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Sonjė 27 Mė 2001

>Mots-clés : Michel Madassamy  Mwa Mé  Esclavage  Mai 1967 
 

Lè 27 mé 2001
An balan a Ignace, Massoto, Solitude, Palerme,..., Sendika
UGTG lévé gaoulé
27 Mé démil yonn.

Il s’agissait pour le syndicat de faire respecter la mémoire des combattants de la liberté, ceux qui ont refusé le rétablissement de l’esclavage au sacrifice de leur vie et qui sont à l’origine de l’abolition de l’esclavage et non pas les « abolitionnistes, les Schoelcher et compagnie ». De ce fait 27 Mé sé dat a Mémwa, sé dat pou sonjé.
Dèpi 1983 tini owganizasyon, kon UGTG ka manifesté pou sonjé 27 Mé.

Sékonsa 27 Mé 2001 l’UGTG, an liyannaj a travayè é pèp an mouvman, exigeait des affairistes de tous bord le respect de ce jour, respect de cette date marquant l’unité retrouvée du peuple ; symbole de luttes, de résistances contre toutes formes d’oppression : esclavage, mépris des hommes et des peuples.

En réponse, l’état français procédait à l’emprisonnement de Michel MADASSAMY après un simulacre de procès. En quelque sorte, l’état colonial lui reproche d’avoir participé à une manifestation pour la mémoire et la reconnaissance

des 10 000 victimes anti-esclavagistes tombées en 1802 lors de la guerre de Guadeloupe. Voulant éradiquer toutes contestations, la justice coloniale voulut faire de Michel MADASSAMY, un exemple. Sur la base de faux témoignages, Michel MADASSAMY est condamné à plusieurs mois de prison fermes et à plus de 7000 euros d’amendes. Aujourd’hui, le 27 mai est jour férié et payé grâce à la lutte des travailleurs.

NOU PAKA OUBLIYÉ.

La libération de Michel MADASSAMY interviendra après une grève de la faim et grâce à la mobilisation de son syndicat, l’UTPP-UGTG, de la Centrale UGTG mais aussi de la solidarité des Guadeloupéens, relayée au plan international. Des Guadeloupéens mobilisés autour de cette affaire donneront naissance au Mouvman Nonm à l’issue de ce combat.

Depuis le 27 Mé est devenu un jour férié et chômé.

C’est le fruit de nombreuses années de lutte de militants qui n’ont jamais capitulé devant la pression du pouvoir colonial et qui se sont battus pour la défense de l’indépendance des organisations syndicales. Rappelons qu’il a fallu que l’Etat colonial français assassine une centaine de guadeloupéens en Mé 67 pour qu’ensuite les ouvriers du Bâtiment en grève depuis plusieurs semaines obtiennent 25 % d’augmentation de salaire alors qu’ils n’en réclamaient que 2,5.
Le 27 mai est un jour de reconstruction et de refondation pour tous les Guadeloupéens. La lutte est belle et paie toujours quand elle est menée par des hommes conscients, soif de justice et de liberté pour leur pays. MESI POU YO.

Dizan apwé

Certains feignent d’oublier. L’état colonial n’a rien oublié. 10 ans après il ressort le dossier de MADASSAMY afin de l’inculper. Ce même état français colonial avec ses acolytes (les élus et le patronat) qui fêtent en grande pompe cette date. Il y a eu des manifestations dans plus d’une quinzaine de communes.

NOU PA KA OUBLIYÉ MADA !

Aujourd’hui, certains tentent même de faire du 27 Mé une fête commerciale où les patrons profitent pour faire leur « Relais Inter Entreprises ». Ces mêmes patrons véreux qui nous obligent à faire grève pour une augmentation ou pour une amélioration des conditions de travail.

Aujourd’hui, la lutte continue pou déchouké tous ces malfaiteurs et prendre notre destin, nos vies, en mains.

Fo pa nou janmen oubliyé !

E. Wercautrin

Publié par la Rédaction le mercredi 27 mai 2020

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