KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Titre : La férocité blanche [1] - Auteur : Rosa Amelia PLUMELLE-URIBE [2] - Editions : ALBIN MICHEL - 2001
La traite des Noirs, la conquête de l’Amérique, l’occupation de l’Afrique ont profondément modifié les rapports des Européens aux autres.
Le pas entre différence et supériorité a vite été franchi. La hiérarchisation raciale illustre la débâcle morale de l’Europe.
Le nazisme, en transposant des non-Blancs aux non-Aryens cette dévaluation des êtres dits « inférieurs », a commis le crime impardonnable de porter au cœur du monde européen une férocité jusqu’alors réservée à d’autres continents.
Avocate originaire de Colombie et portant dans sa chair et dans son cœur les héritages indien et noir, Rosa Amélia Plumelle-Uribe instruit à charge et prouve, poignants témoignages en main, que dans les rapports d’asservissement imposés par l’Europe à d’autres peuples, même si le but principal n’était pas leur extermination totale, leur destruction ou leur anéantissement n’en devenait pas moins inévitable dès lors qu’ils étaient déclarés officiellement inférieurs.
« Pourfendront son travail ceux qui, le visitant en coup de vent, refuseront tout de go à la Noire parlant des Noirs cette distance toujours accordée à chacun lorsque chacun approche l’histoire des calamités de chez lui. » Louis Sala-Molins [3].
| Lire (Iphri.net) : "500 ans d’Histoire à la barre :
"Dans sa requête pour un adoucissement des lois d’exception appliquées aux non-blancs dans la partie française de l’Amérique, Morenas rapporte le cas suivant : “Un tribunal de la Guadeloupe, par jugement du 11 brumaire an XI (1803), a condamné Millot de Girardière à être exposé sur la place de Pointe-â-Pitre dans une cage en fer jusqu’à ce que mort s’en suive. La cage qui sert à ce supplice a huit pieds de haut. Le patient qu’on y enferme est à cheval sur une lame tranchante ; ses pieds portent sur des espèces d’étriers et il est obligé de tenir les jarrets tendus pour éviter d’être blessé par la lame. Devant lui, sur une table qui est à sa portée, on place des vivres et de quoi satisfaire sa soif ; mais un garde veille jour et nuit pour l’empêcher d’y toucher. Quand les forces de la victime commencent à s’épuiser, elle tombe sur tranche de la lame qui lui fait de profondes et cruelles blessures. Ce malheureux, stimulé par la douleur, se relève et retombe à nouveau sur la lame acérée qui le blesse horriblement. Ce supplice dure trois à quatre jours.” (...) La suite de l’article sur iphri.net.
[1] Préface de Louis Salas Molins
[2] Lire sa crittique du rapport R. DEBRAY sur Haïti
[3] Louis Sala-Molins : "Le Code Noir ou le calvaire de Canaan" - PUF - 1987, 202, 2006