KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
1973 - 2008, 35 lanné qu’en réponse à la répression dont ils furent victimes, en Mai 67, des militants patriotes Gwadloupéyen (Jean Théodore - Sonny Rupaire - Rosan MOUNIEN...) ont créé notre UGTG d’aujourd’hui.
Il s’agissait pour eux de donner plus de sens, d’autorité, de dimension et de perspective à cette revendication légitime de toute femme et de tout homme dans une société qu’elle quelle soit, de pouvoir concevoir comme leurs intérêts le commande, les destinés de cette société.
La revendication d’Indépendance Nationale de la Guadeloupe, Nation sous domination coloniale, à l’instar des nations d’Afrique, qui en cette période y accèdent, pénétrait à travers les luttes des Travailleurs pour l’amélioration de leur quotidien, la Gwadloup des Bourgs, des Campagnes, des Entreprises.
Palé kréyol, jouwé léwoz, chanté lendépendans, koulè é drapo douvan, les Travailleurs de Guadeloupe ont ainsi, pendant 35 ans, construit une organisation populaire, de lutte de masse, de revendications de classe, pratiquant la confrontation avec le pouvoir colonial, les capitalistes et leurs alliés locaux comme méthode de lutte et de conscientisation.
Des ouvriers agricoles de la canne, méprisés et exploités par les usiniers en 1970, aux employés qualifiés des entreprises des commerces et services, restent debout aujourd’hui des milliers de jeunes, des centaines de délégués, des dizaines d’organisations, forts de convictions, de solidarités construites et d’idées nouvelles, même si quelquefois diffus avec cependant des certitudes :
Que la société dite développée dans laquelle nous évoluons aujourd’hui est destructrice de tout ce qui nous reste d’humanité !
Le mépris, l’exploitation, l’exclusion, le démounaj des femmes et des hommes valident la lâcheté, la corruption, la capitulation des organisations, favorisent l’aphonie des politiciens de tout bord et expliquent l’arrogance des pouvoirs en place, capitalistes et d’Etat, et justifient la perpétuation de la dépendance et de l’assimilation.
A l’alternative, se soumettre à l’ordre colonial savamment mis en place depuis les bancs de la maternelle ou le contester et le combattre, se pointe une autre voie ; elle n’est plus appelée assimilation, ni même intégration mais responsabilisation.
Etre responsable dorénavant n’est plus être authentique, indépendant, créateur et conquérant, c’est aimer la Guadeloupe telle qu’elle est, propre, prospère, juste et clinquante ; en apparence.
Etre responsable, c’est finalement reconnaître que ce petit pays ne peut ni former ses jeunes, ni leur procurer du travail, ni leur assurer un logement et leur éducation ; ka’w vlé fè ?
Etre responsable aussi, c’est animer un syndicat faisant de la concertation avec les exploiteurs, son objectif et son moyen de représentation et d’existence ;
Etre responsable c’est pouvoir convaincre l’adhérent, le chômeur, le licencié que l’entreprise et la société ne peuvent offrir que ce dont elles disposent une fois mis à l’abri la rémunération du capital.
Seulement, ces milliers de jeunes, ces centaines de délégués, ces dizaines d’organisations, habités de convictions, forgés dans des solidarités et pétris d’idées nouvelles, même si diffus, nourris par l’actualité du monde, des expériences de libertés qui s’y développent, s’autorisent dorénavant également à penser qu’un autre mode de vie, qu’une autre organisation sociale, économique et politique est accessible, que l’homme se nourrit également de culture et de conscience, que l’exclusion, le démounaj sont un construit des capitalistes et la résultante de la domination coloniale.
Tous nous sommes aujourd’hui sèten que notre Peuple, la société Guadeloupéenne, les travailleurs qui tous les jours nous expriment leur confiance, croient en la lutte, et sont fiers de leur appartenance à l’UGTG ; que dans les 10 prochaines années l’entreprise de zonbification, de génocide engagée contre nous sera à son apogée si nou pa pòté métod.
Déjà, tous les ‘’avantages’’ dont nous disposons, que nous avons, année après année, lutte après lutte, arrachés ; nos accords collectifs, nos délégués syndicaux, l’obligation de négociation, notre présence dans tous les secteurs, toutes les entreprises quelle que soit leur taille, nous sont refusées soit par la loi, soit du fait de la capitulation d’autres organisations syndicales.
Nos luttes sont systématiquement réprimées par la justice et la police, encerclés par des milices de jeunes instrumentalisés, armés et dangereux, nos militants ne retiennent de leur mandat que la protection qu’elle leur procure. Nos structurations de base se transforment en association festive, l’apolitisme voudrait s’installer dans nos rangs, puisque le positionnement et le débat politique seraient contraires à la mission d’un syndicat, le militantisme ne s’exerce que dans les limites des heures de délégation, les réunions des Instances Représentatives du Personnel (IRP) ne sont que des rencontres d’information obligatoire, etc.…
Tout comme l’environnement, le contexte politique dominant, le syndicat devrait se muer, « se moderniser », en espace de concertation de proximité, dénuer de tout fondement politique et stratégique, exclusivement réservée à la défense des intérêts immédiats…le boire et le manger…une organisation sans couleur, sans saveur, sans odeur, sans histoire et san bab…
Par conséquent, si une responsabilité mérite d’être prise par l’UGTG dans la période historique actuelle :
C’est bien celle de donner au Peuple, à la société, aux Travailleurs, les moyens politiques pour leur défense, leur survie et l’édification de leur devenir ;
C’est bien de renforcer l’un des construits, le plus vertical et le plus approprié qu’ils ont pu enfanter, … le Syndicat UGTG ;
Wi… l’UGTG est un konstwi politique au service du Peuple de Guadeloupe, pour sa défense, sa survie, capable de lui garantir suffisamment d’espace de libertés, de pouvoir et d’autorité pour qu’elle soit en mesure d’inventer un schéma de vie, un schéma de société révolutionnant le modèle opérant actuellement qui consacre la richesse, le respect, le travail et la sécurité pou on tipilo moun et principalement blan, qui cède quelques domaines de compétence, mais jamais de pourvoir à des représentants élus, et sous-traite quelques marchés, à des représentants entrepreneurs et autorise le Peuple et la jeunesse à danser, à boire, à copuler toute l’année avec en poche la solidarité nationale.