Les Ignace, Solitude, Delgrès... et les autres, en mai 1802, les Nestor, Taret, Landre... et beaucoup d’autres, en mai 1967 ont été arrachés à la vie par ce même Etat qui prétend sans sourciller défendre les droits de l’homme.

L’Etat français a assassiné en Guadeloupe en mai 1967 des dizaines de jeunes, de mères et pères de famille. Les responsables de cette tuerie sont vivants et aujourd’hui le gouvernement de la France refuse toute demande d’ouverture d’une enquête afin de déterminer le nombre exact de morts.

Quarante ans après, il refuse d’entendre les plaintes des mères dont le gémissement est étouffé par le silence des cœurs déchirés par les balles assassines.

Quarante ans après son forfait, l’Etat français nous abreuve par la radio et la télévision de ses difficultés à penser son avenir !

TONNÈ !!!!!!!

Pouvons—nous pousser le paradoxe de la victime jusqu’à lui donner un « koudmen » afin qu’il règle les questions de son devenir pour mieux nous « canarder » ?

NON !!!

Filles et Fils d’esclaves de ce « Péyi Gwadloup », nous n’avons qu’une seule alternative pour porter à la face du monde l’humanité que nous avons sauvée en nous, malgré les vicissitudes de toutes sortes, le mépris raciste et le cynisme qui envahit jusqu’à nos prétendus représentants... C’est :

LA LUTTE, LA LUTTE et encore LA LUTTE !