Origine du document
Site : http://ugtg.org
Page : spip.php?article332
URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article332
SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE D’HAITI
Assez de violences, de pillages et de massacres !
Paix, démocratie, souveraineté !
Retrait des troupes d’occupation de la MINUSTAH (ONU) !
Nous soussignés, qui vous adressons cet appel à la solidarité avec le peuple d’Haïti, sommes des représentants d’organisations syndicales, politiques et d’associations culturelles, élus politiques…
Nous nous sommes rendus aujourd’hui, mardi 4 septembre 2007, au siège de l’ONU pour rencontrer son secrétaire général, mandatés pour lui faire état de la dramatique situation que vivent nos frères et l’immense majorité du peuple d’Haïti, dans ce pays où depuis 3 ans sont maintenues les forces de la MINUSTAH dont il a la responsabilité.
Nos camarades et amis haïtiens, à la rencontre de Santo Domingo, nous ont confirmé que le peuple haïtien souffre dans sa chair, de la misère, des violences, des dictatures, des occupations, et des ingérences permanentes d’institutions internationales et de gouvernements étrangers.
Ils nous ont affirmé que le peuple haïtien voulait bâtir lui-même son propre avenir, en décider souverainement et que la condition première en est le retrait des forces de la MINUSTAH.
Après avoir insisté pour être reçus par un représentant de l’ONU, nous avons rencontré pendant quelques minutes dans le hall d’accueil une assistante non habilitée à nous recevoir, mais chargée de nous remettre copie d’un courrier daté du 31 août 2007 en réponse à notre demande d’entrevue du 4 juillet 2007 enregistrée dans leur service le 20 juillet 2007 sous le n° 2709142.
Dans ce courrier signé par David HARLAND, directeur exécutif, du Département des opérations de maintien de la paix, Division Europe et Amérique Latine, celui-ci nous informe que le Secrétaire général ne pouvait pas nous recevoir et encourage la branche haïtienne de l’ATPC « Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe »à prendre contact avec le bureau du Représentant spécial du Secrétaire Général pour Haïti en vue d’une possibilité de rencontre avec l’équipe en charge de la MINUSTAH.
Au cours du bref échange « informel » que nous avons eu dans le hall, l’assistante de Monsieur HARLAND nous a quand même dit que l’ONU est une institution de paix, donc les forces de la MINUSTAH étaient présentes pour le maintien de la paix en Haïti.
Nous soussignés, en notre nom et au nom de tous ceux qui nous ont mandatés, élevons la plus vive protestation contre cette situation :
refus de recevoir notre délégation ;
fuite devant la responsabilité de l’ONU dans la dramatique situation que connaît le peuple d’Haïti.
Nous ne l’acceptons pas et réaffirmons plus que jamais le peuple d’Haïti doit décider souverainement de son avenir et que la condition première en est le retrait immédiat des forces de la MINUSTAH.
Nous soussignés, lançons un appel à la poursuite et au renforcement de la mobilisation et de la solidarité avec le peuple d’Haïti.
Nous appelons à l’organisation de conférences de presse, de meetings, de rassemblements et manifestations, de délégations auprès de tous les gouvernements qui ont des forces en Haïti.
D’ores et déjà nous délégués, du Brésil , de Guadeloupe et des Etats-Unis, présents dans cette délégation nous engageons à intervenir en ce sens auprès du gouvernement brésilien , du gouvernement français et du gouvernement des Etats Unis.
MOBILISATIONS, SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE D’HAÏTI !
Les soussignés :
Milton BARBOSA, Directeur des relations extérieures du Mouvement des Noirs Unifiés [1], MNU, Sao Paulo (Brésil)
José CANDIDO, Député de l’Etat de Sao Paulo, Parti des Travailleurs (Brésil)
Mark DURBAK, The Organizer Newspaper (Etats-Unis)
Robert FABERT, Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe, ATPC(Guadeloupe)
Jocelyn LAPITRE, Travayè é Péyizan (Guadeloupe)
Charly LENDO, Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe, UGTG (Guadeloupe)
Rafael PINTO, Associaçao dos Funcionàrios do Grupo Santander Banespa, Banesprev e Cabesp, CONEN, (Brésil)
Dan STLLMAN, The Organizer Newspaper (Etats-Unis)
New York le 4 septembre 2007.
[1] Lire l’article du Monde diplomatique : IRRUPTION DES MOUVEMENTS NOIRS - La société brésilienne est-elle raciste ?