Monde en lutte contre les répressions et les oppressions sur toutes les formes et d’où qu’elles viennent,

- Exhorte les travailleurs de Gwadloup et leurs organisations à réaffirmer la portée politique de renforcement de la classe ouvrière et de revendications, des rendez-vous du Mois de Mai autant pour le Peuple de Guadeloupe que pour les travailleurs.

- Appelle tous les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à participer aux manifestations du 1er Mai et singulièrement à celles retenues par l’UGTG et L’UPG, à Kanpech pour la production, la défense de nos patrimoines (terre, culture, Mès é labitid) et contre la dilapidation des terres agricoles ;

- Exige cette année encore toute la vérité sur la tuerie des 26 et 27 Mai 67 à Pointe-à-Pitre.

- Appelle les organisations politiques et syndicales de Guadeloupe à soutenir l’association ANMWÉ 67 dans ce combat.

MWA ME, MWA LESPWA, MWA KONBA, MWA SOLIDARITE, MWA A TOUT TRAVAYE

PON DISOU PA PED

RESOLUTION N°5 RESOLUTION SUR L’EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Considérant le chômage et le sous emploi de masse qui frappe plus de 50 % de la population active, soit 100 000 personnes sur un total 190 000 actifs.

- Considérant que 82% des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE ont au plus un niveau CAP/BEP,

- Considérant que le transfert par l’État à la Région Guadeloupe des prérogatives en matière de formation et d’orientation professionnelles a précédé la liquéfaction des dispositifs (financements et programmes) et la liquidation par le Conseil Régional des structures (centres de formation) pouvant assurer aux dizaines de milliers de Guadeloupéens dans le besoin une formation de qualité ;

- Considérant que l’absence de politique régionale en tout domaine et par conséquent sur la formation relève aussi de la responsabilité propre des élus régionaux ;

- Considérant la vitalité de l’économie coloniale consacrant la main mise d’une classe béké et de multinationales sur plus de 80 % de toutes les activités et principalement dans l’import-distribution,

- Considérant la raréfaction et le type des emplois utilisés par ces activités (CDD, Temps Partiel, Sous-traitance) malgré des richesses accumulées et réalisées selon une croissance constante de plus de 3% l’an,

- Considérant le chantage à l’emploi et au licenciement fait aux Travailleurs pour nous imposer l’augmentation du temps de travail, sans augmentation de salaire au motif de solidarité avec les aînés et les handicapés et à l’abandon de nos droits, de nos conquis sociaux ;

- Considérant les 44 propositions du MEDEF envisageant l’abolition du Code du Travail et des Accords Collectifs protégeant et organisant les droits des Travailleurs ; et considérant les décisions des gouvernements de l’Europe démantelant par pans entiers les droits des travailleurs ;

- Considérant la large et fière riposte des organisations syndicales et singulièrement de l’UGTG en Guadeloupe, contre les déréglementations et pour la conquête de nouveaux droits.

- Considérant que le chômage et les licenciements sont la résultante de choix politiques, économiques et sociaux décidés par l’Etat et le pouvoir capitaliste, dans le cadre d’un vaste dispositif que nous qualifions de Kabouya ;

- Considérant que les employeurs, prétextant du bas niveau de formation et de compétence, privilégient de manière systématique l’emploi de non Gwadloupéyen ; et ce à tous les niveaux de fonction ;

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Dénonce cette politique économique et le choix de développement qui s’y réfère, qui nous est imposé ;

- Soutient que le chômage, la précarité, le dénuement des Guadeloupéens résultent d’une volonté politique de maintien de la soumission et de la dépendance ; et non de la fatalité, de la malédiction ou de nos tares ;

- Affirme que la perte des solidarités, des liens sociaux, et le délitement culturel en sont également la conséquence ;

- Affirme qu’il s’agit en clair de l’exécution d’un schéma sinistre : exclusion du savoir -> exclusion du travail -> exclusion sociale ;

- Appelle les Travailleurs de Guadeloupe et leurs organisations à :

1°) Amplifier les luttes et initiatives visant à défendre toutes les libertés, tous nos droits et si singulièrement le droit au travail pou nou tout an péyi annou,

2°) Réclamer systématiquement des embauches supplémentaires et l’arrêt de toutes les situations précaires, notamment dans les entreprises ayant bénéficié de subventions publiques, d’exonérations fiscales et d’emplois aidés,

3°) S’opposer à tout licenciement économique dans ces entreprises,

4°) Dénoncer la responsabilité propre de politiciens japlod qui ne s’intéressent à l’emploi, à la jeunesse, que lors des campagnes électorales,

5°) Poursuivre la confrontation avec les décideurs politiques et économiques sur les voies et moyens nous permettant de sortir de ce marasme et de kalbandé lespwatasyon kapitalis é kolonyalis.

EXIGE LA MISE EN PLACE d’un PLAN D’URGENCE POUR L’EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES GUADELOUPEENS prévoyant :

1°) l’élaboration d’un dispositif de formation élaboré dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les socioprofessionnels et les institutions chargées de l’Emploi et de la Formation ;

2°) la création d’une structure de formation en remplacement de l’AFPA délivrant des titres et qualifications homologués par le Ministère de l’Emploi.

Kanmawad Travayè :

Nou savé byen nou pa ni pèkli, ni pòk, ni brak !!!

NOU PE, NOU DWET TRAVAY

AN PÉYI AN NOU !!!

PADAVWA PON DISOU PA PED

RESOLUTION N°6 RESOLUTION SUR LA JEUNESSE

Le XIIème Congrès de l’UGTG réuni les 2 - 3 - 4 - 5 Avril 2008 au Lamentin

- Considérant que 50% du peuple Guadeloupéen a moins de 25 ans ;

- Considérant le faible développement des différentes formes d’apprentissage, caractérisé d’une part par le bas niveau de scolarisation des 20/24 ans (20%) ; et d’autre part par le nombre important de jeunes sortant du système éducatif sans aucune qualification ;

- Considérant l’absence d’insertion professionnelle et les 56% de taux de chômage frappant notre jeunesse ;

- Considérant le nombre de jeunes quittant le pays Guadeloupe pour poursuivre leurs études ou travailler à l’étranger ;

- Considérant qu’ils sont les premières victimes du recours systématique par le patronat à l’emploi précaire, sous-qualifié et au racisme à l’embauche ;

- Considérant l’explosion du nombre de jeunes vivant dans l’absolue pauvreté ; de jeunes filles mères ;

- Considérant tous les ravages provoqués par l’alcool et la drogue chez les jeunes, entraînant déficiences et démounaj an tout sans ;

- Considérant la dislocation des lyannaj & CHOUKAJ familiaux, l’influence néfaste du modèle sociétal occidental sur nous parents guadeloupéens, générant ainsi des « jenn moun obnibulés », par la possession de biens matériels et la surconsommation ;

- Considérant qu’un peuple ne peut se construire sans jénès doubout

Le XIIème Congrès de l’UGTG réuni les 2 - 3 - 4 - 5 Avril 2008 au Lamentin

- Dénonce la déchéance sociale crée par un système éducatif inadapté outil d’un capitaliste qui prône l’individualisme ;

- Dénonce la pusillanimité de nos dirigeants politiques incapables de mettre en place un schéma projectif pour améliorer la situation professionnelle et sociale ;

- Affirme le retour à nos valeurs, mès é labitid an nou, redonner à la cellule familiale son rôle fédérateur ;

- Réaffirme le droit d’accès de tous aux savoirs ;

- Appelle les travailleurs à ne pas participer au processus de criminalisation et au dénigrement de notre jeunesse ;

- Appelle tous les jeunes, dirigeants et militants à engager partout et systématiquement le débat et la confrontation pour mettre en lumière le rapport étroit et immédiat entre l’absence d’emploi et de formation d’une part et toutes les formes de déviances, de dérives d’autre part.

- Encourage tous les jeunes qui s’engagent et participent à la construction de notre société Guadeloupe à rester doubout.
PON DISOU PA PED


RESOLUTION N°7 RESOLUTION SUR L’INDEPENDANCE SYNDICALE

Le XIIème Congrès de l’UGTG, réuni les 2-3-4-5 avril 2008 au Lamentin,

- Considérant l’indépendance des Syndicats comme un moyen essentiel pour garantir à ces Organisations Syndicales toutes leurs libertés ;

- Considérant les pressions de plus en plus fortes exercées par le grand capital et ses institutions contre les syndicats pour leur faire accepter le dialogue social de compromission notamment sous la forme de « modernisation » du droit du travail et de financement des syndicats par l’État et autres institutions ;

- Considérant le principe « celui qui paie décide » est contraire à l’indépendance syndicale ;

- Considérant que l’indépendance financière garantit l’indépendance syndicale

Le XIIème Congrès, réuni les 2-3-4-5 avril 2008 au Lamentin

- Réaffirme son indépendance idéologique, politique et financière vis-à-vis de toutes organisations et de tous pouvoirs quels qu’ils soient ;

- Réaffirme sa décision de ne participer ni au dialogue social institutionnalisé, ni aux forums sociaux, outils de neutralisation, de domestication et d’instrumentalisation des Syndicats de lutte ;

- Réaffirme sa ferme détermination a pa janmen manjé an men a yo.

- Le XIIème congrès mandate le nouveau Conseil syndical pour prendre toutes les dispositions nécessaires en ce sens.

PON DISOU PA PED

RESOLUTION N°8 RESOLUTION SUR LA SOLIDARITE INTERNATIONALE

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Considérant le caractère d’organisation syndicale de la classe ouvrière, antirévisionniste et anti-impérialiste de l’UGTG ;

- Considérant l’attachement de l’UGTG à l’internationalisme prolétarien ;

- Considérant que l’impérialisme est le produit du capitalisme qui lui-même engendre la mondialisation ;

- Considérant que cette mondialisation pour arriver à ses fins attaque les travailleurs de tous les états et de tous les pays ;

- Considérant que ces attaques se font de concert par le grand capital et les États à sa solde ;

- Considérant que ce sont les institutions internationales (FMI- Banque Mondiale – OMC- Banque Européenne – CEE etc.….) à la solde du grand capital international qui sont les donneurs d’ordre ;

- Considérant que cette situation se traduit pour les peuples par :

- Les guerres et occupations (IRAK-HAÏTI-DARFOUR-SOUDAN ect….)
- Les différents traités de libres échanges imposés et au seul bénéfice de l’impérialisme et ses institutions (ALCA-ALENA-APE-CONSTITUTION EUROPEENNE ect….)*
- La dislocation des peuples et des nations niant ainsi toute souveraineté aux peuples
- La création de zones franches globales ou partielles.

- Considérant que l’isolement face à ces attaques favorise la déréglementation tout azimut, seul objectif du grand capital ;

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Réaffirme appliquer avec conscience l’internationalisme prolétarien.

- S’unit à toutes les organisations authentiques de la classe ouvrière du monde entier, aux peuples et nations opprimés, du tiers et du quart monde, dans la lutte menée en commun pour combattre le capitalisme, l’impérialisme, le révisionnisme, le racisme pour parvenir à l’abolition sur le globe de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

- Apporte son soutien à tous les travailleurs et leurs organisations victimes de la répression et s’engage à participer à toutes les initiatives de défense et de liberté démocratiques et singulièrement des libertés syndicales ;

- Exige la libération de tous les travailleurs emprisonnés à travers le monde pour leur engagement syndical.

- Réaffirme que l’unité des peuples et des travailleurs et de leurs organisations syndicales est l’un des maillons essentiels à la défense des droits et des intérêts des larges masses et reste l’un des remparts indéfectibles face à toutes ces attaques.

VIVE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE.


*ALCA – Accord de libre échange Caraïbes Amériques
ALENA – Accord de libre échange du Nord Amérique
APE – Accord de Partenariat Économique


RESOLUTION N°9 RESOLUTION SUR KANPECH

- Considérant la situation de domination coloniale imposée an Gwadloup par la France ;

- Considérant les dispositifs mis en place par l’état colonial français, interdisant toutes formes de productions industrielles et agricoles autres que celles imposées, destinées à le servir en qualité de ‘’ Métropole ‘’ ;

- Considérant la disparition de 1000 hectares de terre agricole par an et la dilapidation du patrimoine foncier Gwadloup par les exécutifs et les élus locaux au profit de spéculateurs immobiliers ;

- Considérant la volonté de l’état colonial français visant à décourager toute initiative permettant une quelconque production, quelle soit production agricole ou industrielle pour préserver les intérêts des importateurs et distributeurs béké ;

- Considérant l’importation massive de produits agricole dont les conditions de production et la qualité sanitaire sont le plus souvent condamnables et dommageables pour les travailleurs ;

- Considérant les visées de koudchanm sur les 32 hectares de terres agricoles de la ferme de campêche par des affairistes mercenaires fouté pamal des intérêts du Peuple de Guadeloupe, avec la complicité des élus politiques et de l’état colonial français ;

- Considérant la détermination et l’engagement des ex-salariés de la ferme de campêche à reprendre l’activité dans l’objectif de nourrir autrement le peuple Gwadloupéyen.

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008

Réaffirme :
- Le droit à l’acquisition de la ferme de campêche par ses anciens salariés tout comme l’ont exigé les Travailleurs licenciés de ELF Valkanaers, de la pâtisserie RENEE, de la SAG, de TEXACO, … ;

- Le droit de vivre, de travailler et d’entreprendre dans son pays est inaliénable tout comme le droit des agriculteurs et éleveurs à disposer du foncier nécessaire aux besoins de leur exploitation ;

Le XIIème CONGRÈS DE L’UGTG RÉUNI AU LAMENTIN LES 02 – 03 – 04 - 05 AVRIL 2008 :

Exhorte le peuple Gwadloupéyen à tout mettre en œuvre pour assurer la préservation du patrimoine foncier Gwadloup en participant aux diverses actions organisées pour couper court à toutes spéculations immobilières et foncières et de façon à nous garantir l’autosuffisance alimentaire par une production agricole saine an Gwadloup.

Soutient que :

- S’approprier les 32 hectares de terres de la ferme kanpèch des aujourd’hui est ce qu’il nous faut pour nous construire et révéler à notre peuple que l’action collective, non capitaliste, non latifundiaire peut non seulement protéger nos terres agricoles mais également bien nous nourrir, participer à l’émergence d’une autre idée du développement et enfin créer des emplois et des compétences.

- La protection du littoral, des mangroves, de l’écosystème et des terres cultivables devrait s’inscrire dans un vrai schéma d’aménagement du territoire et de développement a péyi annou comme contribution a Pèp Gwadloup à la préservation du patrimoine de l’humanité.

SÉ SILON JAN OU BITYÉ OU KAPAB RÉKOLTÉ SA OU PLANTÉ.

ANNOU KONTINYÉ NOURI LALIT.

PON DISOU PA PED

NOU KÉ GANNYÉ

Publié par Le Congrès le jeudi 24 juillet 2008
Mis à jour le samedi 23 mai 2009

Forum article


  • >Résolutions du XIIe Congrès
    3 mars 2009, par Gabriel Baptiste

    Je suis d’accord avec l’analyse générale.
    je pense qu’il est possible de placer la lutte sur un terrain où les profiteurs ne l’attendent pas du tout : le terrain économique qu’ils dominent outrageusement, justement. Ce qui a toujours été leur force peut se révéler un talon d’Achille car, nous avons la force du nombre.
    Maintenant, nous sommes prêts à nous en servir, il me semble.
    Il nous faut un outil indispensable. Une sorte d’arme fatale qui nous rassemble et nous permette de travailler dans la durée, avec un allié sûr : le Temps.
    C’est l’intention de ce projet : La banque coopérative de Guadeloupe.
    Je vais essayer de joindre le doc. sur lequel j’ai déjà travaillé. Si je n’y arrive pas. Donnez-moi une adresse mail. Gabriel Baptiste Artiste peintre
    blog : http://gaby97.spaces.live.comProjet de coopérative financière.

    Le Mouvement, LKP (Lyannaj Kont Pwfitasyon), marque un tournant historique pour la Guadeloupe.
    Il a mis en lumière des abus intolérables contre lesquels il convient de lutter, durablement.
    Après la prise de conscience, et le retour au calme, il apparaît, clairement, que rien ne sera plus jamais comme avant.
    Il demeurera une volonté sans faille, de continuer à relever la tête, après avoir donné une réponse à une offense vieille de plusieurs siècles, en poursuivant une marche sereine vers Demain.
    Tout est rapport de force pour tout ce qui concerne la vie, au sens le plus large.
    Que l’on considère le monde animal, végétal, minéral, humain…
    Les relations entre les peuples, entre les individus, entre les groupes d’individus, fonctionnent de la sorte.
    Ce mouvement nous a révélé à nous-mêmes. Il nous a révélé notre force. Notre courage.
    Notre force c’est aussi le nombre, dans le pays de Guadeloupe. Tous ceux de toutes origines, et de tous âges, qui ont dit « Non » à la « Pwofitasyon ».
    Le nombre, la solidarité, et l’amour dont nous saurons faire preuve, entre nous-mêmes, envers nous-mêmes, et envers ce pays, seront les moteurs qui nous accompagneront, nous guideront, nous pousseront…

    Le temps, et notre capacité de nous rassembler, en restant toujours unis, seront nos Alliés les plus sûrs.

    Nous avons besoin, en plus de la motivation, d’outils qui nous permettent de donner une réponse concrète aux défis et problèmes auxquels nous auront à répondre.
    Nous avons, de façon impérieuse, besoin d’une Banque Coopérative.
    Cette coopérative de services financiers devrait pouvoir répondre à nos aspirations éthiques, mais aussi pratiques, de respect et de protection de notre environnement, de nos valeurs, et de chaque individu.
    Son fonctionnement sera basé sur des principes immuables de liberté, d’égalité, et de fraternité.
    Cette Banque Coopérative n’est pas une utopie. Elle existe ailleurs : en Allemagne, en Hollande, en France…
    Les banques qui sont régies par ces principes n’ont été, aucunement, affectées par le désastre financier encore en cours, grâce à leurs règles de conduite.
    Au Canada, dans la province de Québec, les québécois francophones qui, quoi que beaucoup nombreux, étaient méprisés, et dominés économiquement, par les anglophones, possèdent aujourd’hui 60% de l’économie de leur province. Leur mouvement coopératif a commencé dans les années 70. L’impact sur leur expression culturelle a été et demeure étonnante, en diversité, intensité, et qualité.
    Oui ! Nous pouvons, et nous devons le faire.

    Gabriel Baptiste