Vendredi 27 Mars 2009

Plusieurs centaines d’ouvriers de la banane & de militants venus les soutenir se sont rassemblés devant l’entrée du chantier de construction du nouvel hopital de Capesterre Belle Eau.
Objectif : Obliger Les bananiers à appliquer l’Accord Jacques BINO.
Jean Marie NOMERTIN - Co leader du LKP & Secrétaire général de la CGTG - fait le point sur la mobilisation du jour dans ce secteur.

Jean Marie, peux-tu faire le point sur la mobilisation des ouvriers agricoles dans le secteur de la banane ?

La mobilisation des camarades travaillant ici, sur les plantations de Louis DORMOY, est légitime : car Louis DORMOY est de ceux qui ne respectent rien, et piétinent le Code du travail.

Il faut savoir que les ouvriers de la banane n’ont aucun avantage, mis à part une prime annuelle de 4000 francs (609,80 €) qu’ils touchent chaque fin d’année. Et encore ! Cette prime est proratisée, car les patrons de la banane ont recours de manière arbitraire au temps partiel et au chômage partiel !

Au lendemain de la signature du protocole d’accord Jacques BINO (26 février 2009), les travailleurs se sont mobilisé pour réclamer son application ! Pour toute réponse, Louis DORMOY décidé ne ne pas signer l’accord BINO & en plus de’accorder en tout et pour tout une augmentation de 50 euro.
Alors que l’accord BINO prévoit que dans les entreprises de plus de 100 salariés, ce qui est le cas chez DORMOY, l’employeur doit payer 100 euro sur les 200 prévus.

Dans tout le secteur de la banane, nous sommes mobilisés depuis hier, jeudi 26 mars 2009. Après donc la bitasyon de Francis LIGNIERES, le mouvement s’est amplifié pour atteindre le niveau qu’il connait aujourd’hui : plus de 80% des exploitations sont en grève, sont arrêtées !

Pourquoi avoir choisi ce site comme principal point de rassemblement ce vendredi ?

Simplement, nous nous trouvons [Entrée du chantier de construction du nouvel hopital local - Section Saint-sauveur, près du cimetière et de la chapelle - Ville de Capesterre belle Eau] sur un terrain qui appartenait à Louis DORMOY.

Au moment où il s’est agi de construire ce nouvel hopital, le choix s’est porté sur l’emplacement où nous nous trouvons. La région a alors proposé à Louis DORMOY un terrain en équivalence au prix symbolique d’un euro (1 € ). Mais avec la complicité d’une série d’affairistes, d’administratifs et de politiques, Louis DORMOY a réussi à vendre son terrain au prix faramineux de huit millions d’euros (8 Millions €) !

Or il y a encore des travailleurs qui sont déclarés travailler sur cette parcelle ! Ces travailleurs, avec les autres déjà mobilisés sur les bitasyon Bois debout & Mineur [Exploitations appartenant également à Louis DORMOY], ont donc décidé de se mobiliser ici !

Ces camarades ont décidé que le meilleur moyen de faire plier Louis DORMOY c’est de bloquer ce chantier de construction !

Des accords sur l’application du protocole BINO ont-ils été déjà signés dans ce secteur ?

Le plus aberrant c’est qu’il ,y a une série de petits et moyens patrons qui signent : c’est déjà le cas notamment pour M. BABIN et M. NARAYANIN...
Or, à ce jour, seul un gros exploitant agricole a signé l’accord BINO : M. MALINEC de la SCEA Saint-Denis.
Nous affirmons qu’il ne peut y avoir de profession ou de secteur où régnerait le deux poids deux mesures, s’agissant de l’application de l’Accord BINO !

De plus, il n’est pas question de laisser ces patrons attendre un décret d’extension qui risque de paraître sans la clause dite de convertibilité prévue par l’article 5 de l’Accord. Pour rappel, cet article prévoit qu’au bout des 3 années d’aides, ce sera à l’employeur, et à lui seul, d’assumer l’augmentation de 200 euro. Sé sa yo vlé pa !

Mais nous nous disons que c’est leur problème ! Et pas le nôtre ! ils n’avaient qu’à venir à la table des négociations pour négocier !

Jean-Marie NOMERTIN,
Piquet de grève de Saint-sauveur, CBE
Vendredi 27 lars 2009