Origine du document
   >Site : http://ugtg.org
   >Page : spip.php?article896
   >URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article896

« S’il ne s’agissait que de moi, j’aurais rétabli l’ESCLAVAGE » !

>Mots-clés : Racisme  Justice coloniale  
 

UNSA Police,
Mai 2009

« S’il ne s’agissait que de moi, j’aurais rétabli l’ESCLAVAGE ». Propos que condamne la loi « TAUBIRA » du 10 mai 2001, exprimés par un fonctionnaire de police vêtu de sa tenue d’uniforme à l’endroit d’une collègue afro-antillaise.

La justice a été saisie par un de nos collègues pour ces propos d’apologie de crime contre l’humanité formulés au sein d’un service de la Police Aux Frontières (PAF) de Saint-Martin. Bien au-delà des propos, n’est il pas déplorable de constater, le silence quasi-religieux de notre Direction Centrale, devant de pareilles pratiques qui, dans l’hexagone, auraient défrayé la chronique ?

Au devers de cela que fait-elle ???

En toute impartialité elle a cherchée un prétexte pour suspendre le fonctionnaire qui a déposé plainte. Hé oui SUSPENDU pour ne pas avoir su « la fermer », pour ne pas avoir su se plier face aux propos méprisants de son prétendu « maître ».

Nous ne laisserons personnes porter atteinte ni à notre histoire, ni à notre fierté. A cet effet nous rétorquons à l’administration centrale et à ses complices :
Que nous soyons fils ou petits fils d’Esclave, d’Arménien ou de Juif, nous avons un devoir imprescriptible de défendre notre Histoire. Pour ce faire, à l’orée du 10 mai et du 27 mai, nous entendons et attendons de notre administration le respect de la loi pour et envers tous.
Nous disons aussi à notre administration, que si l’histoire nous avait prouvé le contraire, nous serions enclins à croire, que les valeurs d’humanisme énoncées par les hommes du siècle des lumières, n’ont toujours pas traversées l’océan atlantique.

Mais, fort heureusement, nous en avons connaissance. Nous avons eu connaissance aussi des combats menés par Condé, Schoelcher et les autres, dans une association dénommée « LES AMIS DES NOIRS » pour contribuer à mettre un terme à l’indicible douleur des femmes et des hommes réduits en esclavage dans les Amériques.

Le principe de protection du plus faible contre l’oppresseur trouverait-il un bémol du fait de l’identité du mis en cause ?

L’Etat, a pris le parti du « bourreau ». Il lui porte assistance psychologique et protection, avec la perspective (en catimini) d’un retour rapide et sans délai vers la métropole, tant sa vie serait « menacée » par l’action en justice intentée par notre collègue suspendu.
Quelle tragédie ! Quelle Mascarade, Que de foutaises ! Que de mensonges ! Mais l’opprimée dans tout cela, s’est on demandé combien de brimades ou d’humiliations a-t-elle dû supporter ?

Tous les jours, l’estomac noué le dos voûté et la tête basse, ce fonctionnaire a rempli ses obligations en se rendant à son travail envers et contre tous ? OUI IL L’A FAIT SEUL !

Face à cette attitude aussi inique de notre Direction Centrale dans la gestion de cette affaire, notre organisation l’UNSA Police le Syndicat Unique , réclame une seule et unique chose :
LA JUSTICE, LA JUSTICE, LA JUSTICE..., L’EQUITE, L’EQUITE et encore L’EQUITE.

Pour IGNACE, DELGRES, SOLITUDE et les autres..., chaque femme, chaque homme libre de bonne volonté et de bonne moeurs, doit s’élever avec force et vigueur, contre les propos équivoque
en rapport avec notre histoire et celle de tous les peuples qui ont souffert et qui souffrent encore de la barbarie, à travers le monde.

| Lire :

- Non aux unités de police composées de nègres pour arrêter d’autres nègres...
- Blantoustan - La directrice de la PAF chasse la femme de service

Publié par le LKP le mercredi 6 mai 2009

Téléchargez les documents joints à l'article

UNSA Police
Fichier de type PDF
Poids : 101.6 ko
 

Forum article

Aucune réaction pour le moment !