KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Pèp Gwadloup, pèp Gozyé, Travayè, byen bonswa !
Depuis, notre première réunion du 5 décembre 2008 [1] il y a toute une série d’individus ayant pour seuls objectifs de réfléchir à la façon de kalbandé (abattre) le LKP... Et surtout d’arriver à démontrer que notre mouvement - même si nous l’avions tant bien que mal mené - en était à un stade de pourrissement, comme l’a déclaré un psychologue [2], il n’y a pas si longtemps. Mais ce pourrissement dont ils parlent, nous en sommes encore à l’attendre...
Mais que constatons-nous aujourd’hui ?!
Alors que depuis le 5 décembre nous affirmons être dans une petite université [3], nous voyons apparaître des intellectuels chargés de jouwé an jé annou [brouiller les cartes] ; mais qui en réalité sont plus couillons que nous... Et c’est grave.
Pourquoi le disons-nous, car il ne s’agit pas là de mépris ?!
Ils nous accusent d’être contre la démocratie ! Mais nous rappelons que dans ce pays, et l’histoire est aussi là pour le rappeler, que nous savons ce qu’est cette démocratie : Donner des parpaings aux électeurs pour obtenir leurs suffrages ! Donner des feuilles de tôles pour obtenir leurs votes ! Donner tout et n’importe quoi aux gens pour leurs bulletins de vote ! Promettre un emploi aux gens pour les pousser à voter ; et ne pas honorer ces engagements ! Voilà ce qu’est la démocratie !
Et dans un passé plus lointain, le Parti Communiste Guadeloupéen a mené d’incessants combats ici contre la corruption, contre la fraude électorale... Et ceux qui nous critiquent aujourd’hui en affirmant que nous sommes contre la démocratie, ce sont les mêmes qui ont cautionné ces pratiques ! Et nous ne les avons jamais entendu à l’époque !
Ils jugent quand nous avons l’appel à la mobilisation pour le jeudi 7 mai 2009, nous avons entendu certains affirmer une nouvelle fois que nous allons priver les élèves d’école, que nous allions encore faire chier le monde en prenant la rue... Nous avons fait le choix de dire aux enseignants que s’agissant de cette journée du 7 mai, ceux qui le souhaitaient devaient se mobiliser à Basse-Terre ; mais que ceux qui entendaient travailler, devaient y aller. Et nous avons tous vu comment, tout au long du parcours de notre manifestation à Base-Terre, les élèves - en particulier les lycéens du lycée Gerville-Réache - étaient heureux de nous voir défiler, nous saluaient, reprenaient nos chansons, et nous encourageaient à poursuivre notre combat...
Ils n’arrêtent pas de nous sermonner : Baré lari... Et vous prenez le pays en otage. Fè grèv... Vous tuez l’économie. Manifester à l’intérieur du Conseil général un jour de Congrès... Et eux de nous qualifier de fascistes.
CHarly LENDO [4] l’a dit, mais nous entendons y revenir : Le 6 février 1934, ce sont des fascistes qui ont entouré l’Assemblée républicaine. Mais nous le réaffirmons haut et fort : nous ne sommes pas des fascistes ! Et quand Lurel a fait sa déclaration, c’était dans le but d’ameuter le peuple guadeloupéen et l’inciter à descendre au Conseil général pou pé fou nou kou ![Pour nous rouer de coups !] Pour nous écraser, et par la même en finir avec le LKP !
Et nous disons que c’est grave qu’un socialiste ait pu lancer un appel au contre contre tous les militants du LKP ! Parce qu’il l’a lui même avoué au micro de la télé CANAL 10 et La UNE : en disant qu’il n’appelait pas la population au lynchage... Mais en fait c’est cela qu’il a appelé le peuple à faire ! Mais le peuple ne s’est pas laisser manipuler...
Nous le répétons, le mouvement du LKP n’est pas né le 5 décembre !
Il est la somme de tous les mouvements conduits dans ce pays depuis 20 voire 30 ans. Et aujourd’hui que nous avons mis en phase ces expériences, et que le peuple nous soutient, nous nous battons pour transformer la situation sociale de ce pays. Pour en finir avec les pwofitsyon !
Ils ont fait un choix délibéré : celui de nous attaquer. Mais nous disons à ceux là qui veulent nous attaquer que notre force et que notre mouvement - malgré la perte de notre camarade BINO, malgré la perte du camarde FISTON, malgré l’accident dont a été victime un jeune motard - est un mouvement de masse et un mouvement pacifique. Et c’est bien cela qui les emmerde !!!
Et c’est notre capacité à conduire un tel mouvement, notre capacité de mobilisation, qui aujourd’hui leur pose un problème. Et nous leur disons à tous ces intellectuels - qui ne sont certes pas nombreux, 21, mais c’est quand même toujours 21... Nous le disons à Adélaïde [5] ; à GILLOT & LUREL... :
Ce que le LKP a réalisé - à une échelle moindre - peut être calqué sur le mouvement qui a conduit à la révolution de 1789 en France.
Nous avons élaboré notre Cahier de Doléances : les 146 points de la plateforme de revendications du LKP. Nous sommes entrés en mouvement. Nous n’avons certes pas érigé des barricades semblables aux leurs... Mais nous en avons quand même érigé... Et ce que nous avons fait le 7 mai correspond à ce qu’a fait le Tiers-Etat dans la salle du jeu de paume. [6]
Et nous le disons très simplement : La démocratie directe, c’est cela que nous voulons aujourd’hui ! Qu’ils arrêtent de couillonner les guadeloupéens !!! Et nous leur disons également de se rappeler d’une chose - de quelque chose que nous n’avons pas encore fait ; mais peut-être bien que nous serons amenés à le faire un jour, nous ne le savons pas encore... Les paroles de leur propre chanson : Leur Marseillaise. Et que nous dit-elle, cette chanson qui est la leur ? « Aux armes citoyens ! »
Nous nous n’étions pas armés, nous sommes rentrés chez nous après l’occupation... Et ils nous parlent de coup d’état...
Mais chaque mot a son importance
Ils étaient persuadés qu’une peur comparable à leur lâcheté du jeudi 7 mai nous aurait envahi à la suite de l’appel au lynchage qu’ils ont lancé. Mais le peuple suffisamment lucide aura compris leur manoeuvre... Et c’est aussi cela que nous avons signifié le 7 mai : Que dans ce pays, il y avait deux Gwadloup. Une petite minorité fortunée ; et une majorité qui souffre. Ce sont ces derniers qui sont avec le LKP ! Et c’est cela la démocratie !
Nous n’avons donc pas de crainte à avoir. Nous sommes habitués à ces campagnes de dénigrement. Nous devons être forts dans nos têtes. Les critiques ne font que commencer. Les attaques verbales n’en sont qu’à leur début ! A nous de les dépasser et de ne pas répondre à ces cancans et à ces lâches ! Attachons nous plutôt comme nous le faisons ce soir, à expliquer encore et encore nos actions...
Ainsi, comment expliquer que depuis le début du mouvement, misyé GILLOT s’amusait à répéter à l’envie que les revendications portées par le LKP, c’étaient ses revendications ! Et dire aujourd’hui que le LKP a commis un coup d’état...
Comment expliquer que l’on puisse soutenir que l’on était du côté du LKP... Et aujourd’hui monter pour danser à deux pieds sur notre mouvement, s’agissant de LUREL...
Dans la lutte il faut des décantations...
Tôt ou tard il faut bien que les masquent tombent... Et le 7 mai les masques : nous avons ainsi pu découvrir le vrai visage des uns et des autres ! Dès lors, la situation impose que nous sachions tous où nous en sommes et où nous allons... Car les luttes à mener sont encore nombreuses...
Nous invitons donc le peuple à se mobiliser encore plus : notamment sur les conflits en cours, en portant la solidarité aux travailleurs en lutte ; en venant quotidiennement an bik la[Palais de la Mutualité, siège du LKP] pour y porter votre contribution ; en participant encore plus massivement aux manifestations et mobilisations à venir...
De plus en plus nous devons faire jouer la démocratie, la démocratie directe ; car le temps où ils pouvaient nous couillonner est révolu !
Nous dénonçons également et encore la campagne de misyé LUREL... Campagne consistant à dire que c’est nous les travailleurs en grève qui provoquons la fermeture des entreprises. S’agissant d’un socialiste, nous pouvons certifier qu’il aura appris à l’envers ce qu’est le socialisme. Nous l’invitons donc à revoir ses textes...
Car les véritables socialistes ont toujours invité les travailleurs à aller de l’avant, à se battre, à remporter les victoires. Et c’est cela qui a donné naissance après un siècle de luttes au Code du travail d’aujourd’hui... C’est ce qui a donné des Conventions collectives... C’est ce qui a permis de meilleures conditions de travail et de meilleurs accords d’entreprise.
En disant qu’il y a trop de grèves, qu’il faut arrêter de faire grève... que signifie t-il ?!...
Il entend donner au patronat des gages. La classe ouvrière, à leurs yeux, devrait se montrer lâche et encaisser les coups...
Or le premier mai dernier, 2000 travailleurs manifestaient à Barbade afin de sauver leurs emplois. Et pourtant, il n’y a pas de LKP à Barbade...
A Saint-Barthélémy, voilà maintenant deux mois, les chiffres sont tombés : l’hôtellerie a perdu 18% de sa clientèle. Et c’est pourtant une hôtellerie de luxe...
Nous continuerons donc vaille que vaille à nous battre, massivement, pour mettre un terme aux pwofitasyon dans ce pays !
Ansanm Ansanm nou ké lité ! Ansanm nou ké gannyé !
Ansanm Ansanm nou ké lité ! Ansanm nou ké gannyé !
Jean Marie NOMERTIN, [7]
Meeting LKP du Gosier,
Mardi 12 mai 2009
[1] NDLR : Date du premyé kontré (première réunion) des dirigeants des organisations syndicales, politiques, et des responsables d’associations - culturelles, de défense de l’environnement, de défense des locataires, des usagers de l’eau, des consommateurs... - qui allaient fin janvier 2009, prendre le nom de Liyannaj Kont Pwofitasyon [LKP].
[2] NDLR : Jean Marie Nomertin fait sans doute référence aux prises de position répétées du psychologue Errol NUISSIER. Après une semaine de grève, fin janvier 2009, il parlait déjà d’essoufflement du mouvement de grève générale conduit par le LKP. Sous couvert d’analyse de la société guadeloupéenne, Nostròm’ a toujours attaqué avec une insigne subtilité tout ce qui pouvait déranger la tropicale quiétude coloniale de ses maîtres. Mais, travaillant à 10 mètres d’un centre qui accueille quotidiennement plus de deux centaines de SDF, notre psychologue ne s’est jamais appesanti sur l’unique question relevant à priori de son supposé champ de compétences professionnelles... Préférant pérorer sur les mille et un travers des Guadeloupéens - mais d’eux seuls ; et en particulier des syndicats tels que L’UGTG. Rien de plus normal et prévisible... Coopté voilà quelques années par les réseaux de la Françantilles, il a été réélu fin mars 2009, président de la Compagnie des Experts près la Cour d’Appel de Basse-Terre... L’homme est tout bonnement à la justice coloniale, ce que Willy ANGELE est au MEDEF : La nécessaire caution - certes indigène mais... - métisse.
[3] NDLR : Université populaire : celle du peuple, de la rue, des travailleurs. Toutes ces expressions sont souvent revenues lors des meetings du LKP.
[4] Secrétaire général de L’UTHTR-UGTG - Union des Travailleurs de l’Hôtellerie du Tourisme et de la Restauration ; et secrétaire général adjoint de L’UGTG.
[5] NDLR : Issu d’un clan de réactionnaires, Amédée Adélaïde, avait adressé une lettre ouverte à JEGO critiquant ce dernier et dénonçant l’action du LKP. En 1996, l’homme avait tenu le rôle de liminaire lors de la grève dans les salons de coiffure des époux CHEFFRE... Bilan : Le samedi 21 septembre 1996, fusillade en règle des militants et des salariés grévistes par des nervis à la solde des époux CHEFFRE. C’est le même qui en 2009 souhaite en découdre avec le LKP...
Lire : Conflit CHEFFRE : la fusillade du samedi 21 septembre 1996
[6] Le serment du Jeu de paume est un engagement d’union pris le 20 juin 1789 à la salle du Jeu de paume, à Versailles, par les 578 députés du tiers état lors des états généraux de 1789. Face aux pressions du roi de France Louis XVI, ils firent serment de ne pas se séparer avant l’élaboration d’une Constitution. Si ce serment n’a pas de portée juridique, son impact symbolique est très fort. Source : Wikipedia