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Clinique les Eaux Claires : Travayè Lévé !

>Mots-clés : Cliniques KADJI 
 

Pa davwa kè dè jou an jou la situation des Travailleurs devient de plus en plus critique et l’appétit de la direction de plus en plus grand.

L’objectif de la direction de plus en plus clair : la prise de contrôle totale du système de santé aux Antilles Guyane.

Tous les moyens déployés : IRM – Radiologie – Service d’Urgence – Salle de Préparation à l’accouchement – Location d’un dépôt, et bientôt l’ouverture de 6 nouvelles salles d’opération ainsi que la réorganisation de l’ambulatoire ne seront qu’instruments pour assouvir des ambitions personnelles et non pour être au service des malades afin d’améliorer la qualité des soins et leur accueil, est-ce un service de santé pour le Peuple Guadeloupéen ?

Les dérives autoritaires répétées de certaines décisions de la direction ne doivent pas nous faire oublier que la situation actuelle de la Clinique est celle-là et grâce à :

1) la contribution des fonds publics à hauteur de 70% des investissements réalisés ;

2) travail des médecins qui ont contribué à la réputation des Eaux Claires qui naguère naviguait en eaux troubles ;

3) et celui du travail d’hommes et de femmes qui se sont donnés corps et âme, souvent avec des moyens très modestes.

Aujourd’hui : les Eaux Claires c’est 17.500.000 € millions d’euros de chiffres d’affaires en 2005. Nou ka tout konprann bien que de telles performances font naître des ambitions : Tèt a yo ka touné au point de faire passer au second plan l’intérêt des malades, les moyens et les conditions de travail du personnel.

É TRAVAYE, KA YO KA DIVINI ADAN TOU SA ?

La situation des Travailleurs est gérée au jour le jour, l’accroissement de la charge de travail causé par l’arrivée de nombreux chirurgiens et médecins n’a fait que dégrader les conditions de travail déplorables qui existaient déjà.

L’insuffisance grandissante des effectifs rend encore plus problématique l’organisation efficiente du Bloc. Le fonctionnement optimal de la Maternité, de la Cuisine, de l’Ambulatoire, de la Viscérale, de l’Orthopédie, de la Médecine, des Urgences n’est pas assuré. L’exploitation massive des étudiants, stagiaires et l’utilisation illégale de contrats à durée déterminée sont les seules réponses de la direction au problème que rencontre la Clinique.

La détérioration accrue des conditions matérielles et psychologiques de travail ne sera certainement pas réglée avec l’ouverture de ‘’l’extension’’.

Ouvertures sans embauches, si ce n’est quelques petits contrats en CDD (contrat à durée déterminée). Nombreux sont les Guadeloupéens qui se voient et qui se verront offrir un ‘Kout travay ‘’ en qualité d’ASH ou de brancardiers.

KA MANKÉ TRAVAYE AN DIDAN TOUT SEVIS

Côté sécurité, depuis quelques temps, le personnel est victime de violences verbales de même que physique. L’insécurité règne, même les patients en pâtissent (vol dans les chambres).

Résultat : la suspicion et la méfiance se font sentir de la part des patients, si ce n’est entre collègues.

Le problème de sécurité perdure au sein et autour de la Clinique : COUPS DE FUSIL TIRES AUX URGENCES DANS LA NUIT DU JEUDI 31 AOUT AU VENDREDI 1ER SEPTEMBRE 2006 – POU LE MOMAN POKO NI MO…

ENCORE UNE FOIS QUE FAIT LA DIRECTION, AYEN ! PROBLEM A TRAVAYE PA TA YO…

A QUI PROFITERA L’EXTENSION DE LA CLINIQUE ?

Certainement pas aux travailleurs, car à aucun moment un volet social ne leur a été présenté. Certaines décisions prises à l’encontre de certains médecins et qui seront certainement prises à l’encontre d’autres, nous donnent déjà un début de réponse.

TROP C’EST TROP !

Dénonçons ces pratiques dynastiques. Médecins, cadres, agents de maîtrise, personnel soignant, employés, sonjé chak kochon tini sanmdi a yo !

Les institutions Comité d’Entreprise, Délégué du Personnel, Comité d’Hygiène Sécurité des Conditions de Travail, représentant les Travailleurs fonctionnent au bon vouloir de la direction, entre deux aller-retour en Martinique – Guyane – France, ou sinon l’Espérance.

Entre-temps, les Travailleurs sont privés de formation ; Discussion inexistante au sein du Comité d’Entreprise. Aucune formation prenant en compte :

- l’adaptation au poste de travail ;

- l’évolution des emplois ;

- le développement des compétences.

Alors que l’employeur à l’obligation d’informer les salariés du total de leur droit individuel a la formation (DIF) selon article L.933.1 du Code du Travail.

L’accession sociale par la formation, la promotion interne liée au développement sont quasi inexistantes a sein de la Clinique.

Le semblant de formation faite pour les ASH, Brancardiers, a pour seul but de conforter la position des Travailleurs dans ce corps de métier, occupé uniquement de Guadeloupéens

Seuls le directeur, aujourd’hui directeur général, l’intendant devenu le Directeur adjoint, une IBODE devenue surveillante de bloc et quelques postes d’adjoints ici et là pour soulager les responsables de services ont été créés, en catimini sans plus.

Quant à l’accréditation, elle n’a rien changé et ne changera rien à la situation des Travailleurs et pourtant lorsque l’on sait comment tous se sont impliqués : chat chodé pè dlo fwèt.

Devant de tels constats :

• absences de formation utiles à l’évolution de tout être humain ;

• absence d’informations ;

• absence de négociation annuelle obligatoire d’entreprise, article L.132.27 du Code du Travail

• absence d’expertise comptable, article L.432 du Code du Travail. ;

• précarisation continuelle de l’emploi fondée sur le recours de plus en plus systématique et en toute illégalité aux CDD ;

• dégradation accrue des conditions d’hébergement et de soins pouvant à terme s’avérer de plus préjudiciable pour la crédibilité même de l’établissement.

Face à tous ces manquements, nous devons agir.

NOU LAS PALÉ, NOU LAS GADÉ, COMBATTONS LA DISCRIMINATION, LE DENI D’INFORMATION,

AN NOU FÈ SA NOU SAV FÈ… !

O ZOCLÈ SITIASYON LA PA KLÈ POU TRAVAYÈ…

P-à-P, le 12/09/06
Section UTS-UGTG les Eaux Claires.

Publié par UTS - UGTG le mardi 12 septembre 2006
Mis à jour le samedi 11 octobre 2008

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