Origine du document
   >Site : http://ugtg.org
   >Page : spip.php?article997
   >URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article997

Soutien aux travailleurs et au peuple hondurien !

Déclaration de l’Entente Internationale des travailleurs et des peuples
 

A bas le coup d’Etat !

Soutien aux travailleurs et au peuple hondurien !

L’Entente Internationale des travailleurs et des peuples a reçu l’appel lancé par les organisations ouvrières et populaires du Honduras, demandant que se manifeste partout la solidarité des travailleurs et des peuples du monde entier avec le peuple hondurien face au coup d’Etat perpétré par l’oligarchie hondurienne s’appuyant sur l’armée en vue d’empêcher la convocation d’une Assemblée constituante.

L’Entente internationale appelle toutes les organisations et militants adhérents à engager dans leurs pays et à l’échelle internationale la campagne la plus large en soutien au peuple travailleur du Honduras et à ses organisations pour barrer la route au coup d’Etat exiger le rétablissement de toutes les libertés démocratiques.

******

Alors que le président du Honduras Manuel Zelaya s’apprêtait à organiser une consultation populaire en vue de la convocation d’une Assemblée constituante, l’état major de l’armée a organisé un coup d’état et l’a expulsé du pays.

Des dizaines de milliers de travailleurs et jeunes ont, dès le premier jour, manifesté contre le coup d’état militaire, exigeant le retour du président élu. Plus de cent mille étaient rassemblés dimanche pour saluer le retour de M. Zelaya dont l’avion a été finalement empêché d’atterrir par le déploiement de chars occupant les pistes de l’aéroport de Tugucigalpa la capitale du pays. L’armée a tiré sur la foule. On compte plusieurs morts et des dizaines de blessés.

Les manifestations ne cessent pas devant la répression ni devant le prétendue tentatives de « conciliation » avec les putschistes qui leur est proposée. L’exigence des travailleurs, de la jeunesse et du peuple hondurien c’est l’arrêt du coup d’Etat, le rétablissement de toutes les libertés démocratiques, le retour du président élu, la convocation de l’assemblée constituante que le coup d’Etat prétendait empêcher.

Les trois confédérations syndicales du Honduras, le Bloc Populaire et les centrales syndicales paysannes ont appelé à la grève générale. Ils exigent des forces armées qu’elles cessent la répression et les persécutions. Dans une note publique, le Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras (COPINH) dénonce la présence des chars et des hélicoptères de l’armée autour du Palais présidentiel et dans les rues de Tegucugalpa.

Le comité de coordination des organisations paysannes a qualifié le coup d’état d’ « action désespérée de l’oligarchie nationale et de la droite pour préserver les intérêts du capital et, notamment ceux des grandes entreprises multinationales ».

Sur tout le continent : La CUT du Brésil, la CGTP du Pérou, la PIT-CNT d’Uruguay, la CUT du Chili… toutes les organisations ouvrières et populaires de l’Amérique Latine ont condamné et organisé des manifestations contre le coup d’Etat. La COB (Centrale ouvrière bolivienne) réunie à La Paz en assemblée plénière nationale s’est déclarée solidaire des travailleurs et du peuple hondurien. Elle appelle à une marche nationale « en défense de la démocratie » et contre « le coup d’état fasciste d’origine impérialiste ».

Tous les gouvernements d’Amérique Latine ont de leur côté condamné le coup d’état.

Le président Obama à fait savoir par la voix de Mme Clinton sa secrétaire d’état aux affaires étrangères, qu’il « ne reconnaissait pas d’autre gouvernement que celui de M. Zelaya ». Cependant, la presse a révélé que l’ambassadeur des Etats-Unis s’était entretenu avec des représentants de l’état major hondurien trois jours avant le coup d’état,

Pour l’Entente internationale, qui a été fondée en 1991 à Barcelone sur la base d’un Manifeste contre la guerre et l’exploitation, et qui rassemble partout dans le monde des militants, groupes et organisations ouvrières de tendances diverses combattant pour la défense des organisations ouvrières indépendantes, des conquêtes ouvrières et démocratiques, de la souveraineté des peuples et de la démocratie : le combat du peuple hondurien pour la défense de la démocratie et de la souveraineté nationale rejoint le combat des peuples sur le continent américain qui luttent pour leur propre souveraineté, pour le maintien ou la renationalisation de leurs ressources énergétiques, minières, pour de véritables réformes agraires et pour les conquêtes sociales et démocratiques.

L’Entente internationale appelle à réaliser l’unité la plus large contre le coup d’état militaire, pour le rétablissement de la démocratie et le droit indéfectible du peuple hondurien à disposer de lui-même !

A bas le coup d’Etat !

Soutien aux travailleurs et au peuple hondurien !

Paris le 7 juillet 2009

Daniel Gluckstein (Coordinateur de l’Entente Internationale des travailleurs et des peuples)

Publié par la Rédaction le mardi 14 juillet 2009

Forum article

Aucune réaction pour le moment !