Origine du document
Site : http://ugtg.org
Page : spip.php?article914
URL complète : http://ugtg.org/spip.php?article914
Pèp Gwadloup, Travayè byen bonswa ! Pèp Gozyé, tout moun ki la byen bonswa !
Aux dernières nouvelles, ils nous accusent de mener des coups d’état ! Encore faudrait-il que la Guadeloupe soit un Etat. Parce que très certainement il y en a quelques uns - en particulier mòso Lurel la & moso Gillot la - qui se prennent pour les présidents de la Guadeloupe !
Parce que le jeudi 7 mai, vous avez tous pu voir à la télé, comment à notre entrée au Conseil général ils se sont enfuis en courant pour se replier au Conseil régional, au Palais présidentiel. Ils ont été se cacher au sous sol. Car dans tout palais présidentiel, on trouve dans les sous sols des bunkers pour le cas où une guerre viendrait à éclater.
Et toutes les 5 minutes Lurel prenait son téléphone portable et lançait en hurlant : "Ils arrivent !!! Ils arrivent !!!" Et il y avait pas moins de 300 manblos - la garde présidentielle - déployés autour du Palais pour les protéger.
On en rigolait ; car dans toute dictature, dans tout pays, lorsqu’un coup d’état se produit, il y toujours des fidèles du régime - ceux dont on a graissé la patte, qui s’engraissent et qui bombancent - et qui viennent justement près du Palais présidentiel pour défendre leur président... Mais là... il n’y avait personne !!! [Fou rire général]
Quand ils affirment refuser de s’immiscer dans les relations entre patrons et travailleurs... refuser de s’immiscer dans les conflits du travail, rappelez vous ce qu’ils ont fait en mai 2008, les GILLOT, LUREL, Man KOURY, les VION, VIAL-COLLET, FISHER, GADDARKAN... Pour défendre leurs défiscalisations lors de la venue en Guadeloupe de JEGO en mai 2008, ils ont bloqué toutes les routes de Guadeloupe !!!
Et pour leur montrer que c’est lui l’état français, que c’est lui le maître, où les a t-il reçus ?! Dans un camp militaire, au camp militaire de la Jaille !!! Mais le même LUREL ose aujourd’hui parler d’insurrection, de coup d’état !!! Ce jour de mai 2008, l"état français leur a dressé le message suivant : Continuez à faire vos simagrées, mais voilà notre armée !
C’est le même LUREL qui en novembre 2008 a affrété le jet privé de son ami LORET pour se rendre en Guyane sur "les barricades insurrectionnelles", comme disent les français. Il s’y est rendu, et nous l’avons tous vu pérorer avec sa veste sur l’épaule et nous l’avons tous entendu dire aux Guyanais : "Vous nous donnez une leçon de mobilisation ! Vous nous donnez oui une leçon... Cela fait quatre ans que je prêche dans le désert !"... Comme un véritable chef d’état, notre homme a quitté la Guadeloupe pour aller soutenir les barrages et les barricades de Guyane... Mais là, ce ne n’était pas une insurrection...
Deux semaines plus tard, à son retour en Guadeloupe, il a organisé les barrages dans toutes les rues de Guadeloupe ! C’est LUREL qui a organisé les barrages de décembre 2008 ! Pour contraindre JEGO & le pauvre petit préfet tout juste débarqué à négocier la baisse des prix des carburants pour les transporteurs ! Mi mi’y mi !!! Mais là non plus, là non plus, il ne s’agissait pas d’insurrection...
A partir du moment où ils n’ont pas réussi à domestiquer le mouvement social... Car c’est bien ce qu’ils ont tenté de faire : dire que nous ne faisions que reprendre leurs propres revendications, qu’ils étaient d’accord avec nous - tout en nous diabolisant à chaque fois que nous avions le dos tourné... Donc à partir du moment où ils se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas prise sur nous, ils ont décidé de nous casser !
C’est ainsi que nous étions racistes, xénophobes, que nous faisions la chasse aux blancs, que nous rossions de coups les patrons... Il n’y a rien que nous n’ayons fait au cours de ces derniers mois !!!
Mais en se rendant compte que cette argumentation ne prenait pas, ils en rajoutent : nous sommes des extrémistes, nous faisons des coups d’état, nous sommes des fascistes, nous voulons renverser le gouvernement de la Guadeloupe, nous voulons prendre le pouvoir... Mi sé sa !!!
Mais camarades, en écoutant les discours de LUREL, comme l’a dit un orateur auparavant, LUREL aurait été président de la Guadeloupe, jeudi dernier, ce n’est pas 200 morts [1] que l’on aurait dénombré... Oui, ils auraient fait mitrailler la foule, ils auraient fait tirer sur tout ceux qui se trouvaient à l’intérieur ; et peut-être auraient-ils fait arrêter et emprisonner quelques uns de ceux qui se trouvaient aux abords... Mais, ils nous auraient fait assassiner, LUREL aurait donné l’ordre de nous massacrer ! [2]
En entendant le discours de LUREL comparant notre mobilisation et notre entrée au Conseil général aux évènements du 6 février 1934 - et j’invite ceux qui en ont le temps à se rendre sur internet... C’est une référence à l’attaque de l’Assemblée Nationale en France par les fascistes afin de renverser la IIIe République. Les fascistes ! Ces alliés des patrons... Ces mêmes patrons qui quelques années plus tard lors le la seconde guerre mondiale avaient pour mot d’ordre : Mieux vaut mieux HITLER que le FRONT POPULAIRE !!! Voilà à qui LUREL nous a assimilés ! [3]
Il nous faut aujourd’hui bien comprendre - quand certains nous parlent de socialistes - qu’il y a des individus déguisés en socialistes.
Mais Des individus qui en réalité sont entrés au parti socialiste par opportunité. Ils y sont entrés parce que c’est là qu’il y avait une place vacante ! Mais ces individus n’ont aucune idée socialiste : ils n’y sont que pour accéder à des postes, et y demeurer !
Et quand nous écoutons son discours, il est très proche de celui d’HORTEFEUX, l’ancien ministre de l’immigration. C’est la raison pour laquelle, de temps en temps, il fait des yeux doux à SARKOZY... Car si dernier lui fait une proposition, il l’acceptera. Oui, il ira !
Et ne voilà t-il pas qu’à sa suite d’autres parlent d’insurrection : Gillot assurant que l’on a invectivé et frappé les personnels et des élus du conseil général... Camarades, toutes les images télés prouvent le contraire [4] Mme SOLIGNAC, conseillère générale du 1er canton de Basse-Terre est même venue m’embrasser. Guy GEORGES, TORIBIO, le maire de Vieux Habitants CLERY, GOB du MODEM, Jean GIRARD... tous sont venus nous saluer et discuter avec nous...
Mais curieusement, on a vu le président du conseil général - GILLOT - courir se cacher....
Alors, ceux qui disposent d’une connexion internet, rendez-vous y pour constater le nombre de conseils généraux et régionaux que les citoyens français envahissent ou occupent chaque année lorsqu’ils ont une revendication ! Et en pareil cas, que font les présidents des ces collectivités territoriales ? Ils commencent par réunir leurs staffs, puis viennent à la rencontre des manifestants. Et là, il n’y a pas d’insurrection...
Mieux, on a assisté dernièrement à ce qu’ils ont qualifié de « saccage d’une sous-préfecture par les salariés de Continental » : Même madame ALIOT-MARIE a déclaré que ce n’était pas normal, mais qu’elle comprenait la détresse des travailleurs... Mais en Guadeloupe... Camarades, essayez d’imaginer ce qui se serait produit si nous avions été casser ou simplement toucher à quoique ce soit à la préfecture ?! Hein ?!
Cela signifie que même dans les revendications que nous posons nous restons des citoyens de seconde zone : nous n’avons pas le droit de dénoncer quoique ce soit ! Mais c’est un peu aussi de notre faute... Nous les avons tellement habitués à mettre nos vies en leurs mains ! C’est pourquoi ces messieurs sont vraiment à leur aise et font à leur guise !
Car un élu en Guadeloupe c’est quoi ?!
C’est quelqu’un qui vaque tranquillement à ses occupations personnelles et qui un jour se dit, comme dans le sketch de l’humoriste PAT : "Ouais Ouais, j’y vais !" Il est tranquillement assis chez lui sur son fauteuil et décide que "Oui, j’y vais !". Il s’acoquine avec deux ou trois, organise une réunion informelle, puis passe chez deux ou trois de ses concitoyens en commençant par leur offrir des ailes de dindes rôties et des bouteilles de bière PELICAN... Et un beau jour, il vient vous déclarer : ’Eh bien voilà, je vais aux élections, votez pour moi !"
Et en Guadeloupe, ailleurs aussi, mais surtout chez nous, il s’agit de quelqu’un qui a suivi quelque cursus universitaire... C’est pourquoi nous avons des avocats, des médecins, des enseignants... Et comme ces individus ont en moyenne été plus longtemps à l’école que nous... Eh bien, ni une ni deux nous lâchons nos vies entre leurs mains ; parce que nous considérons qu’ils ont une solide connaissance des choses.
Et c’est ainsi que durant tout leur mandat, ils feront ce que bon leur semble, diront tout et n’importe quoi, n’en feront qu’à leur guise... Sans que nous ayons lr droit de leur dire quoi que ce soit, ni de nous opposer à quoi que ce soit... Et si jamais on en arrive à interpeller l’un d’entre eux, celui là vous répondra ainsi : Ecoutez mon brave monsieur, si vous n’êtes pas satisfait, libre à vous de voter pour quelqu’un d’autre dans 6 ans... Mais en attendant dégagez moi le plancher... Voilà la démocratie : causes toujours tu m’intéresses... Voilà la démocratie : le chien aboie, la caravane passe...
Et c’est exactement ce qui se fait, c’est exactement ce que fait SARKOZY !
Il suffit de voir : Des millions de travailleurs descendent dans les rues en France, et lui SARKOZY de rétorquer : Ah bon ?! Il y avait une grève ?! Moi, j’ai été élu pour appliquer mes réformes ! Et il l’applique, sa politique de régression sociale, un point c’est tout !!!
Et au parti socialiste de faire la tournée des piquets de grève pour tenir le discours suivant aux travailleurs en lutte : Kenbé [Tenez bon] !!! Et battez vous, faites grève, continuez !!! Pour imposer à SARKOZY un changement de politique !!! Mais ici, les mêmes politiciens socialistes nous vomissent et veulent nous faire massacrer !!! Voilà où nous en sommes !!! Alors pour la petite histoire, au moins deux fois par mois, oui, Ségolène ROYAL m’appelle... Pour nous dire : KENBÉ [Tenez bon !!!] PA LAGÉ !!![Ne lâchez surtout pas !!! [Fou rire général]
Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation extraordinaire...
Nous avions pareillement rendez-vous avec JEGO ce mardi après-midi à 14H00.
Hier soir [Lundi 6 mai 2009], nous les avons donc appelés pour leur rappeler que nous serons présents... Ils nous ont demandé avec insistance si notre venue était vraiment certaine. Nous leur en avons donné l’assurance. Ils nous ont alors signifié qu’ils ne pouvaient recevoir que 8 personnes. Nous leur avons dit que nous sommes effectivement à 49, mais que nous nous arrangerons entre nous pour composer une délégation de 8 personnes. Ils ont poursuivi en nous informant que la réunion ne se tenait plus au WTC mais à la sous préfecture de Pointe à Pitre. Nous leur avons dit que oui, c’est vrai, la salle de la sous-préfecture ne pouvait peut-être pas accueillir toutes les délégations [LKP - ETAT - COLLECTIVITES]... Ils ont ensuite exigé qu’il n’y ait personne, aucun attroupement, aucun regroupement à l’extérieur ni aux abords de la sous-préfecture... Nous avons pareillement acquiescé... Ils ont précisé qu’il ne devait y avoir ni banderoles ni tambours car le ministre ne souhaitait surtout pas que les choses dégénèrent... ils nous ont enfin demandé de ne pas alerter les média... Et le conseiller de JEGO à la suite de cette longue énumération de nous demander une énième fois si malgré tout, nous consentions toujours à participer à cette réunion... Nous lui avons répondu par l’affirmative, Wi nou ka vinn’...
Quand le bonhomme s’est rendu compte qu’il n’y avait rien à faire, que nous entendions quand même nous rendre à cette réunion, il a poussé un soupir de découragement... [Eclats de rire dans la foule] Conscient qu’il avait tout fait pour nous pousser à refuser pareilles conditions & qu’il y avait échoué... En réalité nous avions très tôt senti dans ses propos une volonté d’annuler cette réunion.
Vers 22H00, le conseiller de JEGO nous a rappelé pour nous dire que le secrétaire d’état venait de recevoir un communiqué signé d’Alex LOLLIA pour la CTU, les traitant [de représentant] de l’état colonial français. Et que JEGO refusait dès lors de nous recevoir ! Je lui ai alors rétorqué qu’ils pensaient avoir enfin trouvé le prétexte qu’ils cherchaient depuis tantôt. Qu’il n’y avait dès lors aucun problème...
Par la suite, JEGO nous a adressé un courrier nous informant du report du rendez-vous de ce mardi après-midi ; et cela pour trois raisons :
En premier lieu du fait de l’absence de GILLOT & LUREL dont nous avions demandé, dit-il la présence.
En second lieu, pour des soucis liés à l’organisation de la réunion ;
Troisièmement, à cause des dissensions internes au sein du LKP [5] Et donc, afin de ne pas en rajouter aux problèmes et dissensions internes que le LKP traverse, il préférait ne pas nous recevoir...
Alors que la CTU [6] est membre du LKP, et que les dirigeants de la CTU étaient dans la délégation qui devait se rendre à la sous -préfecture...
Voilà la vérité sur ce qui s’est passé ! Ainsi, pour ne pas honorer son propre rendez-vous, JEGO nous sort que nous avons des dissensions internes... Et c’est bien cela qu’ils cherchent à faire croire camarades... C’est bien cela qu’ils se plaisent à dire... Et pourquoi ?
Yo [Ils] n’ont pas réussi à maitriser le mouvement social, Yo [ils] n’ont pas réussi à nous domestiquer, ils n’ont pas réussi à ce qu’on nous déteste, ils n’ont pas réussi à tromper les gens sur ce que nous sommes et sur ce que nous faisons... Eh bien aujourd’hui, ils doivent tenter de faire croire qu’il y a un problème au sein du LKP.
Et nous avons pu entendre Eric RAYAPIN [7] - Un RAYAPIN en service commandé, candidat de LUREL aux dernières municipales de la ville de Saint-François - tenir des commentaires encore pire que ceux des LUREL & GILLOT... Mais il était bien gêné aux entournures... Et que dire de Gilbert PINCEMAILLE, et de la tonne de conneries qu’il a déversée.
Mais malheureusement pour ces deux là, le vent finira bien un jour par tourner. Et quand ce sera le cas, on les verra alors courir vers un syndicat pour se mettre à l’abri et y trouver protection. Mais cette fois-ci, ils y seront bien accueillis... Car un jour, à force d’être les larbins et les caniches de ceux qui détiennent les pouvoirs, à force de mentir et de raconter leurs conneries, leurs maîtres finiront par les griller et s’en débarrasseront. En attendant, laissons les savourer leurs mensonges...
C’est ainsi que nous avons entendu parler des Intellectuels !
Alors voilà un terme dont je me méfie... Parce que je n’ai pas encore pu comprendre ce qu’est que ces Intellectuels là... Et ce n’est pas faute d’y avoir essayé... Voilà donc des gens, bien au chaud et calfeutrés chez eux ; alors que les travailleurs sont en lutte, alors que les travailleurs se battent... Des gens qui n’ont jamais ouvert la bouche pour dire un mot, pour défendre un seul des droits des travailleurs... Et qui affirment avoir jusque là soutenu le mouvement social de revendications. Mais qu’en entrant au Conseil général, nous aurions piétiné la démocratie. Et que dès lors ils ne sont plus d’accord...
Alors dans son intervention, le camarade René Beauchamp s’est abstenu de le désigner nommément... Mais moi je le ferai... : Jacky DAHOMAY... Et savez-vous pourquoi Jacky DAHOMAY a lancé cet appel ?
Parce que JEGO lui a promis de le nommer à la tête d’une commission sur la mémoire et la vérité à propos des évènements de Mai 67 ! [8]
Telle est la stricte et entière vérité ! C’est cela que l’Etat a fait glisser dans les conclusions des états généraux : la mise en place d’une commission sur Mai 67. Et c’est à Jacky DAHOMAY qu’il entend confier le soin de mener à bien cette mission. En contrepartie, l’homme s’est chargé de tirer sur le mouvement LKP... Voilà.
Et nous voyons à sa suite toute une série de personnes signataires de ce papier...
Dont... HERMANTIN [9], président de la ligue guadeloupéenne des droits de l’Homme. Qui a déjà entendu HERMANTIN défendre les droits de l’Homme en Guadeloupe ?!... Alors que des ressortissants d’Haïti sont expulsés de ce pays à coups de pieds, et à coups de fusils tous les quatre matins... Vous souvenez vous de ce qu’il avait dit lors de l’expulsion du jeune Jephté ? [10]Il avait écrit au préfet pour lui dire qu’il aurait dû attendre la fin de la saison cyclonique pour l’expulser... [11] La Ligue des droits de l’homme...
Et nous nous rendons compte qu’à chaque fois qu’il y a un mouvement social en Guadeloupe, qu’à chaque fois que l’état français est débordé, il ouvre la porte & lâche ses petits toutous... Lesquels se précipitent sur nous en jappant... Mais nous les connaissons de longue date : Ils ne font qu’aboyer mais ne mordent pas... Il s’agit d’une série d’individus présents en Guadeloupe qui bombancent et bénéficient du système actuel, qui boivent et mangent dans n’importe quel verre, dans n’importe quelle timbale, dans n’importe quelle assiette ou plat... Et dès lors que l’état français est mis à mal, il ouvre alors la porte de la barrière en leur lançant : « Allez, Allez... Attaquez, Attaquez !!! » Nous le disons, preuve à l’appui... En remontant quelques années en arrière... Le camarade René Beauchamp a parlé des tontons macoutes... En 2001 déjà...
L’affaire Madassamy, c’était eux..
Quand l’état français a vu que le mouvement social se mobilisait pour défendre Michel MADASSAMY & le respect de la mémoire du 27 Mai... Qui est monté en tête de pont ? C’était toujours, la bande à Jacky DAHOMAY [12]... Un petit cercle fermé de coquins et de copains, qui systématiquement - quand l’état français est en danger... - sortent de leur mutisme pour le secourir. Ils ont choisi leur camp, il n’y a pas de problème... Qu’ils continuent ainsi...
Mais les intellectuels guadeloupéens ne se limitent pas, comme je l’ai dit déjà dit, à ces gens là. Nous savons qu’il y plus que ça, et qu’il y a mieux que ça en Guadeloupe... Alors, laissons les se consumer dans leur posture frimeuse...
Alors que JEGO, dans le courrier qu’il nous a adressé ce mardi après-midi, nous informe qu’il n’a pas refusé la réunion, mais qu’il la rapportait... Et qu’il avait demandé au préfet de nous convoquer à une commission de suivi du protocole de façon à préparer la prochaine rencontre que nous aurons avec lui... Mais le bonhomme a déjà pris l’avion... JEGO a déjà décollé, trop conscient que le terrain est miné... Qu’ici en Guadeloupe, le terrain est particulièrement miné !!!
C’est ainsi que nous avons entendu Eric RAYAPIN expliquer sur les antennes de RFO que nous avions empêché la tenue du Congrès, nous avons coulé une intitiative des Guadeloupéens, mais laissé se dérouler les Etats généraux de l’Etat. Mais... Peut-on couler une chose qui a déjà sombré ?! Mais sincèrement, qui a t-on vu à ces états généraux...
A Basse-Terre, il ont affirmé qu’il y avait 300 personnes présentes à l’Auditorium : En fait, il y avait là 200 personnes rameutées par Man MICHAUX CHEVRY, avec toutes les associations qu’elle finance. Quant à la centaine d’autres, il s’agissait de Saintannais ; personnes que le maire de cette ville, ALDO BLAISE, avait fait embarquer dans deux cars mis à leur disposition pour se rendre à Basse-Terre.
A Port Louis, il n’y avait personne...
Et demain à L’espace culturel Sonis aux Abymes, ils referont la même chose : prendre les fichiers des médiathèques et bibliothèques municipales et inviter les gens en leur assurant qu’il y aura une distribution de petits fours... C’est cela qu’ils avaient déjà fait à Basse-Terre.
Et ils viendront après nous assurer que c’était un franc succès... Je ne sais pas si vous avez regardé le journal de FRANCE 3 dimanche soir... Les journalistes s’étaient rendus sur le marché de la Darse à Pointe à Pitre... Ils y ont interviewé quatre passants. L’une des personnes interrogées sur les états généraux aura répondu : Les Etats généraux ? Ah bon... C’est quoi... ?!
Parce que cela n’intéresse personne. Car à la vérité, tout ce dont ils parlent a déjà été décidé...
Ils ont déjà élaboré leur Stratégie de Développement et de Croissance pour l’Outre Mer (STRACOM), les budgets sont déjà votés. Ce qu’ils font maintenant c’est tenter d’obtenir une caution populaire afin de pouvoir dire demain : les Guadeloupéens ont été consulté, voilà leur voilà leurs propositions. C’est tout aussi vrai de cette histoire d’Assemblée Unique. L’Europe a déjà édicté que la France doit régionaliser ses institutions politiques. Et lors de son Assemblée de mai 2008, l’UMP a déjà décidé de mettre en place une Assemblée Unique en Guadeloupe...
Alors à tous ceux que notre entrée au Conseil général aura chagriné, nous tenons à les rassurer : d’ici deux ans, nous ne pourrons plus y entrer... Il n’existera plus, ce Conseil général... Et si cela se fait maintenant avec la nomination de la fille de Man MICHAUX CHEVRY comme candidate UMP de la Zone Outre Mer Atlantique pour les Européennes à venir, ce n’est pas un hasard. Il s’agit d’aider l’UMP Guadeloupe à se refaire une santé... Ce n’est pour rien que ALDO BLAISE a été désigné président d’un Atelier... Ce n’est pas pour rien que nous voyons tous ces quidams de l’UMP dans différents Ateliers des états généraux... Il s’agit de les préparer à la bataille des futures régionales. Car le vainqueur des élections régionales sera très certainement élu à la tête de l’Assemblée Unique. Voilà ce qui se joue en ce moment...
Remarquez autre chose : Prenez la liste des membres des Ateliers. Vous n’y trouverez pas un seul des soutiens de LUREL, ni un seul soutien de GILLOT ! [13]
Mais ces deux là nous disent que ces états généraux sont une bonne chose ; qu’il faut y aller... Mais ils n’y ont pas placé un seuls de leurs sous marins... Et pourquoi ?! Tout simplement parce que ces deux là sont fondamentalement contre les états généraux ; car ils savent bien que ces états généraux sont une rampe de lancement pour les UMPISTES. Mais - et c’est la raison qui nous fait dire que ce sont des lâches - ils n’osent pas dire à l’état français qu’ils y sont opposés. Et la preuve vivante de leur opposition c’est ce foutu Congrès de GILLOT sur une stratégie et une méthode pour l’élaboration d’un projet guadeloupéen...
Camarades, ce document de 8 pages est un copier-coller de l’organisation des états généraux ! Et ce n’est pas pour rien que le préfet [DESFORGES] le soutient : il sait bien que les états généraux de l’état français sont un échec. Il s’appuie donc sur les "états généraux lancés par GILLOT" afin de pouvoir affirmer que le Congrès est la continuation des états généraux de l’état...
En fait, ce Congrès où - à l’instar des états généraux - tout est déjà joué d’avance, visait à mystifier une fois de plus les guadeloupéens : ils se seraient assis là entre eux, auraient écouté deux ou trois interventions de deux minutes, auraient fait leur petite cuisine entre eux, auraient ensuite voté entre eux... Puis nous auraient dit : Le peuple a été consulté. Et content ou pas, chacun devrait s’y plier.
Et c’est là précisément que nous les interpellons !
Comment peuvent-ils nous expliquer, que des élus soit disant représentants du peuple peuvent garder le silence quand on licencie 752 salariés de l’hôtellerie. Ce chiffre de 752 licenciements, représente en France l’équivalent de 120 000 salariés... Quand on voit les protestations et les oppositions provoquées par exemple par les 733 licenciements de l’entreprise Caterpillar. Mais ici, on jette 750 salariés à la rue et personne ne dit mot... Aujourd’hui, les compagnies pétrolières projettent de foutre à la porte plus de 1000 salariés des stations service. On n’entend personne ! Cela n’intéresse personne ! Accord BINO :L’extension-amputation de l’accord BINO par l’état fait que 30000 salariés ne bénéficieront pas du maintien des augmentations de salaires. En avril 2010, plusieurs milliers de salariés perdront 50 euros.[La part des collectivités territoriales] Et après les 30000 perdront la totalité des 200 euro d’augmentation. Cela n’intéresse personne. Personne ne dit un mot...
La seule chose qu’ils nous disent, c’est qu’ils sont élus et ont La Légitimité. Parlons de légitimité...
Prenons une calculatrice et regardons à quel pourcentage des inscrits leur légitimité correspond... Aux dernières élections législatives, le candidat le mieux élu a bénéficié du vote de 23% des inscrits : il s’agissait d’Eric JALTON ; LUREL & Jeanny MARC : 22% ; man CARABIN : autour de 22%... Cela veut dire que dans leur circonscription, quand on croise 10 personnes, 10 personnes qui sont inscrites sur les listes électorales, il n’y a que 2 qui ont voté en leur faveur ! Et il y en a 8 qui n’ont pas voté pour eux ! Or ils nous répètent à l’envie qu’ils représentent Le Peuple !
Nous leur répondons "Oui, d’accord, vous représentez le peuple"...
Mais comment se fait-il que lorsque le LKP marche dans les rues avec 100 000 guadeloupéens, vous en arrivez à nous dire qu’il y a 350 000 personnes assises à leur domicile et que c’est la majorité silencieuse... Et vous donc, la majorité silencieuse, vous ne la voyez pas, vous ne l’entendez pas ! Voilà ce qu’ils prennent pour la démocratie ! A partir du moment où ils accèdent au pouvoir, ils font ce qu’ils veulent ! Et il nous appartient de leur faire perdre cette habitude de les laisser faire ce qu’ils veulent ! Le camarade NOMERTIN l’a dit, nous devons leur demander des comptes ! Et nous devons leur en demander tout le temps ! il est hors de question que nous laissions des individus arriver par exemple dans une mairie, faire ce que bon leur semble, dilapider les finances et le budget de la commune... Et de nous jeter à la face : Si vous n’êtes pas content, vous n’aurez qu’à voter pour quelqu’un d’autre ! Et l’autre zouave qui prend sa suite de nous dire : Voilà l’héritage que mon prédécesseur m’a légué, je suis donc obligé d’augmenter les impôts ! Et nous, de le regarder médusé, sans pouvoir rien y faire...
Et nous de nous déchirer pour ces politiciens là ça...
Prenons les dernières élections cantonales de 2008... Dans tous les cantons les gens se déchiraient : des frères s’opposant à des soeurs, des cousins invectivant des cousines, des amis se querellant pour leurs poulains respectifs... Mais une fois élu au Conseil général, qu’ont-ils fait ?! Ils ont tous voté pour GILLOT... De gauche à droite, de haut en bas, d’est en ouest, tous ont voté pour GILLOT. Résultat : il a été réélu à la présidence avec 39 voix sur 40 conseillers généraux. Et pourtant, dans notre canton, nous savons avoir voté pour quelqu’un. Mais lui avait-on dit de voter pour GILLOT ?
Cela veut dire qu’une fois que nous leur avons confié le mandat, nous n’exerçons plus aucun contrôle ; et les laissons libres de faire ce que bon leur semble. Nous devons leur dire que dorénavant, notre mandat est destiné à vous permettre de servir le peuple. Et c’est cela que nous leur avons dit : Si vous n’êtes pas capables de servir le peuple avec le mandat qui vous a été donné, pa rété la... Et c’est à nous de le leur dire ! Et dorénavant, c’est ainsi que nous devons agir vis à vis d’eux ! Pour ne plus les laisser nous couillonner. Car si ils nous couillonnent c’est précisément parce que nous leur en offrons l’occasion ! Nous ne défendons pas assez nos droits... Leur faire bien comprendre que nous ne rentrons plus dans leurs couillonnades !
Alòs kanmawad, pèp Gwadloup, ce qu’il nous appartient de faire c’est de poursuivre nos luttes et de tenir la ligne sans désemparer. Ne laissons pas de intellectuels à gages et des politiciens déguisés en journalistes tenter de terbolizé lespri annou en racontant que oui, il y a des dissensions au sein du LKP. Foutaises ! Il n’y a aucune dissension en notre sein... Cessons une fois pour toutes d’écouter le n’importe quoi propagé par des n’importe qui... Faisons en sorte de participer à toute la programmation du moi de Mai. Faisons en sorte de continuer à porter notre solidarité et notre soutien à tous les travailleurs en lutte et en grève : les contrats aidés, notamment. Faisons en sorte d’arrêter de confier à ces gens là notre mandat et de leur faire confiance de façon aveugle. Signifions leur clairement que nous en sommes pas d’accord avec ce qu’ils font. Et que dorénavant, nous prenons le droit - et c’est notre droit le plus absolu - d’exiger d’eux qu’ils nous servent et qu’ils ne se servent plus, eux et leurs amis. Qu’ils servent le peuple et qu’ils se démerdent pour répondre aux revendications du peuple de Guadeloupe.
Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé !
Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé !
Jou nou ké mété a jounou...
Péké vwè jou !
Elie DOMOTA,
Meeting LKP du Gosier,
Mardi 9 Mai 2009
[1] Référence probable aux récents massacres et exécutions ordonnés par le pouvoir à Madagascar
[2] LUREL est un récidiviste : Lors des négociations au WTC, il confiait au sous préfet RENOUFF que s’il avait le pouvoir, lui, il saurait quoi faire pour mettre fin à la grève... Plus tard, après le départ du préfet et l’échec des négociations du WTC, dans une conférence de presse lugubre, LUREL - suant sa rage et bavant sa haine - affirmait en direct nous donner 5 jours pour mettre fin à cette grève...
[3] Dominique LABAN confiait à une de ses proches que c’est Marc VIZY, officiellement Directeur général des services du conseil régional, qui avait soufflé la comparaison historique au président LUREL.
[4] Il y avait 4 chaines de télévision présentes qui ont filmé, diffusé puis repassé en boucle l’intégralité de la manifestation. RFO avait 6 journalistes présents... plusieurs journalistes de la presse écrite... de nombreux photographes et vidéastes, dont BWC...
[5] NDLR : Ci-après, un extrait d’un article du quotidien Le Monde daté du 3 mai 2009 :
le front du LKP se fissure. Malgré ce 1er mai pour la première fois unitaire, La CTU se démarque des deux organisations majoritaires de l’île, l’UGTG d’Elie Domota et la CGTG de Jean-Marie Nomertin. Alex Lollia, figure de la CTU, juge désormais que le LKP est un mouvement "petit bourgeois". Il assure qu’il aurait fallu organiser des "contre-Etats généraux". "Il faut être plus radical et cesser de ménager la chèvre capitaliste et le chou colonial", tranche-t-il.
Source : Guadeloupe : derrière la manifestation, des questions entières sur l’avenir - Par Béatrice Gurrey - LE MONDE - 2.05.09
[6] La CTU - Centrale des Travailleurs Unis - est une organisation syndicale indépendante - non affiliée à une centrale syndicale française - et compte deux porte-parole - Alex LOLLIA & Alain PLAISIR - et une direction collégiale composée de 7 secrétaires généraux placés sur le même plan d’égalité. Les statuts de la CTU prévoient que tout document émanant de l’organisation soit co-signée par au moins deux secrétaires généraux ; ce qui n’a pas été le en l’espèce. Les 6 autres secrétaires généraux ont depuis fait paraître un communiqué de presse disant qu’Alex LOLLIA ne s’était exprimé qu’à titre personnel, et non au nom de la CTU
[7] Porte-parole officiel de Victorin LUREL & accessoirement Journaliste à RFO Guadeloupe
[8] Lire :
Les massacres des 26 & 27 mai 1967 à Pointe à Pitre
Requête à propos des évènements de MAI 1967 en Guadeloupe
[9] Avocat de profession. Son silence sur l’affaire du Collectif Respect ne nous aura nullement surpris. Pas plus que son mutisme sur le récent rapport d’Amnesty International sur les violations systématiques des droits de l’Homme en France ne nous aura étonné... L’homme, puisqu’il faut bien un nom pour désigner toutes choses, a probablement des missions hautement prioritaires et des urgences bassement besogneuses à exécuter...
Lire : « Collectif respect » : au mépris du droit des étrangers en Outre-mer
[10] NDLR : Le petit Jephté DEPREUX, 5 ans, né en Guadeloupe, avait été raflé lui et son père par la gendarmerie de Sainte-Rose la veille de la rentrée scolaire. Son père, en situation dite irrégulière, l’avait emmené au centre-ville pour lui offrir une paire de souliers neufs pour la rentrée.
Lire :
Rapt d’un père & de son fils de 5 ans : Lettre des avocats
Affaire Jephté et Tilus DEPREUX c/ Préfecture - Par Sarah ARISTIDE, Roland EZELIN et Evita CHEVRY
Un syndicat de police prend position : Non à la ségrégation ! Non aux unités de police composées de nègres pour arrêter d’autres nègres...
[11] Trois cyclones dévastateurs avaient alors - aout et septembre 2008 - ravagé Haïti...
Lire : Haïti : Un appel à la solidarité internationale
[12] Pas rancuniers et soucieux de nourrir la mémoire, nous avons mis en ligne la courageuse condamnation qu’il avait alors écrite & que les réseaux de la Françantilles avaient abondamment diffusé et relayé : Dénonciation des actes de violences de l’UGTG, syndicat independantiste guadeloupéen, par Jacky DAHOMAY
[13] Exception faite de ceux qui ont été réquisitionné par l’Etat, car appartenant à la fonction publique d’état ou à la tête d’un service public d’état tel que Pôle Emploi, par exemple.